tag:blogger.com,1999:blog-1364083946821689282024-03-21T00:04:58.125+01:00Le Train Fantômele chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.comBlogger299125tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-53103753705865331662020-05-13T14:56:00.003+02:002020-05-14T15:27:30.670+02:0031/31 La passion du Christ (The passion of the christ) 2007<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHFb2OM56X21F7hDw3vArSwC12P-FzZZCtEK84MmUxJqVnkfNg611uBwr7bK5A6McJ1JuPRSXpwDU_C3oPSeYhqKfpPS_CMIBvXaHW00FwEIpXoFifxKBbNn1d8CD-2-AJI6jXYqpx9C17/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHFb2OM56X21F7hDw3vArSwC12P-FzZZCtEK84MmUxJqVnkfNg611uBwr7bK5A6McJ1JuPRSXpwDU_C3oPSeYhqKfpPS_CMIBvXaHW00FwEIpXoFifxKBbNn1d8CD-2-AJI6jXYqpx9C17/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/0hYzaHHzkFs/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/0hYzaHHzkFs?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Il faut être dans les bons papiers du Père. Et pour le
commun des croyants, ça va se passer plutôt au paradis que dans notre vallée de
larmes. Jésus, c’est un cas à part. Lui, il est revenu directement sur Terre
pour lancer tout le truc. Théologiquement, c’est un peu compliqué à développer
ici, mais techniquement, ça se passe en plan séquence. Le tout dernier du film,
un épilogue qui fonctionne comme un bon vieux retournement à la Carpenter. C’est difficile à
imaginer, mais si quelqu’un n’a jamais entendu parler de Jésus, j’adorerai voir
sa réaction à la fin du film ! Jésus est un cas à part, mais Mel Gibson
aussi. En une poignée de films- trop peu- il a bâti un cinéma très singulier,
tellement primitif dans son rapport à l’image, d’une telle croyance dans la
valeur du cinéma comme expérience viscérale, émotionnellement, picturalement,
que la question de la foi du bonhomme devient caduque, et qu’il parle aux plus
athées des spectateurs.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"> A la fois son film le plus pauvre dramatiquement, et le
plus extrême plastiquement (et idéologiquement ?) La passion du Christ,
s’il est sûrement celui que j’aime le moins, est un sacré morceau de cinéma
« psychotique », comme le pense Paul Verhoeven. Je ne résiste pas au
plaisir de citer ici un extrait de son passionnant livre sur Jésus, dans lequel
il revient brièvement sur les films les plus connus ayant illustré la vie du
Christ. <i>« Et puis, bien sûr, il y a Mel Gibson. Dans sa vision des choses,
Dieu est psychotique (…) On ne rencontre pas de Dieu bienveillant ou de
miséricorde (…) Gibson nous ramène au Moyen-âge et à ses sanglants jeux de la Passion. On peut se demander
dans quelle culture on vit lorsque des gens tirent plaisir ou consolation d’un
martyre long de deux heures (…) Le sang qui nous « purifie » semble
surtout éclabousser les méchants. Le film n’a rien de plus à offrir. On
n’apprend pas à connaître Jésus, on ne sait pas ce qu’il défendait, le
spectateur reste en plan, dans une mare sanglante. Mel Gibson s’en tient à le
lettre (…) Bref, ce film nous en dit long sur son réalisateur, mais absolument
rien sur Jésus. »</i><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></span></a> </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Il y
a là une part de mauvaise foi- Il y a bien une vision de Jésus dans le film,
suffisamment orientée pour qu’on puisse faire une lecture antisémite du déroulement des derniers jours de Jésus- ce que n'ont pas manqué de souligner les détracteurs du film, et surtout de son metteur en scène. Et il y a l’intuition
visuelle de Gibson, qu’on le veuille ou non, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il est de ces cinéastes aussi rares que
précieux qui évacuent l’intellect au profit d’un besoin d’expression absolu. Ce
qui en fait un metter en scène de la famille d’un Tsui Hark, d’un John Woo ou d’un
Rob Zombie. Gibson, lui, est aussi particulèrement tortué, déchiré, et il
suffit d’écrire ça pour comprendre combien ses films forment un grand
autoportrait fragmenté et déchirant. </span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">On parle quand même d’une preuve de la possibilité de l’avènement
très prochain du Royaume de Dieu. Si c’était vrai, on s’y retrouverait, quand
même ! Pour le cinéphile, plus modestement,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le cinéma de Gibson est des plus clivants, et
c’est même presque un signe de reconnaissance. Qu’il aille jouer chez Craig
Zahler est tout à fait révélateur, et on peut mesurer combien son approche du
cinéma a une aura dépassant largement les seuls films qu’il a réalisé. Je fais
partie des inconditionnels. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ce plan
séquence est très beau, notamment le jeu de lumière qui nous fait comprendre qu’on
fait rouler la fameuse pierre ronde qui ferme la sépulture du Christ. Et en même
temps, on n’en revient pas du mélange d’images qui s’opère sous nos yeux. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="mso-spacerun: yes;"></span>Mel Gibson a-t-il vraiment pensé au Retour du
Jedi en filmant le suaire se « dégonflant » comme le kimono de Yoda ?
C’est presque le même angle ! Et encore une fois, il y a ce besoin d’incarner
et de montrer qui le pousse à choisir de montrer la résurrection du point de
vue de Jesus. Ce serait complètement idiot si l’intelligence avait la moindre
valeur au cinéma. Avait-il en tête la grammaire du film de Zombie et du film de
Super-héros ? En tous cas, son Jesus se présente exactement comme un
mort-vivant, bien propre mais portant les stigmates de son martyre. D’ailleurs,
ils fonctionnent comme une sorte de logo, un bat-symbole de Jesus, qui se
redresse comme un super-héros <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>prêt à … à
quoi ? On ne sait pas, mais les tambours s’énervant carrément sur la bande
son, on ne peut s’empêcher de penser que c’est pas pour nous beurrer des
tartines !<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[2]</span></span></span></span></a> Et puis… Est-ce que
vraiment Mel Gibson a voulu que son Jesus débarque du tombeau la boutique au
vent ? Les opposés se rejoignent et il y a quelque chose de La vie de
Brian dans ce Christ saint sulpicien. </span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">c’était mieux avant ?</span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Non, après, c’est le paradis qui nous attend. Difficile de
faire mieux. Et puis Jesus enterre (ah ! ah !) ses 30 prédécesseurs.
