mercredi 31 octobre 2012

Revoir 1982 (31/31): Halloween III: le sang du sorcier

Dernier arrêt, et comme l'année dernière, nous terminons avec un film de la saga Halloween, si fournie qu'il devrait être toujours possible, quelle que soit notre thématique, de parvenir à en caser un...
Neurones au repos, aujourd'hui, presque un petite note de bas de page en regard de la monumentale analyse d'E.T, toute conclusive, hier soir. Difficile de ne pas quitter 1982, pour ma part, avec une immense nostalgie, il y a dans ces pages quelques uns des films qui m'ont fait aimer le cinéma à la folie- folie qui s'exprime bien, je pense, dans un entreprise comme celle de ce Train Fantôme. Un des cinéastes les plus chers à mon coeur- peut-être le plus- manque à ses pages. Matthias l'a mentionné hier, il s'agit de Tim Burton, qui pose en quelques minutes en cette année 1982 les bases de tout son cinéma des 30 ans à venir. Vincent, film d'animation en noir et blanc est une merveille où Burton vient encore chercher le coeur de son art aujourd'hui. Précisément: ce mercredi sort sur les écrans Frankenweenie, son nouveau... film d'animation en noir et blanc ! Que pourrait-t-il y avoir à faire de mieux, pour célébrer ce cinéma d'Halloween que de se glisser aujourd'hui dans une salle obscure, en espérant, sous la caméra de Burton, un peu, revoir 1982 ?

COUPEZ !
Halloween III, Le sang du sorcier (Halloween III : Season of the witch)- Tommy Lee Wallace- 1982- Etats-Unis .



Aller volontairement à l'encontre des attentes du public est courageux. John Carpenter, Debra Hill et Tommy Lee Wallace l'on fait. Halloween III: le sang du sorcier se passe presque entièrement de Michael Myers. 







mardi 30 octobre 2012

Revoir 1982 (30/31) : ET, l'extra-terrestre

LE JOUR OU LE GENRE S'ARRETA
ET, l'extra-terrestre, Steven Spielberg, USA, 1982




Débuter au 1er octobre notre trajet automnal du Train Fantôme en compagnie de Ténèbres, pour l'achever, pour ma part, avec cet ET, l'extra-terrestre, voilà qui pourrait suffire à illustrer l'étrange paradoxe de cette année 1982 quant au cinéma qui nous intéresse. En guise de première conclusion, je vous propose donc ce film de Spielberg, dont rares seront ceux passés à côté, même sans habitude de fréquentation du genre. Cette première constatation suffirait à exprimer la césure que représente ce film mondialement célèbre, mais il faut, avant de conclure trop vite à la fin d'une époque, en explorer les ruines, encore nombreuses durant cette année 1982.



lundi 29 octobre 2012

Revoir 1982 (29/31): Poltergeist

L'INVASION VIENT D'ICI
Poltergeist- Tobe Hooper- 1982- Etats-Unis

A la simple lecture du titre de notre film du jour, votre cerveau cinéphage a probablement fait remonter à la surface la question, celle qui est immédiatement associée par l'inconscient cinéphile à Poltergeist.

Qui a réalisé ce film ?


dimanche 28 octobre 2012

Revoir 1982 (28/31) : Cafe flesh


LA CHAIR EST TRISTE (HELAS...)
Cafe flesh, Francis Delia, USA, 1982

Voici un bien étrange objet, assez typique de ce début des années 80, lorsque les limites et canons des différents genres cinématographique issus de la parenthèse effervescente des années 70 ne sont pas encore complètement fixés. D'une certaine manière, dans ce registre d'un cinéma d'exploitation qui admet encore sa part d'expérimentation, nous pourrions avoir à l'une des extrémités de ce spectre en voie de disparition, le Tron de Lisberger que nous évoquions hier, étrange objet presque abstrait pourtant tout droit sorti des studio Disney, et à l'autre extrémité, dans un projet esthétique sinon comparable, tout au moins analogue, ce Cafe flesh, film pornographique qui connut une sortie mainstream dans sa version allégée des scènes de sexe explicite, comme disent les américains, et dont l'univers inquiétant et surréaliste relève définitivement plus du film fantastique que du hard californien.


samedi 27 octobre 2012

Revoir 1982 (27/31) Double Feature- on la refait ! : Tron


Revoir 1982 (27/31) DOUBLE FEATURE ON LA REFAIT ! : Tron
Tron- Steven Lisberger- 1982- Etats-Unis
vs.
Tron Legacy- Joseph Kosinski- 2010- Etats-Unis


 VS.


