lundi 15 octobre 2012

Revoir 1982 (15/31): Blade Runner

J'AI BIEN CONNU ICARE.
Blade Runner- Ridley Scott- 1982- Etats-Unis, Hong-Kong, Royaume-Uni.

Il est difficile d'écrire sur un film qui a changé votre vie. J'ai vu Blade Runner à la télévision en 90 ou 91, je n'oublierai jamais ce jour-là, l'impression indélébile que m'a laissé le film et les discussions exaltées qu'il provoqua.





A l'époque, j'étais un lecteur vorace de Phiip K. Dick, et c'est d'abord l'adaptation de Les androïdes rêvent-ils de moutons éléctriques que je voulais voir, curieux et excité de découvrir ce que l'univers de l'écrivain pouvait inspirer à un cinéaste. Je ne savais pas grand chose de Ridley Scott- je ne sais plus si j'avais déjà vu Alien, je ne crois pas. 























Quelques années auparavant, c'était sans doute le premier janvier 1987, sur un téléviseur en noir et blanc, j'avais découvert La guerre des étoiles, sans être tellement préparé à ce que j'allais voir. Je ne connaissais de la création de George Lucas que les jouets du Retour du Jedi, qui étaient vendus aux Nouvelles Galeries près de chez nous. Ces personnages aux noms bizarres m'intriguaient beaucoup, et je passais du temps à regarder les photos des emballages, à imaginer quelles pouvaient être les histoires racontées par les films dont les photos étaient apparemment tirées. La guerre des étoiles m'a fourni une grande part des images mentales et même des valeurs sur lesquelles allait se bâtir mon enfance.


titre trompeur: ce n'est pas la première diffusion télévisée française,
mais cela donne une idée, à l'heure des TV HD, de la qualité des images
qui nous ont fait découvrir  La guerre des étoiles ! 

Il est difficile aussi de décrire quel éblouissement fut la rencontre avec ce film, ce qu'il a représenté pour moi et mes copains, à quel point nous en étions, presque, un peu fous. Pour nous, l'univers de La guerre des étoiles existait, et à force d'entraînement, nous arrivions même, par moments, à vivre dedans. J'ai une grande nostalgie, je l'avoue, de cette époque et de ce qu'un film comme celui-là pouvait représenter pour nous. La guerre des étoiles a été notre enfance et je crois que Blade Runner a été le premier film qui m'ait donné l'impression de la quitter pour devenir adulte. Et il n'est pas sans importance, que son acteur principal, Harrison Ford, ait été un des héros de La guerre des étoiles, et que le film relève du même genre, la science-fiction.

Ridley Scott & Philip K. Dick














Avant de voir Blade Runner, j'avais adoré la science-fiction parce que s'y déchaînait un imaginaire coloré, exaltant, que les récits donnaient du sens au monde, que nous comprenions tous ce que les héros représentaient, en quoi ils se distinguaient des méchants, et même si parfois la tentation du mal nous mettait à l'épreuve, Maître Yoda, en une phrase faussement sibylline prodiguait toujours un conseil grâce auquel les mystères des passions humaines pouvaient être nommées. Avec la découverte de la littérature de Dick, il ne restait plus que des interrogations, poussées, excitation suprême, jusqu'à la remise en cause de la réalité même. Dick, c'est l'auteur qui le premier nous ait dit : Tout, peut-être n'est qu'illusion des sens. Évidemment, ses récits paranoïaques, dans lesquels toutes les identités, les temporalités, les espaces, se brouillent, correspondaient formidablement à notre entrée en adolescence. Notre préférence allait à Ubik, roman pour nous le plus radical de Dick, dans lequel le héros découvre, littéralement, que rien n'existe dans son monde, peut-être même pas lui-même. Notre « cogito ergo sum » c'était à ce moment là le « vous êtes tous morts, je suis vivant » du livre de Philip K.Dick.