L’ultime ressuscité, c’est Lui.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> Verhoeven, Paul, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jesus de Nazareth, </i>Paris, Aux forges de
Vulcain, 2015, P.44.</span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[2]</span></span></span></span></a> Référence purement
générationnelle,<a href="https://www.youtube.com/watch?v=-xSORIDw1Sg" target="_blank"> je n’ai pu m’empêcher de penser à ça.</a></span></div>
</div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhAuyuTt0doGwElsOUGa20k7kXsOpiGzG2963d7C6cBctdbKd85KPESF5Gg5KlmeCfKkQ1kg7AosiRp9G0oGj3p-11lazKm95OhsjsXcmayvAcNWoWqHtMFuT-7rfXMH_fgmG2dGrC9qY6/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhAuyuTt0doGwElsOUGa20k7kXsOpiGzG2963d7C6cBctdbKd85KPESF5Gg5KlmeCfKkQ1kg7AosiRp9G0oGj3p-11lazKm95OhsjsXcmayvAcNWoWqHtMFuT-7rfXMH_fgmG2dGrC9qY6/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/Cw9FQ_X-gP0/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/Cw9FQ_X-gP0?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 11px; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="text-align: justify;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span><br />
<span style="text-align: justify;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">En transférant un cerveau encore bien vivant dans un corps intégralement cybernétique. Et en n’oubliant pas au passage d’effacer tous les souvenirs contenus par ce cerveau, en l’occurence celui d’une jeune fille, Motoko, devenue à l’occasion de cette résurrection iconique le Major Mira Killian, qui a les traits avantageux de Scarlett Johansson. C’est sans doute dans cette résurrection du personnage japonais du manga et de l’anime dans le corps « in real life » de la plantureuse star américaine que se loge toute l’ambiguïté, voire la limite, mais aussi l’intérêt de cet étrange remake, hommage révérencieux autant qu’affront blasphématoire. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Mais après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce récit : comment une petite japonaise marginale va servir de matière première, littéralement, au dirigeant sans vergogne d’une grande société pour devenir une poupée tueuse et invincible, sous l’égide d’une scientifique aussi implacable que compatissante au service, qu’on suppose rémunérée pour la compagnie, des classes dirigeante de ce monde où les puissants et l’argent font la loi. Toute coïncidence avec la façon dont l’industrie hollywoodienne s’est appropriée cette culture japonaise développée à la suite de la Seconde Guerre Mondiale, comme nous le racontait hier le Chef de gare, est évidemment la bienvenue, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, ni plus, ni moins, en images et sous toutes les coutures.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Mais au fond, est-ce vraiment un problème ? N’est-ce pas tout le projet de ce genre qu’est le cyberpunk que vient assumer le choix de ce « new body » du Major Motoko, celui de la sculpturale Scarlett, « un miracle » comme le souligne la french doctor Juliette Binoche, tout à fait digne dans sa fonction de docteur Frankenstein au féminin, à la fois impitoyable - elle a tué 98 cobayes avant de parvenir à son chef d’oeuvre - et sincèrement attachée à sa créature ? </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"> </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Au fond, dès les dix premières minutes, tout est posé, le genre est intégralement là, avec sa problématique conceptuelle et plastique première : l’hybridation. Le cyberpunk, c’est le genre du monde global, celui qui se consume dans une mondialisation aussi violente qu’euphorique, celui aussi qui célèbre le corps « mannequin », dans le sens matériel et presqu’épais du terme, de Johansson, que je trouve certes aux antipodes de la légèreté de son modèle de celluloïd, mais pour cause, c’est bien là tout l’intérêt de ce choix - si l’on met de côté le seul argument commercial bien sûr.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Alors on retrouve là comme le recyclage, sinon le métissage, de tout un cinéma que l’on aime, et dont on a trouvé pas mal d’exemples lors de ce mois de Train fantôme : <b>Frankenstein</b>, déjà cité, et qui est sans doute historiquement la première occurence de ce type de récit, naissance probable de la science-fiction moderne, mais aussi évidemment <b>Matrix</b>, film lui-même déjà issue d’une culture du mélange autant que d’un mélange des cultures, <b>Terminator</b> bien sûr, mais aussi, plus loin dans nos wagons, <b>Robocop</b>, dont l’<i>OCP</i> ressemble furieusement à cet<i> Hanka robotics</i>, ou encore <b>Blade Runner</b>, bien sûr, celui inimitable de Ridley Scott de 1982, celui plus dispensable de notre vingt-et-unième siècle par Villeneuve - et ce<b> Ghost in the Shell</b> vaut bien celui-là ! L’attachement au genre existe autant dans l’histoire, très classique donc, que dans les aspects plastiques du film, et notamment la direction artistique, toute de récupération, dans tous les sens du terme, plastique et politique donc. Même la musique de Mansell et Bafle a quelque chose de <i>déjà entendu</i>, comme l’image est <i>déjà vue</i>. Mais au fond, est-ce là véritablement un problème, si tout cela fonctionne ? </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Pour moi, oui. Bien sûr, au sujet de cette scène de résurrection, nous sommes loin de la poésie élégiaque du dessin animé, qui avec la simple ascension dans un escalator parvenait à évoquer tout l’abîme du ghost dans la machine.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Mais les choix plastiques me semblent néanmoins assumés : nous avons d’abord le cerveau, le fameux Ghost, puis le corps, mécanique, morcelé, inerte, puis laiteux, puis la peau, lisse et sans aspérités, qui fabrique cette créature issue de la Vallée de l’étrange, ce concept d’un roboticien japonais justement, qui a théorisé l’inhumaine perfection du corps de l’androïde dans le regard de l’homme. Johansson trimballe quelque chose de cet ordre durant tout le film, en commun avec certains des robot Geisha, poupées insectoïdes, ou avec le marionnettiste, lui-même triste pantin monstrueux. Il y a encore cette scène étrange, où le Major visite une prostituée, humaine <i>a priori</i>, à qui elle demande de « déshabiller » son seul visage, d’ôter toutes ces cosmétiques affectés, et dont l’aspect étrange finit par nous dérouter : de quoi à l’air l’humain ? Et le non-humain ? Une scène simple et belle, qui n’est pas sans si loin, <i>irl</i>, de quelques scènes de l’anime. De la même façon, l’image du réseau-secte du Puppet Master, avec ces câbles physiques qui relient littéralement tout un troupeau d’êtres humains extatiques, vaut bien quelques-uns des motifs des films précédemment cités.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Pour le reste, et notamment en ce qui concerne cette histoire de retour vers les origines, on peut évidemment ricaner un peu. C’est sûr que l’imbroglio de l’anime de 1997 se retrouve singulièrement simplifié, mais ne soyons pas dupe, le public visé n’est pas le même : il faut faire mondial et grand public. Et après tout, les scènes avec cette maman japonaise qui reconnaît sa fille disparue dans « la manière dont vous me regardez » lors d’un thé partagé, avec un accent et une attitude maladroite et pourtant honorable, voilà qui ne me semble pas complètement ridicule, et participe de la fameuse réappropriation assumée. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"> </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Et puis il y a Hong Kong, écrin inhumain et grandiose à toute cette histoire, magnifiquement filmé, avec un regard évidemment occidental, fasciné et horrifié dans le même temps, tout à fait en accord avec le cyberpunk. Là encore quelques scènes tiennent la tension propre au genre : la scène de thé, encore elle, moment de répit au beau milieu du décor cyclopéen d’un bâtiment-monde. Ou encore à la fin, la séquence dans ce cimetières urbain, tout de béton, et où les morts semblent s’entasser les uns sur les autres, mais où l’on redevient humain tout de même, puisque c’est là qu’on vient se souvenir des siens - et de soi-même en ce qui concerne le Major. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Le fait de voir en vrai ces labyrinthes colossaux, ces skylines monumentales, dans lesquels se déroulent des scènes d’action qui rythment correctement une narration classique, aux rebondissements multiples - même si attendus par un amateur du genre - et aux péripéties nombreuses, participe de ce mélange de matérialité et de simulation qui structure tout le film. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Evidemment, nous sommes en 2017, soit vingt ans après l’anime, trente-cinq ans après <b>Blade Runner </b>ou <b>Tron</b>, films que l’on peut considérer autrement novateurs en terme de formes et de récits du fait de leur antériorité. C’est vrai. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">On peut aussi prendre plaisir à un film grand public qui sait parfaitement recycler tous ces éléments, et les agencer avec un savoir-faire qui rend hommage à ces films que l’on aime. Parfois cette modestie toute relative des ambitions - je n’ai pas dit des moyens, nous sommes à Hollywood ! - permet de réussir des films de genre, certes luxueux, mais après tout cela fait un moment déjà que le genre est passé de la marge au centre dans l’industrie américaine - et mondiale donc ! - du cinéma.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Au fond, avec toutes ses limites, mais aussi ses mérites, ce<b> Ghost in the Shell</b> me semble une bonne conclusion à notre mois parmi les ressuscités, en guise de résumé de thèmes et de formes : une jolie mosaïque pour certains, un méchant salmigondis pour d’autres, entre morts-vivants, monstres, robots, extraterrestres, fantômes et super-héros. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Tout ce qu’on aime… </span></span></div>
<div>
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-74727103094956835502020-05-11T00:19:00.000+02:002020-05-12T23:20:05.284+02:0029/31 Astro (Tetsuwan Atomu) 1963<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ84Za3x6Gdawy5cGG_dtX3xbUYEQ0KvwsSwauKitde9nPmbgAdk3tdIvUsBE23rqJLjeQ_LwNR1lKLCitQdw-M-xWOaxzK20CgO-i4qee4UbYNxRpyM7j8VRvFp-tYVWqVIiceE2ECUzp/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ84Za3x6Gdawy5cGG_dtX3xbUYEQ0KvwsSwauKitde9nPmbgAdk3tdIvUsBE23rqJLjeQ_LwNR1lKLCitQdw-M-xWOaxzK20CgO-i4qee4UbYNxRpyM7j8VRvFp-tYVWqVIiceE2ECUzp/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></span></span></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: orange;"><br /></span></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/INAhlbjafHI/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/INAhlbjafHI?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<a name='more'></a><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">ça marche comment ?</span></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Par le pouvoir de l’énergie atomique. Astro est une des
illustrations fondamentales de l’obsession atomique qui va saisir la science-fiction japonaise. Dans cette veine, on peut encadrer Astro par Godzilla en
1954, et Akira en 1988, pour s’en tenir aux chefs d’œuvres. Chacun étant le représentant le plus connu d’un sous-genre de la SF japonaise : la robotique pour Astro, le
Kaiju Eiga pour Godzilla, le cyberpunk avec Akira.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Astro apparaît d’abord sous forme de bande-dessinée, sous la
plume stakhanoviste géniale d’Osamu Tezuka, qui tombera des planches jusque sur
son lit de mort. Astro demeure sa
création la plus célèbre, et s’est peut-être parce que l’histoire de sa
naissance symbolise à la perfection le geste esthétique de Tezuka. La scène de la création du robot est exemplaire. Dans l’anime, qui est
légèrement différent de la bande-dessinée- où Tezuka a raconté la naissance
d’Astro de différentes manières- Astro est un être entièrement mécanique, un
authentique Robot- une pure création donc mais qui est aussi une imitation de
la vie, puisque le professeur Tenma veut, à travers Astro faire revivre son
fils Tobio. Difficile de trouver une image plus limpide des rapports complexes
de la culture japonaise d’après guerre avec celle de l’occupant américain<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></span></a>,
elle-même parfaitement symbolisée par les rapports de Tezuka avec Disney.</span></span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Profondément influencé par le style du studio américain qu’il adore, Tezuka
sera bien mal remercié de son admiration sincère. Après avoir rencontré Walt Disney en
personne, le japonais sera rapidement considéré comme un dangereux concurrent
du studio aux grandes oreilles. Régnant sans partage sur l’animation à la télévision
japonaise, Disney n’entend pas lâcher prise. Toutes les séries animées
diffusées au début des années 60 au Japon sont américaines, mais Tezuka,
explorateur infatigable de nouvelles formes, a créé son propre studio
d’animation qui compte… 5 employés ! Après une période de pure
expérimentation<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[2]</span></span></a>, il veut lancer une série
de création japonaise à la télévision. Ce sera la première du genre. Et que
voit-on lorsque nous montre la création d’Astro ? Une scène de
Frankenstein, de James Whale, avec de la musique romantique allemande (le
premier mouvement de la 5<sup>ème</sup> symphonie de Beethoven) et de courts
gags directement empruntés aux cartoons made in USA, le tout dessiné avec un trait typiquement américain (comparez le visage d'Astro et Betty Boop !) mais allant chercher sa mise en scène chez Ensenstein, Lang ou Chaplin. Et pourtant, et c’est tout
le génie de réappropriation de Tezuka, ce sont les fondements esthétiques de
l’anime japonais le plus pour qui sont posés devant nous. A tel point que bien
des procédés utilisés par Tezuka ont encore cours dans l’animation japonaise.</span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">ça vaut le coup ?</span></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Il est toujours assez stupéfiant d’assister au début d’une
forme appelée à se développer. Si ce frisson nous vient en partie parce qu’on sait dans quel sens est allée l’histoire-
qui a donné largement raison à l’universalisme de Tezuka- il vient aussi, je
crois, de la force des images et de la mise en scène. On voit bien d’où
ça vient, mais en même temps, et c’est ce qui est fascinant, ont sait qu’on
assiste à la naissance d’un mythologie toute armée. Elle se croit locale, et
elle va toucher des enfants du monde entier. A condition qu’ils y aient accès…
Disney a carrément bloqué, par chantage, la possibilité pour les chaînes
américaines de diffuser la série de Tezuka. Le studio américain interdisaient à
ceux qui passaient outre d’acquérir des droits de diffusion de ses programmes. Ils referont d’ailleurs le coup en achetant les droits à l’international
des films de Miyazaki- et en prenant bien soin de les limiter au circuit d’art
et essai. Bon, en même temps, il n’est pas trop difficile de brider la
curiosité naturelle du grand public américain pour les productions étrangères.