 
 Double Programme le samedi soir, comme l'an dernier ! Cette fois, on voit double. Chaque semaine, on se recolle devant deux films d'affilée, l'un étant toujours le remake de l'autre, et l'un des deux nous provenant, évidemment, de l'inénarrable an 82. Dernier samedi, virée en moto fluo dans le cyberespace 8 bits...


vendredi 26 octobre 2012

Revoir 1982 (26/31): Les 18 armes légendaires du Kung-Fu

LA CONQUETE DE L'OUEST
Les 18 armes légendaires du Kung Fu (Shi ba ban wu yi)- Liu Chia Liang- 1982- Hong Kong.


1982 ? Vraiment ? Dès le début du film de Liu Chia Liang, on comprend que personne n'a osé le mettre au courant. Jamais sorti des studios de la Shaw, (1) le réalisateur continue donc d'allonger sa filmographie de 1975, année de sortie de son premier film, The Spiritual Boxer comme si le monde se réduisait à Clearwater Bay. 

 

jeudi 25 octobre 2012

Revoir 1982 (25/31) : Manhattan Baby

LE MAUVAIS OEIL 
Manhattan Baby, Lucio Fulci, Italie, 1982




Lucio Fulci est le metteur en scène qui aura eu droit à deux chroniques cette année dans nos pages. L’on pourrait penser qu’il s’agit là d’un hommage rendu à l’un des papes du cinéma d’horreur italien des années 70 et 80. En réalité, s’il occupe tant nos colonnes, c’est qu’il fut d’abord et avant tout un metteur en scène très occupé. En 1982, deux de ses films parvinrent sur nos écrans, L’Eventreur de New-York, dont le Chef de gare nous a déjà entretenu, et ce Manhattan Baby, qui pour point commun avec l’autre film, semble au moins avoir dès le titre la localisation de son action, la Big Apple, cette Cité du péché, dont nous avons déjà pu dire à quel point elle sembla faire « horreur » à ces productions du début des années 80. Quant au reste, il semble bien que Manhattan Baby signe l’effondrement de Fulci comme cinéaste…



mercredi 24 octobre 2012

Revoir 1982 (24/31): Swamp Thing

ADRIENNE !
La créature du marais (Swamp Thing)- Wes Craven- 1982- Etats-Unis.


Il y avait de l'idée. Depuis que Superman a prouvé par son triomphe financier et artistique qu'on pouvait traiter sérieusement une histoire de super-héros et y consacrer un budget déraisonnable sans mettre la clef sous la porte, les têtes pensantes de DC Comics, se demandent comment donner suite à leur bonne idée. Et pourquoi ne pas dépenser une poignée de dollars à l'adaptation du comics d'horreur Swamp Thing 



mardi 23 octobre 2012

Revoir 1982 (édition spéciale -1983) : Les Prédateurs

DES LARMES DANS LA PLUIE
Les Prédateurs (The Hunger), Tony Scott, Royaume Uni, 1983


