PLUS LES CHOSES CHANGENT...
The Thing, John Carpenter, USA, 1982
On se surprendra peut-être à trouver
la chronique de ce film de Carpenter un jeudi et non un samedi, dans
notre rubrique hebdomadaire « On la refait ! »,
puisque cette « chose » cinématographique est non
seulement le remake d’un film de 1951, The thing from another
world, mais fut également à son tour remaké en 2011, à
l’occasion d’un prequel tout ce qu’il y a de plus fidèle
puisque prétendant se conclure exactement au moment où débute le
film de Carpenter. Une telle entreprise n’est pas unique dans la
récente histoire du cinéma fantastique, si l’on songe au
Prometheus de Ridley Scott – mais ces développements feront
éventuellement partie du prochain double feature, puisqu’en
effet, c’est bien de ces « Things » qu’il sera
question samedi prochain ! Toutefois, le film de Carpenter nous
a semblé au Chef de gare et à moi-même suffisamment important pour
devoir bénéficier de sa propre chronique. Chroniquons donc.
D’une manière tout à fait fortuite,
je me permettrais de commencer en évoquant ma palabre d’avant-hier
sur Creepshow. Voici, avec The Thing, deux films, deux
objets cinématographiques, dont les points de comparaison peuvent
être nombreux : Romero et Carpenter appartiennent à une même
génération de cinéastes américains, ils ont tous deux travaillé
lors de leurs premiers films hors du circuit industriel habituel
d’Hollywood, ils ont chacun d’eux été à l’origine d’un
sous-genre du cinéma fantastique, le film de Zombie pour Romero, le
Slasher pour Carpenter, et ils ont tous deux rendu hommage à leurs
sous-cultures enfantines et adolescentes, en cette année 1982, avec
Creepshow pour Romero, et The Thing pour Carpenter. Et
là, il faut bien l’avouer, la différence de traitement est de
taille. Mais elle nous renseigne également sur la charnière qu’est
cette année prolifique. Tandis que Romero s’abime dans la
nostalgie régressive mainstream, Carpenter rend un hommage
fort au fantastique des années 50, à la tradition des pulps
et du cinéma d’exploitation, avec un sérieux qui peut confiner à
l’arrogance, mais qui tient hors jeu les tenants de la nostalgie et
du second degré. Pour Carpenter, cette histoire de métamorphe surgi
de l’Antarctique a autant de force en 1982 qu’en 1951 ou en 1934,
lorsque la nouvelle de John W. Campbell, Who Goes There ?,
paraissait dans Astounding Stories. Ainsi Carpenter, marqué
dans son enfance par cette histoire, parmi d’autres, la remit au
goût du jour, mais ne se contenta pas de l’actualiser, pas plus
que de la commémorer, le pire destin réservé à une œuvre
fantastique, mais bien d’en sortir en 1982 toutes les images qui à
leur tour allaient marquer des générations de spectateurs. Dont
bien entendu la génération qui allait découvrir le cinéma
fantastique dans les années 80 et 90, dont nous sommes.
Que nous raconte The Thing ?
Le film débute sur une longue séquence en plans d’ensemble –
nous sommes bien au cinéma – qui embrassent le paysage blanc
immaculé des grands espaces de l’Antarctique. Un hélicoptère au
loin s’avance vers nous, tandis qu’au sol une tache noire dessine
un sillon sur la neige. L’hélicoptère semble pister un chien de
traineau. On ne comprend pas
bien l’action – la course du chien et l’itinéraire de
l’hélicoptère sont-ils corrélés ? Assistons-nous à une
exposition classique, typique de l’arrivée des « héros »
dans le lieu où va se nouer l’action ? Mais alors pourquoi
nous montrer ce chien, seul, au milieu de l’étendue neigeuse ?