Miyazaki, justement, s’il est le plus connu aujourd’hui des réalisateurs de
films d’animation, et sans doute le réalisateur japonais le plus connu tout
court, est devenu justement l’arbre qui cache la forêt. Tezuka est certainement
le premier « super-auteur » de l’animation japonaise, celui qui a
ouvert la voie aux autres. C’est à la fois un géant pour les initiés, mais
finalement un créateur peu connu du grand public, alors que son travail lui est
destiné. Quand Tezuka est mort, Akira était sorti en salles, et il travaillait
toujours. Ce n’est pas si loin.</span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">c’était mieux avant ?</span></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">S’il y a une industrie dont on ne peut regretter un âge d’or
passé, c’est bien l’animation japonaise. Certes, les studios locaux traversent
une période de crise, mais le secteur a toujours été celui d’entreprises
fragiles, aux employés sous-payés et dont on attend une dévotion totale à leur
studio. Pour ça aussi, Tezuka a créé une sorte de standard… Et puis ça
correspond tellement bien au cliché du japonais qui travaille jour et nuit pour
l’amour de son entreprise. Cela dit, c’est une réalité de l’animation télévisée
au Japon. Aujourd’hui le secteur a une visibilité inédite- Netflix a très vite
compris qu’il y avait une carte à jouer avec l’achat de séries animées
nipponnes- ce qui donne un accès à tous les marchés nationaux sans avoir à négocier dans chaque pays, et des sources de financement
extérieurs. Evidemment ça a des effets sur les choix artistiques des studios… mais il est quand même réjouissant de voir que l’anime est devenu à
la fois visible, accessible, exportable et identifié, sans pour autant perdre
son statut de véritable contre-culture. En particulier vis-à-vis du monstre
américain, qui a ses qualités (et sa grosse valise de dollars) mais fait
toujours pâle figure, en termes d’inventivité plastique et narrative- à de très
rares exceptions près- face aux séries japonaises. On peut par exemple
considérer un space opera américain- les séries Clone Wars de Dave Filoni, et
un space opera japonais, disons Cowboy Bebop, de Shin'ichirō Watanabe, et on
comprend pourquoi les Wachowsi sont allés chercher des japonais pour leur
projet d’animation Animatrix. L’impérialisme culturel, les artistes s’en
foutent, même s’ils en sont parfois l’instrument. Pete Docter, le plus inspirés
des réalisateurs maison de Pixar, a toujours revendiqué l’influence de Miyazaki.
Qui lui-même s’est toujours réclamé de Paul Grimault. Je souhaite juste au
grand public de partager leur curiosité.</span></span></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span><br />
<div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></span></a> L’armée américaine s’apprête d’ailleurs à
quitter le japon au moment où la publication d’Astro démarre dans Manga Shônen</span></span></div>
<div class="MsoFootnoteText">
<br /></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[2]</span></span></a> Le courte métrage
« Histoires du coin de la rue » est par exemple produit en 1962,
juste avant le lancement d’astro. Il est visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=u2vDgtsaWOw</span></span></div>
</div>
</div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span><!--[if gte mso 10]>
<style>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhFtGMyeMdVFugdQXyqMRsjUqiidxGc7_hLQhUjU-GPbThDY5CpULcst_TSwtlZLE9X_cF37Wibc_55HGqc7q1ImUhZFV1yIREH7LJ3iNME3Xs8lHxHKq4VuvvH_YtSAd3rCBlLbud2wB7/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhFtGMyeMdVFugdQXyqMRsjUqiidxGc7_hLQhUjU-GPbThDY5CpULcst_TSwtlZLE9X_cF37Wibc_55HGqc7q1ImUhZFV1yIREH7LJ3iNME3Xs8lHxHKq4VuvvH_YtSAd3rCBlLbud2wB7/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/a6-VvP8VlBs/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/a6-VvP8VlBs?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<a name='more'></a><b style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: justify;"><br /></b>
<b style="color: orange; text-align: justify;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">ça marche comment ?</span></b><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">En enterrant le mort dans un cimetière indien, non celui du titre, mais celui camouflé par celui du titre, qui ramène à la vie, ou plutôt à un semblant de vie, qui n’aime pas beaucoup les vivants. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Bon, je dois le confesser, j’avais envie de me faire un film d’horreur, un film de genre, un vrai, un tatoué, et le roman de King m’a traumatisé dans ma jeunesse. J’ai déjà traité dans ces colonnes il y a quelques années du film de Mary Lambert dont celui-ci est un remake, comme l’on en fait en ce moment de tous les films d’horreur réalisés ces trente ou quarante dernières années. Dire de ce<b> Simetierre</b> cuvée 1989 qu’il était un film médiocre, c’était lui rendre justice, aussi j’imaginais dans ma grande naïveté que vingt ans plus tard, une nouvelle tentative serait peut-être couronnée d’une certaine réussite. Je n’ai pas relu le roman de King depuis mon adolescence, et sans doute ai-je gardé de cette histoire un souvenir un peu déformé, et probablement arrangé par le temps, mais c’est aussi un peu ce souvenir que ces versions mettent à l’épreuve, et le moins que l’on peut dire c’est que le compte n’y est pas. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">En fait, <b>Simetierre</b> au cinéma, ça ne marche pas. En tout cas pas si l’on se contente d’adapter pour le cinéma le roman de King, et encore moins si l’on refait le film qui était adapté du roman de King. Quand Kubrick réalise <b>Shining</b>, il trahit le roman, il suffit de lire la lamentable suite pour s’en convaincre, et en l’occurence admettre que Kubrick a extrait une substance en fait probablement absente du roman d’origine, quand De Palma transpose<b> Carrie</b>, il y met toute son ambivalence, son regard littéralement voyeur sur la jeunesse, quand Carpenter met en scène<b> Christine</b>, il le fait avec la hargne du <i>maverick</i> qui en veut au système de le confiner à ces adaptations de commande. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Si <b>Simetierre</b>, au cinéma, ça ne marche pas, c’est qu’adapter King n’a pas de sens du point du vue du cinéma. Il raconte des histoires, et ça, il sait vraiment le faire, mais ces histoires <i>ne font pas</i> cinéma. Comment lui en vouloir ? Il est écrivain, pas cinéaste. Et le grand malentendu autour de lui, c’est bien de croire qu’un écrivain peut suffire à donner toute sa matière à un cinéaste. Ce <b>Simetierre</b> peut-être encore plus mauvais que celui de 1989 nous le prouve : Kevin Kölsch et Dennis Widmyer - oui, ils s’y sont mis à deux pour commettre ce truc - sont soumis à leur récit, mais ne parviennent jamais à fabrique de la forme. Ils nous racontent une histoire, déjà bien connue, et tellement mieux racontée par King, sans jamais parvenir à faire autre chose qu’à l’illustrer, et mal.