Ce film ne devrait rien avoir à faire dans nos pages, non parce qu’il ne correspondrait pas au genre qui nous intéresse, bien au contraire, mais bien parce qu’il n’est pas daté de 1982, année de nos pérégrinations automnales. Toutefois, nous sommes convenus avec le Chef de gare que l’on ne pouvait passer à côté de ce film important, pour plusieurs raisons, dont celle de l’hommage rendu à son metteur en scène Tony Scott qui s’est suicidé cet été, et qui reste un cinéaste très largement méprisé. Aussi parce que Tony Scott est le frère cadet de Ridley, metteur en scène du Blade Runner dont vous avez déjà trouvé la chronique dans ces pages, et avec lequel la gémellité de ce Prédateurs nous semble essentielle. A ce titre, une fois n’est pas coutume, je laisserai au Chef de gare le soin de dresser de pertinents parallèles, à n’en pas douter, entre ces deux œuvres « sœurs », respectivement composées par deux frères. Enfin, les Class of 1984, Creepshow et autres Conan de Nispel ont déjà trouvés suffisamment de places dans ces lignes, pour que nous ne nous autorisions pas un petit pas de côté avec cette œuvre à la noirceur toute emprunte de ces early eighties.




Revoir 1982 (23/31): Star Suburb, la banlieue des étoiles

LE CROISEUR DE L'OUBLIE
Star Suburb- la banlieue des étoiles- Stephane Drouot- 1982- France

 A l'aube des années 80, en France, un frisson passe. Un frisson descendu de l'espace, qui soulève l'échine de tous les accros de S.F de l'hexagone. Quelques courts-métrages, un long du jeune Luc Besson, les films de René Laloux... La science-fiction française est-elle en passe d'enfin devenir un genre populaire auprès du public et des producteurs ?

lundi 22 octobre 2012

Revoir 1982 (22/31): Dark Crystal

LEGENDE
Dark Crystal (The Dark Crystal)- Jim Henson & Frank Oz- 1982- Etats-unis.




Il y a une légende dans la légende, dans Dark Crystal : Jim Henson en aurait trouvé l'inspiration grâce à une tempête de neige l'ayant retenu dans un aéroport. Incapable de rester inactif, il aurait jeté sur un carnet, sans préméditation les bases de ce qu'allaient devenir Gelfings, Skekses et Podlings. 




dimanche 21 octobre 2012

Revoir 1982 (21/31) : Class of 1984

LE DROIT DU PLUS FORT
Class of 1984, Mark L. Lester, Canada, 1982




L'intérêt des produits d'exploitation c'est qu'ils mangent à tous les râteliers : en fonction des récents succès, on retrouvera un peu de ceci et un peu de cela pour un public dont on suppose qu'il ne sera pas très regardant sur l'originalité, tout préoccupé d'abord qu'il est de retrouver les motifs qui lui avaient procuré satisfaction dans les films "copiés-collés". Cette manière de faire du cinéma consiste donc à réaliser principalement des sortes de remakes en direct, souvent dans l'immédiate exploitation d'un succès, parfois, lorsque les plagiaires sont particulièrement doués, c'est-à-dire réactifs et clairvoyants, antérieurs même au produit dont ils sont dérivés. Ce procédé est typique d'une certaine industrie du cinéma caractérisée par son sens de l'abattage : faisons vite, beaucoup, et à moindre frais - on parviendra toujours à retomber sur nos pieds. D'une certaine façon, ce « process » industriel incarne l'exacte inverse de l'Hollywood d'aujourd'hui où tous les œufs sont mis dans le même panier, et où l'on ne produit finalement plus que quelques films par an, qui coûtent des centaines de millions de dollars, et qui n'ont pas le droit à l'erreur. La stratégie gagnante obligée - et qui parfois entraine dans sa chute des studios entier... Ce Class of 1984, film canadien, appartient à cette manière à la marge d'Hollywood de faire du cinéma.



samedi 20 octobre 2012

Revoir 1982 (20/31) Double feature- on la refait! : Conan le barbare

Revoir 1982 (20/31) DOUBLE FEATURE ON LA REFAIT ! : Conan le barbare
Conan le barbare (Conan the Barbarian) de John Milius- 1982- Etats-unis
Vs.
Conan (Conan the Barbarian) de Marcus Nispel- 2011- Etats-unis






VS.



Double Programme le samedi soir, comme l'an dernier ! Cette fois, on voit double. Chaque semaine, on se recolle devant deux films d'affilée, l'un étant toujours le remake de l'autre, et l'un des deux nous provenant, évidemment, de l'inénarrable an 82. Avant dernier samedi avec le secret de l'acier, et un philosophe allemand...



vendredi 19 octobre 2012

Revoir 1982 (19/31): Les maîtres du temps

METAL CHUCHOTANT
Les Maîtres du temps- René Laloux- 1982- France, Suisse, Royaume-Uni, République Fédérale d'Allemagne, Hongrie.