La musique, attribuée à Ennio Morricone, mais que pour ma part
j’associerais beaucoup plus, pour le thème principal en tout cas,
à Carpenter lui-même tant sa « patte » est
reconnaissable, se contente de battre une double pulsation que l’on
pourrait dire « cardiaque », et ce seul effet sonore
inquiète quant à la scène qui se déroule sous nos yeux. Nous ne
savons rien, mais nous avons déjà peur – peut-être même
avons-nous peur parce que nous ne savons rien… Le film a bien
d’ores et déjà commencé. Il ne cessera de jouer avec ce
sentiment de l’ignorance consciente d’elle-même : je sais
que je ne sais rien, voici le préalable à toute bonne maïeutique
de la peur.
Nous avons déjà évoqué le motif de
la paranoïa comme l’un des éléments
les plus habituels du cinéma fantastique, américain tout au moins.
C’est qu’il y a quelque chose de foncièrement paranoïaque dans
la psyché du cinéma américain depuis qu’Hollywood en a fait le
premier vecteur d’identité nationale. L’Amérique, comme toute
puissance dominante, a tendance à se considérer à l’égal d’une
citadelle assiégée. Et le pire ennemi de cette citadelle, ce n’est
pas tout à fait l’armée ennemie, mais bien celle qui nous
infiltre, nous endort, nous noyaute puis nous renverse.
Traditionnellement, cet ennemi intérieur américain prend la forme
toute bureaucratique et autoritaire du pouvoir fédéral, ou central,
forcément coupé de la réalité des situations individuelles, et
cherchant à tout prix à assujettir les volontés récalcitrantes.
Ce modèle du pouvoir aveugle, et éventuellement pernicieux, qui met
l’individu à la merci de l’ennemi, le vrai, est un motif
récurrent du cinéma de genre américain, classique ou contemporain.
Carpenter se revendique éminemment de cette tradition de défiance à
l’égard de l’ordre établi – pour le pire et pour le meilleur.
Sa magistrale conclusion de Los Angeles 2013, qui date de 1996
et qui nous décrit une Amérique dont la version bushienne 4 ans
plus tard ne sera pas très loin de la fiction, remettait les
pendules à l’heure : l’Apocalypse passait par l’extinction
littérale et jouissive de l’Etat oppresseur – « il a
éteint le monde », avant-dernière réplique du film - afin de
permettre à son héros, le Snake Plissken interprété par l’acteur
désormais fétiche de Carpenter, et interprète principal de The
Thing, Kurt Russell, d’enfin allumer sa cigarette et de jeter
au spectateur face caméra, en même temps que sa dernière
allumette, un inoubliable : « Welcome to the human
beings » ! L’ouverture de The Thing résonne
étrangement comme l’exact inverse de l’épilogue de ce film
encore à venir. Un chien, un animal, pénètre dans l’enceinte de
la base américaine, poursuivi par les norvégiens lointainement
voisins, à la fois semblables, ils sont scientifiques, poilus et
masculins pourrait-on ajouter quant à leur apparence, et différents,
ils sont étrangers, ne parlent pas l’anglais, et l’on ne
comprend rien de leurs motivations. L’unité entre « êtres
humains » qui semblera prévaloir dans la conclusion de L.A
2013, semble radicalement remise en cause dans cette introduction
à The Thing. Nous sommes au début d’un récit lui aussi
d’apocalypse, et le soupçon est général : nous ne pouvons
nous fier à ces semblables que l’on ne comprend pas, qui cherchent
par tous les moyens à supprimer ce chien apparemment inoffensif,
dont on ne sait ce qu’il représente pour eux. Nous ne le saurons
pas puisqu’une rixe éclate entre américains et norvégiens, et
ces derniers périssent lors de l’altercation. Le chaos s’est
introduit dans l’ordre bien réglé de la base américaine. Il va
désormais accomplir son œuvre de déstabilisation, d’aliénation
pourrait-on dire, pour rebondir sur un terme que tout le monde a
encore en tête en 1982, trois ans seulement après un autre fameux
film d’invasion et de paranoïa, l’Alien de Ridley Scott.