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ? </b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Évidemment, comme pour beaucoup d’autres remakes de classiques du genre ces dernières années, cela permet de recycler des histoires fameuses pour un public qui n’a pas vu les films d’origine. Ainsi va le système hollywoodien, et son besoin permanent de « ressusciter » les récits qui en valent la peine, mais reconnaissons aussi que c’était déjà le cas il y a trente ou quarante ans. <b>The Thing </b>est le remake d’un film des années 50’, <b>La féline</b> des années 40', je vous renvoie à nos explorations de l’année 1982, déjà riche de ces résurrections. Ce qui faisait alors la réussite du film de Carpenter, et en l’occurence l’échec du film de Schrader, c’était bien Carpenter et Schrader, l’un au sommet de la maitrise de son art, l’autre en plein égarement. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ici, nous retrouvons en fait tous les trucs des faiseurs d’Hollywood : le chat qui rentre brutalement dans le plan, les scènes d’horreurs à coup de sang qui gicle, l’effroi qui fonctionne principalement par la musique qui annonce tous les effets, dont les effets spéciaux, justes répugnants comme il faut, jusqu’au ridicule quand les scènes ajoutées par rapport à la version précédente en rajoute dans le grand guignol sérieux - oxymores ! - et la violence imbécile. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La scène de « retour » la plus longue reste tout de même celle du chat, avec ses feulements rauques, ses regards patibulaires mais presque, ses poils en pétard et sa démarche chaloupée. Et pas moins de cinq « coucou, c’est moi », comme dans la version précédente... La méchanceté soudaine de ces ressuscités, d’abord celle du chat, puis celle de la fille de Louis, le père de famille un peu débordé par la situation, - pour le coup, dans le roman et le film de Lambert, c’était le fils qui revenait, changement de taille à peu près inexplicable sinon qu’il atténue encore la charge du roman...- n’a aucune force plastique, ni même ne provoque aucun malaise réel. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et puis il y a ces plans sur les plafonds, avec du bruit à l’étage... À croire que les deux réalisateurs en veulent vraiment à leurs voisins du dessus... Au fond, tout se passe avec ce genre de produit comme s’il cherchait à faire fond, et à effrayer en l’occurence, sur les peurs les plus communes voire les plus vulgaires du plus grand nombre. En effet, qui ne s’est pas un jour demandé ce qu’était ce bruit un peu inattendu dans la pièce, ou dans la rue, ou dans la maison d’à côté. Mais c’est tout de même un peu l’équivalent du talons-hauts-porte-jarretelles pour l’érotisme : un cliché dont la seule force n’est plus que le signe qu’il véhicule. Et dans le cas de<b> Simetierre</b>, c’est assez difficile de se sentir effrayé par des signes - même s’ils peuvent avoir un côté « train fantôme », convenons-en. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ? </b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et bien pas vraiment, comme je le disais plus haut. Mais pourtant on pourrait attendre une version de cette histoire réalisée par un cinéaste qui parviendrait à lui donner ses formes plastiques : un Rob Zombie a réussi un remake d’<b>Halloween</b> qui rend justice au film de Carpenter, avec un propos et des motifs différents, <b>Piranha 3D</b> d’Aja à sa manière aussi, ou encore le modeste mais honnête <b>The Crazies</b> - dont je dois toujours finir (débuter) la chronique...</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Là, pour se sortir de la pure reproduction, on a donc inversé le petit frère et la grande soeur, on a brodé sur le souvenir de Zelda, la soeur monstrueuse de la mère de famille, on en a rajouté sur Dieu et la culpabilité. Et tout ça se finit à coup de lattes dans la gueule, avec une bonne grosse baston entre la fille et le père, qui sur le point d’achever son rejeton ressuscité à coup de pelle, s’écroule tout à coup terrassé par sa femme elle aussi revenue d’entre les morts. En guise de dernier plan, on les voit tous les trois revenir vers la voiture où se trouve le dernier de la famille, avant que, coucou c’est lui, le chat ne surgisse une dernière fois sur le capot.</span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Tirons la chasse, encore une fois. Mais ne désespérons pas : peut-être un jour ce</span><b style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </b><b style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Simetierre</span></b><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"> finira-t-il pas tomber entre les mains d’un vrai cinéaste. Je me permettrai alors une troisième chronique sur cette histoire, grand naïf que je suis…</span></div>
<div>
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-91925449231152947942020-05-09T14:36:00.002+02:002020-05-09T19:55:38.881+02:0027/31 The lovers 1994<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Pt8aOFd9gyut5t_k5pGv14gq3ntzeRV2vqlL7Ch2DRnT-wyCsycqS5EYADoNVeSD4qiyh9FBCnCf6efITNaqDomlRdZRtwn-odDgse3YbIeQZgPzvc8rts_HHc1cayCaZyEAzvkmvLm/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Pt8aOFd9gyut5t_k5pGv14gq3ntzeRV2vqlL7Ch2DRnT-wyCsycqS5EYADoNVeSD4qiyh9FBCnCf6efITNaqDomlRdZRtwn-odDgse3YbIeQZgPzvc8rts_HHc1cayCaZyEAzvkmvLm/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/D0H-PWzKpB8/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/D0H-PWzKpB8?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Comme bande-son à la lecture de cet article, je vous propose le concerto pour violon "The butterfly lovers", inspiré par la légende des amants papillons, et composé en 1959 par Chen Gang et He Zhanhao. Destiné à un orchestre "à l'occidentale", il constitue une sorte de pont avec la culture musicale asiatique, en intégrant des mélodies typiquement chinoises. C'est sur ce concerto que James Wong et les compositeurs de </i>The lovers<i> ont basé toute la musique du film.</i></span><br />
<br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1jNLojHX-cKNJnD_6tYiXdYuTaLYob3lQ/preview" width="500">
</iframe><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Comment ça marche ?</span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Très symboliquement. Ici la renaissance se fait sous forme
d’une possible réincarnation, si c’est ce qu’on a envie d’y voir. </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">C’est de la main d’un moine que s’échappent les
papillons, ils étaient quelques secondes auparavant de simples
silhouettes de papier, c’est sans doute la renaissance des amants- pendant
chinois bouddhique de notre bonne vieille résurrection- que Tsui Hark veut
représenter. D’ailleurs, il faut peut-être interpréter cette renaissance comme
un continuation des souffrances du couple plutôt que comme une libération de
leurs âmes. Tsui Hark avait peut-être envie de laisser le dernier mot au moine,
témoin de toute l’histoire et personnage très important des films du Hong-kongais.