Produire et distribuer un long-métrage d'animation est encore, au début des années 80, une entreprise difficile, voir impossible si on ne bat pas pavillon américain. Mais les missions impossibles, René Laloux s'en ait fait une spécialité.




jeudi 18 octobre 2012

Revoir 1982 (18/31) : Conan le barbare



PHENOMENOLOGIE DE L’ESPRIT
Conan le Barbare, John Milius, USA, 1982






La décennie qui s’est ouverte un an avant 1982 va voir s’achever la fin historique du court et terrible XXème siècle, débuté en 1914, par un premier conflit mondial, chaudron épouvantable dans lequel furent enrôlés tous les hommes en âge de combattre en Europe. Ce XXème siècle, le précédent pour nous, aura également vu se dérouler une seconde guerre mondiale, d’une violence et d’une horreur sans commune mesure dans toute l’histoire de l’humanité, horreur planifiée et exécutée par la société européenne considérée alors comme la plus « évoluée ». Ce XXème aura enfin connu la brutale transformation de sociétés archaïques en nations modernes, sous l’impulsion de régime totalitaires, oppressifs pour les corps autant que pour les esprits. La folie de ce siècle s'étendit jusqu’à ces dernières années d’avant 1982, où la démence idéologique de quelques-uns produisit le troisième génocide de ce siècle. Le XXème siècle à de nombreux égards, fut celui du paroxysme de la folie et de la violence humaine, avec sa « guerre de 75 ans », tout autant qu’il fut pourtant celui de l’affirmation définitive de la démocratie, de la nécessité du droit, de la libération des minorités, et parmi lesquelles tout au moins en Occident mais pas seulement, celle de la « minorité majoritaire » des femmes. Ces deux faces d’une même médaille ont bien sûr été forgées avant 1914, dans un monde issu des périodes révolutionnaires, l’Américaine et la Française, période d’idéalisme philosophique, politique et moral. Cette période que l’on considère comme moderne n’était évidemment pas exempte de violence, et d’ailleurs, la première guerre dite moderne est bien celle de Sécession, la Civil War américaine, de 50 ans antérieures à la Première guerre mondiale, mais où la mort de masse fut pour la première fois expérimentée sur le démos à la fois soumis et volontaire – peut-être ces deux faces de la modernité ne sont-elles finalement qu’une seule et même chose, et peut-être se tue-t-on d’autant plus férocement que l’on le fait volontairement…


mercredi 17 octobre 2012

Revoir 1982 (17/31): Space Adventure Cobra

HEY BLONDIN !
Cobra le film (Space adventure Cobra)- Osamu Dezaki- 1982- Japon



Certain films ne provoquent aucun réflexe critique, ne suscitent nulle analyse, n'appellent pas le commentaire, et ne procurent rien d'autre qu'une euphorie totale et sans arrière pensée. Space Adventure Cobra est de ceux-là.

mardi 16 octobre 2012

Revoir 1982 (16/31) : Star Trek II

LES HEROS SONT FATIGUES
Star Trek II, La colère de Kahn, Nicholas Meyer, USA, 1982


Il demeure en 1982 quelques traces d'un passé pas si lointain, mais qui semble décidément d'un autre siècle en ces early eighties... Ce film, Star Trek II, La colère de Kahn, en fait partie, et ce n'est pas le moindre de ses intérêts. Là encore, comme le symptôme du passage d'une époque à une autre, nous pouvons trente ans plus tard regarder ce drôle d'objet avec une pointe de nostalgie pour les enfants que nous étions alors, et une pointe d'ironie gentiment moqueuse pour l a naïveté sincère qui habite ce projet quelque peu « en retard ».



lundi 15 octobre 2012

Revoir 1982 (15/31): Blade Runner

J'AI BIEN CONNU ICARE.
Blade Runner- Ridley Scott- 1982- Etats-Unis, Hong-Kong, Royaume-Uni.