On a beaucoup dit que le film de
Carpenter était une réponse au film de Scott. Certes il met en
scène le même petit groupe social, laborieux, sinon prolétaire –
ces scientifiques n’en ont pas tout à fait l’allure et
pourraient tout aussi bien être des ouvriers du pétrole –
strictement masculin dans le cas de The Thing, et peut-être
y-a-t’il là un sous-texte sexuel qui n’est pas sans intérêt,
de la même manière que l’Alien de Scott surgissait du
ventre d’un homme pour se battre avec une femme – inversion des
valeurs habituels de la représentation des genres. Carpenter met en
scène l’isolement de ce groupe dans les espaces désolés de
l’Antarctique, tout comme Scott isolait ses personnages dans les
espaces vides intersidérales, il met enfin en scène un monstre qui
élimine une à une ces proies, qui essaient de comprendre ce qui
leur arrive, et ne saisissent que trop bien que la menace qui les a
envahit, à travers leur groupe s’en prend à toute l’humanité.
Nous pourrions ainsi jouer au jeu des comparaisons durant tout le
film, mais l’intérêt de la mise en scène de Carpenter relève
d’une différence majeure avec le maniérisme de Scott.
Carpenter, il l’a reconnu lui-même,
n’a jamais filmé que des westerns, sans pourtant en avoir jamais
réalisé un seul. Cette base américaine isolé en territoire
hostile, c’est évidemment le fort au bord de la Frontière,
celle-ci passant de sa réalité physique à son fantasme mental. Et
que représente le fort dans implanté dans la désolation d'espaces
hostiles : la Communauté, ce concept tout américain, première
pierre à partir de laquelle pourra s'étendre la Civilisation,
contre les éléments inhospitaliers et les farouches sauvages. Dans
The Thing, c'est bien de la sauvegarde de cette communauté
dont il est question, mais non plus d'une manière territoriale, mais
bien mentale. Le seul accessoire de costume du personnage interprété
par Russell, un chapeau texan, nous le signifie dès l'ouverture du
film.
Carpenter ne cesse de filmer un groupe,
celui de ces mâles américains, qui se fait, se défait, se reforme
pour à la fin se désagréger tout à fait. Dès le début du film,
lorsque l'on nous présente ces héros rendus à leur quotidien,
Carpenter les filme dans l'espace commun, qui a tout du bar d'un trou
perdu typique du cinéma américain, un genre de saloon pourrait-on
dire. Certains jouent au billard, d'autres regardent la télévision
– en boucle, ils se repassent des émissions déjà vues, dans une
parodie d'American way of life – ils fument, boivent, passe le
temps. Avec l'irruption de la Chose, ce groupe, cette communauté, va
une première fois être perturbée, dans la mise en scène tout au
moins. Après la mort de Bennings, le premier à se trouver
« envahi » puis tué, au moment même où la Chose prend
possession de lui, le groupe se réunit à l'extérieur de la
station, autour de sa dépouille mortelle, alors que MacReady, le
personnage incarné par Kurt Russell, embrase son cadavre afin d'en
débarrasser son pernicieux occupant. En cercle devant le brasier,
les uns et les autres, d'abord silencieux, comme lors d'une cérémonie
funèbres, se lancent en conjecture sur les causes de cette première
incursion de l'horreur dans leur quotidien bien réglé. Ils ne
semblent pas encore épouvantés, simplement anxieux quant à
l'attitude à adopter. Le groupe est encore solidaire, même si
certaines failles commencent à apparaître lorsque des doutes
affleurent dans la discussion.