Il est au centre de<i> Green Snake</i>, et son destin terrible dans <i>The blade</i>- tué,
littéralement, comme un chien, définit le projet esthétique de ce film
hallucinant. Dans <i>The lovers,</i> il est le seul à avoir compris la nature de leur
amour.</span> </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais cette fin peut aussi être lue comme une simple coda, reprenant un motif précédent- celui de la comparaison des
amants avec deux papillons, créatures à la fois gracieuses, fragiles et
éphémères- en guise d’épilogue léguant au spectateur le souvenir de l’amour fou
qui unit Chuk Ying Toi et Shan Pak.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><span style="color: orange;"><br /></span></span></div>
<span style="font-size: large;"><span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span></span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ça vaut le coup ?</span></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>The lovers</i> est un des plus beaux films du monde. Et c’est
aussi un film très important dans la carrière de Tsui Hark, un des quelques
authentiques génies du cinéma. Ils ne sont pas si nombreux. <i>The Lovers</i> n’est
pas le film d’un jeune homme- Hark a réalisé ou produit un cinquantaine de
films au moment où il réalise. Au-delà de la perfection esthétique du film, on
se demande comment un artiste aussi rompu –à tous les sens du terme- à son art
a pu retrouver une telle fraicheur dans l’évocation des sentiments de la
naissance amoureuse, vécus par des personnages à l’orée de leur vie affective
d’adultes. Mais, au-delà du génie du cinéaste, comme pour tous les grands
films, il faut un concours de circonstance, un peu de chance, pour que les
artistes impliqués dans la création du film soient tous engagé alors qu’ils
traversent un moment de grâce dans leur carrière. C’est particulièrement
évident pour le couple du titre, dont les acteurs, quasiment dans leur premier
rôle, projettent hors de l’écran une alchimie palpable, qui semble naturelle.
C’est d’ailleurs une des clefs de la réussite du film : encadrer par une
esthétique corsetée à l’extrême des comédiens au jeu spontané et sans calcul.
Les scènes où Ying Toi et Shan Pak s’échangent des grimaces sont irrésistibles.
C’est d’ailleurs un des autres miracles du film : avoir réussi à capter
ces moments de la relation amoureuse où les sentiments s’enracinent par une
complicité presque triviale, faite d’enfantillages. C’est d’autant plus
virtuose que Tsui Hark fait basculer ensuite le film dans le mélodrame
fantastique avec une facilité qui laisse sans voix. Quel cinéaste quand même,
que ce type qui peut barbouiller des histoires auxquelles on ne comprend à peu
près rien, puis se mettre à nous raconter d’un trait limpide et sans tâche un
récit qui nous tire irrésistiblement les larmes. Si on ressent, sans même s’en rendre
compte, les effets de la mise en scène de<i> The lovers</i>, elle d’une fausse évidence. On peut voir
par exemple avec quelle sophistication Hark met en image une scène aussi peu spectaculaire
que l’examen de calligraphie que Ying Toi passe devant son père. Ou cette
transformation des amants en papillons, sans aucun autre effet que le cadrage et
le montage. Et la musique… Là Hark peut s’appuyer sur un partition adorée du
grand public chinois, le très populaire concerto des Amants papillons, que
James Wong (et d’autres) réorchestre très habilement. Évidemment, quand c’est
au synthé, l’effet est kitsch, mais c’est pour mieux nous cueillir ensuite par
une version symphonique ou par un solo de cithare chinoise. Ici, parler de film-opéra a tout son sens. La plus impressionnante des réussites de Hark, c’est
de réussir à passer d’un registre à l’autre, comme on prend des couleurs sur
une palette, tout en tenant de bout en bout sa ligne dramatique, crescendo.
Sans hésiter, à la fin, à basculer dans le fantastique le plus assumé,
mélodramatique quand la terre, les éléments eux-mêmes répondent au chagrin de
Ying Toi et dévient d’abord la route de son cortège nuptial vers al tombe de
son aimé, puis lui ouvrent la terre pour qu’elle puisse s’y jeter et mourir. Pour
renaître des mains du moine. L’épilogue est essentiel, et quel que soit l’interprétation
qu’on en fasse, il donne tout son sens à ce qui a précédé.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’était mieux avant ?</span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Difficile, quitte à passer pour un nostalgique
irrécupérable, de prétendre que l’avenir sourit au cinéma de Hong Kong. Le
temps de cette « nouvelle vague » sur laquelle Hark surfa follement a
passé. L’énergie folle, si particulière, mais si universelle aussi, de cette
cinématographie s’est diluée, au point de perdre sa saveur. A Hollywood, dans
le cinéma national chinois. La rétrocession de 1997 a confirmé les peurs de
ceux qui la redoutaient. Les choses se sont faîtes lentement, mais ce sont
faites. Le creuset d’un cinéma à la croisée de toutes les cinéphilies :
populaire et élitiste, de genre et d’auteur, virtuose et vulgaire s’est déplacé
de Hong-Kong à la Corée
du sud. A Hong Kong, il est encore quelques résistants, comme Johnnie To- dans
le registre du mélange des genres, son dernier film place assez haut la barre
du délire : c’est une comédie musicale dans le milieu de la finance, sur
fond de crise boursière ! La plupart des autres ont du se convertir à ces
blockbusters communistes sommés de célébrer les valeurs- à géométrie variable-
parti. D’une façon parfois brillante, portée par un souffle et une maestria de
mise en scène inégalable chez John Woo, lorsqu’il déploie les 4 heures de cette
fresque terminale que sont Les 3 royaumes, d’une manière anonyme et à la fois
inféodée aux injonctions hollywoodiennes et pan-asiatiques de Pékin pour une Zhang
Yimou réalisant La grande muraille. Tsui Hark, après quelques années difficiles
reste un de ceux qui courbe l’échine face au parti en gardant la tête la plus
haute. Il a même réussi parfois à nous rappeler la grande époque des
contrebandiers chers à Martin Scorcese, ces cinéastes qui parvenaient à faire
passer des idées contre culturelles sous le couvercle d’une censure aussi
aveugle qu’inquisitrice. Celle de Pékin aura laissé Hark aller parfois assez
loin, sous couvert de fiction historique, notamment avec les derniers<i> Detective
Dee</i>. S’ils apparaissent comme les reflets un peu pâles, lestés par les
largesses de budgets permettant une perfection technique affaiblissant
curieusement les dispositifs du cinéaste, des œuvres produites dans la fureur
et le chaos créatif des grandes années du cinéma Hongkongais, ce sont aussi
des films qui proposent ce qui peut se faire de plus fou, baroque, insensé dans
la fantasy cinématographique aujourd’hui, et de loin. Leur manque la grâce.