Il est difficile d'écrire sur un film qui a changé votre vie. J'ai vu Blade Runner à la télévision en 90 ou 91, je n'oublierai jamais ce jour-là, l'impression indélébile que m'a laissé le film et les discussions exaltées qu'il provoqua.



dimanche 14 octobre 2012

Revoir 1982 (14/31): The loveless



LES BEAUX GOSSES
The Loveless, Katheryn Bigelow, USA, 1982
Que vient faire ce Loveless dans des colonnes consacrées au fantastique ? On pourrait supposer qu'il y a là erreur d'aiguillage, et ce ne serait pas complètement faux. J'ai découvert jusqu'à l'existence de ce premier film de Katheryn Bigelow à l'occasion de notre voyage automnal en 1982, et d'une certaine façon, sur le seul nom de son metteur en scène, j'ai supposé qu'il devait sans aucun doute trouver naturellement sa place dans l'un de nos wagons. J'avais à la fois tort et raison, tort sur la forme, et raison sur le fond – l'année 1982 est pour nous le prétexte d'explorer un territoire depuis largement labouré, et en ce sens, le film de Bigelow appartient bien à la lignée qui nous intéresse.


samedi 13 octobre 2012

Revoir 1982 (13/31): Double feature- On la refait !:The Thing

DOUBLE FEATURE: ON LA REFAIT!: The Thing
The Thing- John Carpenter- 1982- Etats-Unis
VS.
The Thing- Matthijs Van Heijningen jr.- 2011- Etats-Unis-Canada.

Double Programme le samedi soir, comme l'an dernier ! Cette fois, on voit double. Chaque semaine, on se recolle devant deux films d'affilée, l'un étant toujours le remake de l'autre, et l'un des deux nous provenant, évidemment, de l'inégalable an 82. Cette semaine, on continue à se méfier les uns des autres avec la barbe et l'anorak dans The Thing et The Thing.




VS.


featuring:



vendredi 12 octobre 2012

Revoir 1982 (12/31) Dar l'invincible

LE LOUP, LE RENARD ET LA BELETTE
Dar l'invincible  (The beastmaster)- Don Coscarelli, 1982, Etat-unis et République fédérale d'Allemagne




Du haut de mes cinq ans, à l'époque, on ne m'aurait jamais laissé regarder l'invincible Dar à l’œuvre, et c'est dommage, car c'est sûrement à cet âge que je l'aurais le plus apprécié.


jeudi 11 octobre 2012

Revoir 1982 (11/31) : The Thing



PLUS LES CHOSES CHANGENT...
The Thing, John Carpenter, USA, 1982


On se surprendra peut-être à trouver la chronique de ce film de Carpenter un jeudi et non un samedi, dans notre rubrique hebdomadaire «  On la refait ! », puisque cette « chose » cinématographique est non seulement le remake d’un film de 1951, The thing from another world, mais fut également à son tour remaké en 2011, à l’occasion d’un prequel tout ce qu’il y a de plus fidèle puisque prétendant se conclure exactement au moment où débute le film de Carpenter. Une telle entreprise n’est pas unique dans la récente histoire du cinéma fantastique, si l’on songe au Prometheus de Ridley Scott – mais ces développements feront éventuellement partie du prochain double feature, puisqu’en effet, c’est bien de ces « Things » qu’il sera question samedi prochain ! Toutefois, le film de Carpenter nous a semblé au Chef de gare et à moi-même suffisamment important pour devoir bénéficier de sa propre chronique. Chroniquons donc.



mercredi 10 octobre 2012

Revoir 1982 (10/31): Brisby et le secret de N.I.H.M

PETITE MERE
Brisby et le secret de N.I.M.H (The secret of N.I.M.H)- Don Bluth & Gary Goldman- 1982- Etats-Unis.
 