Comme pour La guerre des étoiles, nous n'avions vu de Blade Runner que les quelques photos fournies par la production reprises dans la presse spécialisée. Ces photos nous faisaient furieusement rêver, en attendant mieux. C'est encore avec nostalgie que je me souviens de cette époque où les films se faisaient désirer. Il était impossible, souvent, de les voir, et c'est avec le support d'une ou deux photos que nous nous fabriquions un film mental, forcément génial !- formidable stimulation de l'imagination. Par exemple, je me souviens qu'avant de voir enfin le film, l'Excalibur de John Boomran se résumait à la photo du mariage d'Arthur et Guenièvre, qui ornait la couverture de mon manuel d'histoire, à l'école élémentaire. Pourtant, cette simple image m'a habité des années. Bien sûr, l'explosion de la VHS et l'éclosion des vidéo-clubs changea la donne. Mais c'est la télévision qui m'a permis de découvrir Blade Runner. Je n'avais pas encore de magnétoscope, je ne savais pas quand je pourrais revoir le film. Si on ne possédait pas de magnétoscope, on pouvait alors en louer pour quelques jours- nous l'avions fait pour l'anniversaire de ma sœur, elle avait emprunté La belle au bois dormant, et moi j'avais pris le Retour du Jedi que j'ai regardé ce week-end là 4 ou 5 fois de suite. Même les films qu'on adorait, on n'en avait à notre portée que le souvenir. Alors devant Blade Runner, j'ai ouvert grand les yeux, pour bien regarder, et j'ai été ébloui.

Aucun film, jusqu'alors ne m'avait donné à ce point l'impression d'être un aperçu d'un monde qui dépassait largement le cadre défini par la caméra. Par la suite, très peu de films me feront, et me font toujours cette impression. Il y a eu Blade Runner avant tout, puis Phantom of the paradise, Mad Max 2, Conan le barbare, Excalibur et Brazil. Je ne crois pas que cela tienne à la qualité réaliste des effets spéciaux ou au budget disponible. Blade Runner n'est pas une super-production, et ces effets sont aujourd'hui voyants, et pourtant la prégnance de sa vision est toujours aussi forte, sa description de la ville est plus que jamais parlante et continue d'être une référence pour les concepteurs visuels d'aujourd'hui. Il me semble que cette qualité extraordinaire provient de l'instinct plastique de Ridley Scott, qui se déploie à travers toutes les dimensions du film. Ce génie artistique a souvent été désigné comme un mauvais génie par les détracteurs de Scott. C'est absurde tant réside-là la substance même de son cinéma. Mais les réalisateurs amoureux de belles images ont mauvaise presse, et le film fut d'ailleurs assez mal accueilli à sa sortie. Le grand public, certains critiques, reprochèrent surtout à Ridley Scott d'avoir réalisé un film trop sombre, auquel on ne comprend rien. Ce n'est pas entièrement faux, mais c'est précisément ce qui rend Blade Runner tellement fascinant.

La nuit sans fin.

Le jour ne se lève jamais dans Blade Runner, qui semble se dérouler dans une nuit permanente, sous une pluie ininterrompue. Toutes les lumières semblent artificielles. Le soleil est peut-être mort. Pourtant non, il est même trop éblouissant, au sommet de la tour de la Tyrell corporation. Au point qu'il faille faire tomber un voile opaque sur la fenêtre pour rendre possible le passage du test Voigt-Kampff, ce test au nom étrange, qui doit permettre de distinguer l'humain de la machine. Le soleil, trop fort pour l'oeil de l'homme, mais pas pour celui de sa création mécanique. Quelque chose de l'émouvante imperfection de la condition humaine, et du programme du film, est annoncé par ces quelques plans, qui n'ont rien de la coquetterie de réalisateur pubard. 
 



La tour Tyrell, si près du soleil. Trop ?


Cette tour si proche du soleil a une forme de pyramide, et de nombreux motifs architecturaux et décoratifs du film renvoient à l'antiquité. La tour Tyrell, donc, mais aussi son intérieur, dont les murs reflètent la lumière comme si elle était diffractée par l'eau d'un bassin comme on en imagine dans un palais égyptien où romain. Mais aussi les colonnes du Bradburry building, la statuaire chez Tyrell toujours, où son hibou, qui fait songer à l'animal fétiche d'Athéna. Des choix qui ne sont jamais anecdotiques. Le film a aussi quelque chose de mythologique. Si dès le carton d'ouverture, les réplicants sont assimilés aux esclaves antiques, leur existence est due à l'ambition prométhéenne de leur créateur, le Dr. Eldon Tyrell dont la proximité avec le soleil évoque aussi Icare.