Celle qui reste dans leur sillage, quand deux papillons se sont envolés
ensemble.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Comme un fantasme qui deviendrait réalité, autant dire que ça marche par les purs moyens du cinéma. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Dans le récit, cela fonctionne surtout grâce à la proximité avec la planète Solaris, immense « cerveau » spatial capable de réceptionner et donner formes à nos souvenirs, et par là même faire revenir nos disparus. Bien entendu, comme dans tout bon récit de science-fiction, ces proches sont des copies, des « profanateurs de sépulture » comme semble le penser l’un des personnage de ce <b>Solaris</b> version XXIème siècle. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Et si sous la surface de ces êtres chers se dissimulaient des aliens hostiles et qui nous manipulaient ? La question n’est pas neuve dans le cinéma de genre, mais ce n’est pas tout à fait ce topos qui intéresse Soderbergh, cinéaste de l’illusion et ses dispositifs, mais aussi de l’incommunicabilité et de l’incompréhension - et cela peut valoir pour un couple dans <b>Sexe, mensonge et vidéo </b>ou pour toute l’humanité quand celle-ci fait face à une pandémie de virus, comme dans <b>Contagion</b>…<b> </b>Mais il est tout de même étrange de voir Soderbergh se lancer dans la science-fiction avec ce remake du film de Tarkovski, de trente ans antérieur, et considéré, à l’égal d’un <b>2001, l’Odyssée de l’espace</b> de Kubrick, comme l’un des films fondateurs et indépassables de la science-fiction moderne au cinéma. On sait que le soviétique avait eu pour ambition de répondre à l’américain et à son chef d’oeuvre presqu’inhumain. D’où ce recours au roman de Stanislas Lem, planet opera qui substitue à la sentinelle impénétrable imaginée par Arthur C. Clarke dès les années cinquante, et qui prendra chez Kubrick la célèbre forme du monolithe, le visage familier des proches, littérale antithèse plastique. Les ambitions formelles à partir de ces récit diamétralement opposés relevaient néanmoins du même registre : avec Tarkovski autant qu’avec Kubrick, la science-fiction tout à coup se faisait musicale, incantatoire même, métaphysique certainement.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Rien de tout cela dans les choix de Soderberg, avec qui nous plongeons dans la psychologie, celle qui prévaut d’abord entre homme et femme, entre mari amoureux et épouse mélancolique, entre désir d’enfant avorté et tentative de suicide réussie. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Il reste la musique envoutante de Cliff Martinez pour nous rappeler les grands ainés, et quelques belles images de la planète Solaris - le film est produit par James Cameron tout de même - mais l’essai de Soderbergh tombe toutefois un peu à plat, et il semble en prendre acte lui-même lorsqu’il fait dire au personnage de Gordon, la femme médecin de la station qui assiste au « retour à la vie » de Rheya : « Je n'arriverai jamais à m'y faire. À ces résurrections. », comme s’il nous confessait par là que son remake ne peut décidément pas dépasser le stade de copie de l’original. Et sans doute les plan sur les vaisseaux intersidéraux, et leurs accouplements spatiaux - on dit « rendez-vous » en astronautique, mais là c’est vraiment sexuel, jusqu’à l’ellipse terminale - tout cela intéresse assez peu Soderbergh, qui filme d’abord des gens, depuis toujours.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Un essai et un échec, sans doute, mais dont le réalisateur parvient parfois à faire quelque chose tout de même. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Ces histoires d’intelligence extraterrestre, c’est compliqué… D’abord il y a une première résurrection de Rheya, la femme de longue date suicidée du personnage principal Chris Kelvin, psychologue venu rejoindre la station Prometheus qui explore Solaris, suite à l’étrange appel de détresse de son ami qui dirige l’expédition. Ce premier retour se conclue par l’éjection de la jeune femme dans le vide spatial, comme dans <b>2001</b>, mais cette fois-ci de la main bien humaine de Chris, qui alors a décidé de supprimer son épouse, ou son fac-similé, on ne sait pas bien. Puis lorsqu’elle revient à nouveau, autre copie ignorante du passé, Chris se laisse séduire cette fois, et reprend son histoire où elle s’était interrompue. Les nombreux flash-backs nous expliquent alors à quel point leur relation était difficile, entre passion et incompréhension. Ces différents « huis-clos » dans le vaisseau du présent et dans l’appartement du passé, rythment alors le film, avec en surplomb le possible et paranoïaque sentiment d’être manipulé par l’intelligence extraterrestre de Solaris. Ces scènes durent, se répètent, finissent par se brouiller comme dans un rêve. Surnagent quelques idées tout de même : le retour de Rheya qui se fait depuis un flou par une mise au point sur son visage, la superficialité de Chris lorsqu’il cite de la poésie pour séduire sa future femme qui fait écho à celle de Solaris, les longs panoramiques à 360° qui fabriquent autant d’angoisse que de mélancolie. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Tout se passe en fait comme si nous étions dans l’esprit de Chris lui-même. Cette planète, c’est évidemment son cerveau, celui qui tente sans cesse de rejouer ce qui s’est passé entre sa rencontre avec Rheya lors d’un voyage en métro et le suicide de la jeune femme quelques années plus tard. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">La volonté de comprendre anime Chris, et comprendre Solaris, c’est en fait comprendre sa propre histoire. Le film se termine une fois encore par une <i>conversion</i> : le pivot du film repose sur le souvenir d’une conversation avec sa femme et quelques amis qui portait sur l’intelligent design, cette version un peu science-fictionnel du bon vieux créationnisme, simplement étendu à tout l’Univers. Il n’est pas rare que les récits d’extraterrestres servent cette théorie fumeuse. Soderbergh semble la reprendre à son compte avec la conclusion de son film, mais dans une version intimiste qui lui est propre : « Je suis vivant ou je suis mort ?” demande Chris à Rheya, à la toute fin du film. “On n'a plus à penser en ces termes-là. On est ensemble. Tout ce que nous avons fait est pardonné”, répond sa femme. Le regard caméra de l’un et de l’autre se retrouvant <i>définitivement</i>, nous renvoie à ces fictions que sont ceux dont nous nous souvenons, des fictions que l’on fabrique nous-mêmes, pour nous-mêmes, afin de déjouer la mort, au moins un peu. Il y a là un dessein intelligent, le plus souvent inconscient, mais qui crée des mondes, en effet, fermés sur eux-mêmes toutefois.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Kubrick racontait un peu la même chose à la fin de <b>2001</b>, mais lui il racontait dans le même temps, beaucoup d’autres choses… </span></span></div>