« Too big to fall », dit-on de nos conglomérats financiers contemporains41, et c'est sûrement ce qu'on pourrait aussi penser de The Walt Disney Compagny, tentaculaire Goliath du divertissement. Pourtant, en 1979, au sein même de l'entreprise, l'inquiétude est réelle.


mardi 9 octobre 2012

Revoir 1982 (9/31) : Creepshow

LA CHAIR DE POULE
Creepshow, Georges A. Romero, USA, 1982


Il en va de certaines années de cinéma comme des grands crus pour les vins : dans le registre qui nous intéresse, 1968 fut l’année de 2001, l’Odyssée de l’espace, de La Planète des singes, ou encore d’un petit film sans star ni devant, ni derrière la caméra, mais dont la postérité a dépassé 30 ans plus tard même le fort souvenir laissé par les deux films déjà cités : 1968 est sans conteste l’année de La Nuit des morts-vivants, de Georges A. Romero. Bien entendu, ce chef d’œuvre pivot de toute une cinématographie, mériterait à lui seul une très longue chronique dans ces pages électroniques, mais 1968 n’est pas en l’occurrence le cru qui nous intéresse, nous sommes en 1982, autre année majeure du cinéma fantastique et de ses mutations, et le film qui marquera cette époque et celles qui suivront, n’est occupé ni par des hordes de morts-vivants, ni par un ordinateur devenu fou, ni même par une règne animal renversé, non, le vainqueur de l’année 82, nous l’avons déjà dit, est un petit alien, perdu loin de chez lui, et qu’une bande d’enfants espiègles secourra pour lui permettre de « rentrer à la maison ». Nous reviendrons bien entendu sur ET, l’extraterrestre, en guise de probable conclusion, mais pourquoi dès l’abord d’une chronique sur Creepshow, pseudo-comédie d’horreur à sketchs, le citer en préambule ? 

                                                                                                                 

lundi 8 octobre 2012

Revoir 1982 (8/31): L'éventreur de New York

LA NUIT AMERICAINE
L'éventreur de New York (Lo squartatore di New York)- Lucio Fulci- 1982-Italie

C'est l'agonie du cinéma de genre italien. Au moment où Fulci embarque ses caméras pour New York, le cancer est généralisé. Trois ou quatre ans plus tard, le cinéma populaire le plus vivant d'Europe disparaît dans l'indifférence. C'est aussi avec cette indifférence que Fulci filme les mises à mort de son étrange Eventreur de New York, comme pour la renvoyer au visage des spectateurs excités par le dernier baroud d'honneur de Cinececittà : le gore dont Fulci a été sacré pape par les fans de cinéma bis, une hyperbole sanglante qui est le seul moyen pour les italiens de pouvoir encore proposer quelque chose que les tous les dollars du monde ne peuvent pas acheter : une audace désespérée qui fait fi de tout tabou et de toute censure. 


dimanche 7 octobre 2012

Revoir 1982 (7/31) : Les fantômes du chapelier.

LE CHAPELIER FOU 
Les fantômes du chapelier- Claude Chabrol- 1982- France.

Un invité dominical de prestige en la personne de Benjamin Josse, alias Lee Van Cleef d'UnderScores. Qui lâche les basque, pour l'occasion, aux compositeurs italiens de Cinececittà ou aux musiciens de l'archipel du soleil levant pour coller à celles, made in france, de Claude Chabrol, qui en 1982 étaient hantés par des fantômes dont seul le titre justifient leur présence en ces colonnes... Mais tous les prétextes sont bons pour parler d'un bon film.

Claude Chabrol, pour ses exégètes de la première heure comme pour ses détracteurs patentés, c'est une affaire classée depuis des lustres. 



samedi 6 octobre 2012

Revoir 1982 (6/31): Double Feature- On la refait ! : La féline

DOUBLE FEATURE: ON LA REFAIT ! : La Féline
La féline (Cat People)- Jacques Tourneur- 1942- Etats-unis
VS.
La féline (Cat people)- Paul Schrader- 1982 Etats-unis

Double Programme le samedi soir, comme l'an dernier ! Cette fois, on voit double. Chaque semaine, on se recolle devant deux films d'affilée, l'un étant toujours le remake de l'autre, et l'un des deux nous provenant, évidemment, de l'inénarrable an 82. On démarre les miches à l'air et les pieds dans le sang avec La féline et La féline.