Des éléments comme ces colonnes, à gauche, évoquent l'antiquité
Le film est traversé par un motif plastique correspondant, la verticalité. L'organisation de la ville d'abord. On l'a déjà dit, la tour de la Tyrell corporation domine la ville, ce mouvement ascendant est rendu dynamique par l'ascenseur sur la surface extérieure du bâtiment, toujours filmé en mouvement. Aux autres, la masse grouillante au niveau du sol, l'obscurité de ruelles où la lumière du jour ne descend pas. Innombrables sont dans Blade Runner les plans de personnages montant ou descendant, en empruntant des escaliers, des ascenseurs, ou des voitures volantes, dont le décollage vertical est filmé en détail. Pour un cinéaste aussi rigoureux avec son projet plastique que Scott, la conclusion du récit ne pouvait se dérouler que dans un espace lui aussi vertical et repose non plus sur une ascension, mais sur une chute. Elle confronte deux personnages, les seuls a avoir eu le pouvoir de parcourir sans entraves le monde debout de Blade Runner, de son sommet, la tour et les toits, à son fondement, les tunnels que traverse Deckard, la grotte glaciaire où Batty débusque l'ingénieur oculaire. Batty et Deckard partagent cet avantage sur les autres personnages parce qu'ils sont certainement bien plus semblables que ce que Deckard veut croire. 



Le monde vertical de Blade Runner
Car la vision de Blade Runner a alimenté depuis sa sortie une question à priori triviale : Deckard, pour traquer les réplicants avec tant d'efficacité, n'en est-il pas un lui-même ? Ridley Scott, en apparence, ne fait même pas mine de poser la question. Rien dans le scénario ne pose directement la question, et pourtant, tout, dans la mise en scène suggère que c'est là le cœur du film. Le personnage de Deckard fournit l'inspiration principale de Blade Runner : le film noir. Volontairement, Deckard est le précipité de tous les clichés du héros de crime novel : detective solitaire, violent, il endort sa dépression sous la consommation d'alcool. 

Le meurtre de Zhora met à jour la brutalité dont Deckard est capable. L'impact des balles, sur les omoplates peut faire penser qu'on a arraché les ailes de la jeune femme. Une image qui renvoie à celle de Roy Batty avec sa colombe (voir plus bas.) 

Logiquement, le scénario correspond à cet archétype : il s'agit d'une enquête- la dernière forcément- acceptée à contrecœur, qui poussera le personnage à sa limite. La traque d'un groupe de répliquants- robots en apparence semblables à des humains- dissimulés parmi les habitants de Los Angeles en 2019 est le prétexte narratif du film. Mais Scott ne va jamais vraiment traiter de cela. Certes, Deckard collecte des informations, puis des indices, qui lui fournissent des pistes aboutissant à la confrontation avec plusieurs des pourchassés. Et pourtant, on a le sentiment que ce Deckard trouve, ce n'est jamais vraiment ce qu'il cherche. A tel point que face à cette enquête fort bien racontée, menée à son terme, et dont aucun fil ne reste dénoué- en apparence- beaucoup de spectateurs ont l'impression de « ne rien comprendre ».

Sans doute est-ce dû à la manière dont Scott, par touches, tantôt par les dialogues, tantôt par un détail de l'image, rempli le film de sous-entendus qui constituent sa véritable substance. On parle à voix basse, dans Blade Runner, et en laissant des silences s'installer. Alors que le scénario, jusqu'au titre, suggère une course crescendo, en fait on déambule et on murmure. Les images aussi, en disent long, et leur beauté, le soin apporté à la décoration pourrait faire croire que les photogrammes forme un papier peint. Il n'en est rien. Les images de l'appartement de Deckard nous renseignent peut-être plus que le reste sur sa nature. 