Carpenter, à la suite de cette scène,
va bien prendre soin de filmer l'évolution de la division au sein du
groupe, en morcelant le point de vue du spectateur. A partir
de maintenant, nous-mêmes ne sauront plus à qui nous fier. Nous
savons que la Chose s'immisce dans ses « hôtes »
lorsqu'ils sont seuls, et donc vulnérables, et invisibles aux yeux
de leurs camarades. Et Carpenter s'amuse à nous mener avec tel ou
tel personnage, pendant un temps, prenant bien soin de masquer ce que
les autres font, et même où ils peuvent se trouver. « Où
sont les autres ? », va devenir le gimmick du reste du film, et
très vite la différence entre moi et les autres, entre
l'identité du sujet et l'altérité irréductible de son semblable,
va s'accentuer, jusqu'à dissoudre toute solidarité, et
partant toute possibilité d'existence de la communauté.
Un personnage comprend cela avant les
autres, après avoir observé au microscope électronique le
comportement des cellules de la Chose, et en tire la tragique
conclusion : la seule issue, afin de se sauver, est de se supprimer.
Le seul moyen de résoudre la contradiction dans laquelle cette
petite troupe va désormais se trouver, c'est la mort. Il va donc
avec fureur et détermination détruire tous les moyens qui
permettent à la base de rester en contact avec le monde extérieur :
hélicoptère, traineaux mécanique, chiens, radio... Un autre
personnages déjà avait compris que l'un d'entre eux tramait quelque
chose contre les autres, et avait fait part de ses doutes à
MacReady, après lui avoir demander de s'isoler avec lui du
reste du groupe. Ce geste de précaution est déjà la conséquence
du poison de la division.
La suite des péripéties joue sans
cesse, jusque dans le cadre des plans finement composés par
Carpenter, de cet effet de fragmentation du groupe. Lorsque le
« suicideur » s'acharne contre son équipe, pour son bien
pense-t-il toutefois, le groupe fait encore corps, mais se sépare
pour le prendre à revers. Il sera à son tour isolé des autres,
dans une remise à l'extérieur de la base. Mais la défiance est
désormais bien implantée : une querelle va opposer le chef de la
mission au reste de l'équipe, qui va se choisir MacReady comme
nouveau leader. Cette décision du chef qui se démet lui-même de
ses fonctions et laisse à ses compagnons la responsabilité de
déterminer qui désormais est « in charge », participe
également de la dissolution de la communauté. Dès ce moment,
MacReady se heurte à l'autre « mâle dominant » du
groupe, Childs, et leur rivalité toute virile va saper un peu plus
la cohérence du groupe.
C'est aussi là l'un des choix de
narration de Carpenter que de nous présenter un groupe strictement
masculin, comme si cette caractéristique présentait dès l'origine
la faille de cette communauté. En l'absence de femme, ces hommes
entre eux vont forcément finir par s'entretuer pour savoir qui est
le chef. Leur seule volonté de puissance est déjà le ferment de
leur anéantissement. La Chose – amusant que ce terme en français
sonne si féminin – ne vient que mettre à jour ces conflits
latents, sauvages, qui ramène au barbare l'être civilisé que ses
hommes pensent être. Le fait que la seule présence féminine
effective du film soit la voix de l'ordinateur contre lequel joue et
perd aux échecs MacReady au début du film, n'est peut-être pas
tout à fait anodin. MacReady se venge d'ailleurs aussitôt de cet
ordinateur en le noyant d'un verre de whisky – geste tout macho
s'il en est...
Avec ce nouveau chef, le groupe se
reconstitue donc, et tente de trouver la parade à son délitement.
Mais là encore les choses vont dégénérer un peu plus : la Chose,
jouant des effets de division, va parvenir à mettre en cause
MacReady lui-même. Celui-ci parvient toutefois à reprendre le
contrôle de la situation, mais désormais, ce n'est plus seulement
un groupe qui se délite que filme Carpenter, mais bien un individu
seul contre tous. La guerre de tous contre tous, voilà à quoi est
parvenue la Chose.