VS.


vendredi 5 octobre 2012

Revoir 1982 (5/31): Frère de sang

LE FREAK, C'EST CHIC
Frère de Sang (Basket Case)-Frank Henenlotter-1982- Etats-Unis


Le cinéma d'horreur, cette année-là, est à la veille de sa récupération hollywoodienne. Steven Spielberg, qui s'apprête en un seul film à définir ce cinéma fantastique familial qui reste encore aujourd'hui le symbole absolu des années 80, produit en même temps Poltergeist, pur film d'épouvante pourtant nanti d'un gros budget et destiné à un large public( il est classé PG ), qui sort sur 890 écrans. Soit seulement une centaine de moins qu' E.T, pour un budget équivalent. Le succès du film valide la démarche des studios, qui vont désormais aborder l'horreur comme un genre tout public, auquel on peut consacrer des budgets confortables.
Les projets des maîtres d'Hollywood, Frank Henenlotter s'en tamponne le coquillard. 


jeudi 4 octobre 2012

Revoir 1982 (4/31) : Litan

POURQUOI TANT DE SERIEUX ?
Litan, Jean-Pierre Mocky, 1982, France

Jean-Pierre Mocky appartient à la race des marginaux. Fort d’une filmographie exubérante, provocatrice, inégale bien sûr, mais toujours enthousiaste en ce qu’elle croit au cinéma, à tous les cinémas, Mocky est avant tout un bagarreur, farouchement indépendant, régulièrement iconoclaste, anar’ dans la tradition des Hara-Kiri ou Charlie Hebdo, et accessoirement, le plus souvent metteur en scène sans le sou…



mercredi 3 octobre 2012

Revoir 1982 (3/31): La dernière licorne

LA FEMME CACHEE
LA DERNIERE LICORNE (The last unicorn)- Arthur Bass Jr. et Jules Rankin-1982- Etats-Unis, Royaume Uni, Japon, République Fédérale d'Allemagne 


Si le temps qui passe creuse les visages des vedettes et lie leur jeunesse à une époque de gloire fatalement destinée à passer, les dessin-animés semble échapper au ravages du temps et bénéficier d'un attrait intemporel. De génération en génération, la placidité de Droopy, la témérité de Mickey, la malchance de Wile E. Coyote produisent les même effets et s'attachent toujours autant de public. Plus destinés aux adultes les Simpsons ont dépassé leur 20ème année de diffusion consécutive sans jamais avoir eu à opérer de changement esthétique majeur.



mardi 2 octobre 2012

Revoir 1982 (2/31) : The Wall

AU COEUR DE NOS REMPARTS
The Wall, Alan Parker, 1982, Royaume-Uni



      1982, l’année de notre promenade automnale, à 30 ans d’ici et de notre actualité, fut donc une grande année de cinéma pour notre génération. Aussi comment débuter ce flash back en fanfare, puisque je n’ai nulle contrainte dans mon choix ? Peut-être en se souvenant très lointainement de ce qu’était le monde lors de cette année d’un autre âge. Un monde dont les cartes continuaient de nous le représenter coupé en deux blocs, de l’Est et de l’Ouest, un monde où le Mur qui symbolisait le partage de l’Europe entre le monde dit libre et l’univers oppressif et dépressif du paradis socialiste continuait de fièrement se dresser près de la porte de Brandebourg à Berlin.

lundi 1 octobre 2012

Revoir 1982 (1/31): Ténèbres

ETAT ASSASSIN
Ténèbres (Tenebre)- Dario Argento- 1982- Italie


D'un cauchemar à l'autre : Dario Argento achevé par Inferno, entamé en 1979, bascule dans les années 80 en tournant Ténèbres. Ses images pourtant dictées par les angoisses intimes du cinéaste trouvent un écho retentissant avec l'époque naissante, une résonance que les 30 ans écoulés depuis la production du film n'ont fait que rendre plus assourdissante encore. Ou plutôt plus aveuglante.