 

Nous sommes déjà étonnés d'y trouver un piano. Deckard ne semble pas être le genre d'homme à passer ses heures perdues à jouer de l'instrument. Sur le pupitre, des photos en noir et blanc. Rachel, qui ignore encore être un répliquant et se croit la nièce de Tyrell, l'employeur de Deckard, qui a deviné sa nature, tire l'une d'elles. Pourquoi un homme du XXIème siècle garderait-il des photos en noir et blanc ? S'agit-il de ses ancêtres ? Dans ce cas pourquoi n'a-t-il pas aussi des photos plus récentes ? Quelque chose, dans cette coquetterie de décorateur ne raccorde pas avec le personnage de Deckard. A moins de se souvenir d'une observation entendue plus tôt dans le film. Les répliquants aiment conserver des photos, car n'ayant qu'une mémoire artificielle, ils ont le goût des images leur rappellant leurs souvenirs véritables. Est-il possible, alors, que ce soit justement ce trait typique des répliquants, qui ait guidé Deckard pour la décoration de son appartement ? Son dialogue avec Rachel prolonge cette piste ouverte par les images du décor. Les propos échanges, d'ailleurs, en sont pas tout à fait raccordés eux non-plus : s'ils s'adressent bien l'un à l'autre, ce n'est pas par un échange de questions et de réponses. Deckard dit avoir « rêvé de musique » Rachel répond qu'elle ignorait savoir jouer, mais avait « le souvenir de leçons. » La jeune femme, par sa méfiance envers sa propre mémoire nous indique qu'elle a déjà senti qu'elle n'était pas humaine, mais habitée par les souvenirs d'une autre. Mais la phrase de Deckard est ambiguë : vient-il de rêver de musique -il se réveille tout juste- ou bien évoque-t-il le rêve dans lequel les réplicants sont plongés pour qu'on leur implante leurs souvenirs ? Nous étions étonnés de trouver un piano chez Deckard, mais nous commençons a penser qu'il est là pour les mêmes raisons que celles qui poussent Rachel a s'asseoir pour jouer : une mémoire commune, une marque de fabrique partagées par tous les réplicants made in Tyrell. On pourrait ajouter au passage, qu'à cette question du souvenir problématique pour les Nexus-6 s'ajoute logiquement celle de leurs origines. On a déjà évoqué à quel point cette année 1982 était marquée par les personnages privés de pères. C'est le cas de Batty, symboliquement, et tout ce qu'il entreprend dans le film l'est pour parvenir à rencontrer celui qui a permis son existence.

Mannequins, robots, humains: si semblables comme nous le prouve parfois la lumière.
Il n'est évidemment pas innocent que cela soit par la musique que Rachel éprouve son inhumanité. Dans la scène, Rachel a des mouvements mécaniques et un regard fixe. Elle est très semblable aux automates peuplant l'appartement de J.F Sebastian, et c'est un des rares moments du film où un répliquant ressemble à un robot. Les deux autres fois, la gestuelle mécanique (de Pris et zora) est associée à la mort du personnage. Rachel fera presque le parcours inverse : alors que tous les répliquants vont être mis à mort, elle doit devenir vivante. Appuyant sur les touches, Rachel produit une mélodie mélancolique et à propos- la musique est d'ailleurs fondue sans rupture dans la bande-originale de Vangelis- en se demandant si elle ressent vraiment ce que traduit la musique. Blade Runner est un film, même si on y voit une colombe s'envoler au ralenti, qui ne cherche pas l'émotion facile. Celle que Scott associe à l'art et à l'expression artistique n'en est que plus profonde. Elle se manifeste dans cette scène que je viens d'évoquer, mais surtout dans la valeur que le réalisateur donne à ces images et au bout du compte, au regard que les personnages portent sur le monde, qui est l'écho de celui de Ridley Scott.

Reflets dans un oeil d'or
Outre les nombreux dispositifs verticaux, le film multiplie les images de regards, les plans d'yeux, les scènes articulées autour d'une problématique de la vision. S'il fallait choisir une image symbolique de ce que le fil nous raconte sur le regard, ce serait évidemment l'image ; au début du film, de l'oeil sur lequel se reflète des geysers de flammes. Cet œil regarde le paysage de ce que sont devenues nos villes : un cauchemar de pollution, de fumées, de bâtisses de métal comme fracassées les unes sur les autres et dont quelques unes pointent désespérément vers des hauteurs peut-être plus respirables. Cette image, qui devrait être laide et saisir d'horreur est ici belle et provoque l'émerveillement. La musique souligne d'ailleurs cette émotion. A l'autre bout du film, Roy Batty, le robot, va adresser à celui qui le traque une leçon d'humanité, avec un des monologues les plus célèbres du cinéma. Si Roy Batty n'est pas humain, il n'est pas contradictoire de lui trouver quelque chose d'innocent- terriblement- et d'angélique. Il se dote d'ailleurs d'ailes, pour ce grand moment, en serrant dans son poing une colombe.