La scène d'anthologie du test sanguin
nous présente chacun de personnages, face caméra, nous regardant,
dans un suspens qui tient non à la présence de la Chose, mais bien
plus à la disparition de l'humanité de chacun. Le monstre n'est
plus celui qui est envahi, mais bien celui qui ne peut plus croire à
l'humanité de l'autre, d'aucun autre. Là encore, à l'issue de
cette scène qui débusque l'un des infectés, MacReady semble
reprendre le contrôle d'un groupe qui ne cesse toutefois de se
réduire. Finalement, les derniers survivants disparaîtront purement
et simplement, et du groupe, il ne restera plus à la fin que les
deux mâles rivaux, Childs et MacReady, seuls, et dont la lutte n'a
désormais plus aucun sens. La paix arrive faute de combattants
semble nous dire Carpenter, dans un final à la noirceur et l'ironie
désespérée qui conclue magnifiquement tout le programme politique
de son film.
Il nous faut aussi ici dire un mot des
qualités plastiques de ce film. En plus de la musique que nous avons
déjà brièvement évoquée, avec son thème « cardiaque »
mais aussi ses nappes de cordes vaporeuses très « goldsmithiennes »,
le film, à l'image, décline tout du long une gamme chromatique qui
participe de l'effet de dissolution déjà évoqué. Dans le premier
tiers du film, tout se passe de jour, dans une lumière crue rendue
plus éclatante encore par les immensités neigeuses – beaucoup de
scènes ont encore lieu en extérieur. Dans le second tiers du film,
les personnages s'enferment dans la base, et la nuit les avalent.
Nous sommes dans les bleus encore soutenus des éclairages extérieurs
et des cloisons de la station. Puis nous basculons dans le dernier
tiers du film dans l'obscurité de la nuit sans lumière, de la
tempête qui efface littéralement tout paysage et tout décor. Les
dernières scènes se déroulent dans les tréfonds de la base, dans
des rouges sombres et soutenus, tout organiques, avant que les seules
lumière qui viennent éclairer une image de plus en plus noire –
littéralement – ne soit plus que les feux, d'abord isolés dans la
première partie du récit, lorsque les lance-flammes se contentent
de brûler les restes des infectés, puis de plus en plus présents,
lorsqu'il faut débarrasser la station de toute présence
potentielle, enfin omniprésents quand l'ultime solution à cet
invasion est l'embrasement généralisé de toute la base. Le film se
termine sur un plan d'ensemble, comme il s'est ouvert, mais nous ne
voyons désormais au loin plus que quelques feux qui brûlent contre
la nuit – et s'éteignent progressivement. Nous voici revenu aux
temps immémoriaux d'avant la civilisation, le monde s'est éteint :
bienvenu chez les être humains, ces organismes qui se battent entre
eux jusqu'à s'anéantir, à l'opposé de formes de vie qui ont su
évoluer durant des millions d'années et s'adapter...
Il faudrait aussi évoquer, bien
entendu, les effets spéciaux, probablement parmi les plus beaux du
cinéma d'horreur, il faudrait s'attarder sur le lien secret qui
existe entre la Chose aux formes arachnéennes, et la géographie de
décors eux-mêmes arachnéens, il faudrait évoquer L'invasion
des profanateurs de sépultures de Don Siegel, et traiter de son
rapport historique au film de Carpenter, il faudrait évoquer la
réception de ce film, en 1982, puis tout au long des 30 qui nous en
séparent. Il faudrait enfin s'amuser à prendre à la lettre la
déclaration des personnage dans le film à propos de « cette
forme de vie qui imite le réel », et se rappeler que c'est
bien là la fonction du cinéma... Il faudrait dire encore énormément
de choses sur cette tragédie contemporaine, où sont respectés
unités de lieu, de temps et d'action, et où l'hybris, cause
du malheur tragique, n'est désormais plus la défiance à l'égard
d'un Dieu, mais bien celle à l'égard de l'homme : la paranoïa,
motif majeur du cinéma fantastique depuis ses débuts.
Il faudrait parler de tout cela, mais
il faut en garder un peu pour samedi, les amis !
A suivre, donc...
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