Roy Batty s'apprête à déployer ses ailes.
Je ne résiste pas à l'envie de recopier ici ces quelques mots inoubliables : « I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched c-beams glitter in the dark near Tannhauser gate. All those moments will be lost... like tears in the rain ». On peut rire d'un moment en apparence si pompeux. Ce serait manquer de voir qu'avant de prononcer cette dernière phrase au sujet des « larmes dans la pluie », Rutger Hauer marque une petite pause, et esquisse un sourire ironique. A n'en pas douter, il ne se leurre pas sur la qualité de son petit poème, et pourtant on sent combien il ne peut s'empêcher d'être émerveillé d'en être l'auteur.



Cet émerveillement c'est celui de Ridley Scott, regardant autour de lui avec émotion. Depuis 30 ans, il n'a jamais perdu cette foi presque primitive en l'image, cette envie de voir la beauté que le monde peut produire si on sait comment regarder. Peut importe qu'on soit de chair ou de métal, l'humanité s'accomplit lorsque les yeux, face au monde, deviennent vivants et s'émerveillent de ce qu'ils voient. Prometheus, dernier film en date de Scott ne dit pas autre chose, dès son ouverture. On est sans voix face à la beauté des images, à l'opposé cette fois de Blade Runner, de paysage primitfs par lesquels le fil débute. Au milieu de ce paysage, un être, qui, bien qu'étant de la race des créateurs de l'espèce humaine n'en demeure pas moins la négation absolue de l'humanité. On ne sera guère surpris que le visage de ces êtres soit creusé par deux yeux opaques, totalement noirs, qui nous sembleront aveugles.

Peu de films ont dit avec la grâce qui traverse de bout en bout Blade Runer l'émotion profonde que nous pouvons trouver dans notre regard. J'ai eu beaucoup de premiers bouleversements avec ce film. Premières interrogations quant à la nature de ce que nos sens nous disent du monde, premières réflexions sur les fondements de l’appartenance à l'humanité, premier saisissement face au visage d'une actrice, aussi, Sean Young, dont la main amenant une mèche de cheveux frisés sur le profil m'a longtemps paru la plus belle chose qui soit. Et chaque fois que je revisite Blade runner, je revis ces mouvements intérieurs avec une force intacte.


5 commentaires:

  1. Merci pour ce merveilleux hommage pour un film qui a aussi changé ma vie.
    Sel

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  2. Bonjour...

    Il y a tellement de hauteur de vue et d'humanité dans votre texte que vous devez être un Répliquant.

    Tombé ici car en pleine chute d'Icare, je cherchais une image de Roy Batty. Sans même le mot Icare Google m'a mené sur vos rivages cybernétiques.
    C'est d'autant plus drôle que j'ai grandi à 100 mètres des Nouvelles Galeries... or vous en creusez sans cette mine prométhéienne.
    Le soleil qui fait de Tyrell un Icare, la chouette athénienne, les ailes arrachées de Zohra : MA-GNI-FIQUE. Je n'avais jamais vu tout ça. Et votre style... j'espère qu'il y a un livre quelque part dans le passé ou dans le futur, pour le cristalliser.

    J'adorerais lire ce que vous avez ressenti sur Blade Runner 2049. Quelques mots pour ma part, une simple ébauche à chaud à la sortie du film, sans vrai projet d'écriture, dans mon URL ci-dessous.

    We Care.

    Nexus People...

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  3. Vous en creusez DANS cette mine prométhéienne, de nouvelles galeries. (pas pu éditer)

    PS je n'ai jamais autant kiffé ça ! "Veuillez prouver que vous n'êtes pas un robot"

    ;)

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  4. Je me suis permis de citer votre article sur mon blog.

    Et puis... à l'instant même où je publiais, une notification... d'une autre Zohra.

    Synchronicités jungiennes.

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