<div style="font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-49263291152589731652020-05-07T22:57:00.002+02:002020-05-08T17:36:28.610+02:0025/31 Hibernatus 1969<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY3kjiqhAZHZ1_nhI2kP96FZ5blpYVPQY7JC61Zeghhwea4Th9WMdP8trzRZNs4yW0feCZuGEbFlI4GI3VIexYLll46xC4CxHivCshx0Bi_iYiPSYKp4AFiZELvGIpV1lgrQa1SZDC0-o3/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY3kjiqhAZHZ1_nhI2kP96FZ5blpYVPQY7JC61Zeghhwea4Th9WMdP8trzRZNs4yW0feCZuGEbFlI4GI3VIexYLll46xC4CxHivCshx0Bi_iYiPSYKp4AFiZELvGIpV1lgrQa1SZDC0-o3/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/DD_wVpjMYpQ/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/DD_wVpjMYpQ?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Comment ça marche ?</span></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« En 1905 le cargo mixte La galante transportait des
tonneaux de glycérine. Au moment du choc contre un iceberg il est probable que
le corps de l’hiberné ait été submergé par ce produit et mis aussitôt en état
de congélation rapide. La glycérine aurait aussitôt protégé les structures
cellulaires en évitant leur éclatement. » Il suffisait donc d’un peu de
(mal)chance. Et tout cela nous est expliqué par un Michael Lonsdale à peine
intégré au récit par l’artifice habituel bien commode de la conférence de
presse, qui permet à la fois d’économiser son imagination, et de s’adresser
directement au spectateur pour lui dire ce qu’on a à lui dire. C’est que de l’imagination,
on en a guère, et des choses à dire, on en a plein. On est en France, dont
Hibernatus est un bon exemple de la veine fantastique populaire, au même titre
que 25 ans plus tard, Les visiteurs de Poiré. Comme dans le film de Poiré, l’argument
fantastique est au service d’un humour basé sur le décalage entre l’époque d’origine
d’un personnage, et celle dans laquelle il se retrouve. Peu importe, après
tout, le moyen. Même si Molinaro s’attarde,assez inutilement, au début du film
sur la découverte du bloc dans lequel est congelé cet « Hibernatus ».
Un réalisateur un peu plus visuel aurait sans doute profité de cette séquence
pour construire quelque chose de plus proprement cinématographique. Quelqu’un
comme Barry Sonnenfeld aurait sans doute fait de jolies choses du scénario de
Molinaro. Dark Shadows, de Tim Burton, est basé sur le même genre de décalage,
et l’ouverture du film est traité avec un grand soin plastique, et sur un ton
tout à fait tragique. Pas de mélange dans Hibernatus, il n’y en a qu’un seul :
le « Louis de Funès movie »- un genre bien français, aux règles quasi
immuables d’un film à l’autre. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>J’évoque
Dark Shadows parce que Molinaro a réalisé une autre comédie fantastique, après
Hibernatus, Dracula père et fils, assez réussie, qui se paye même Christopher
Lee dans le rôle du Comte. Le film repose sur les mêmes ressorts que celui de
Burton : le vampire se retrouve confronté, via les volontés d’émancipation
de son fils, à une époque dont il ignore tout des mœurs. Ce qui est assez drôle
c’est que c’est le rideau de fer qui fait office de barrière spatio-temporelle :
c’est en passant du monde communiste à la démocratie occidentale que s’opère le
décalage comique. Rien de tout cela dans Hibernatus, tout juste retrouve-t-on
quelques bribes de comédie sociale quand les valeurs et manières de la famille aristo
très bourgeoise de De Funès est très gentiment moquée.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ça vaut le coup ?</span></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Si on a des insomnies seulement. Hibernatus est intéressant
en tant que symptôme de ce à quoi on aboutit en France en cherchant à faire du
fantastique très grand public. C'est-à-dire à peine du fantastique, puisque le
genre est réduit à donner une explication à la résurrection de l’hiberné- en
fait le grand père de l’épouse de De Funès- et encore, c’est fait de façon très
« rationnalisée », et via le monologue que j’ai cité-<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Molinaro ne peut pas refuser plus
explicitement l’imagerie du genre. Même sur le registre de la comédie, qui
reste une veine de la cinématographie nationale très forte, il semble
impossible de financer une comédie fantastique techniquement ambitieuse. Je ne
vois pas d’exemple… Pour resituer Hibernatus à son époque, une forme de
fantastique français plus impliqué trouve paradoxalement sa place à la
télévision. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La collection « inédits
fantastiques » de l’INA témoigne de cette production, d’une certaine
vitalité, même si les films ou<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>séries
doivent souvent s’appuyer sur des œuvres littéraires de patrimoine pour montrer
patte blanche. Autre trait bien français : la question de la légitimité
culturelle, d’autant plus que les instances de décisions qui libèrent les aides
et financements permettant de faire des films restent organisées suivant des
logiques claniques et de co-optation où l’expression d’un imaginaire à la fois
populaire et relevant du fantastique n’a guère droit de cité. Ça n’a guère
évolué, et le public a évidemment une grande part de responsabilité. L’histoire
se répète d’ailleurs : c’est de nouveau à la télé qu’un espace pour un
fantastique français se réouvre. Mais cette fois, il a fallu que les américains
de Netflix viennent s’installer tranquillement dans un espace laissé vaquant de
manière incompréhensible. Même s’il faut tout de même se souvenir des efforts
sincères de Canal plus pour tenter de pérenniser un modèle de production de « genre »
en France. Mais peu importe d’où vient l’argent : Marianne, ou Vampire,
existent tant mieux pour leurs auteurs. Molinaro, lui, s’inscrit complètement,
à son époque dans ce cinéma qui pour populaire qu’il soit n’en est pas moi
complètement institutionnalisé. Il a tout de même un certain sens du rythme, et
lorsque De Funès commence à hyper ventiler, il y a de bons moment de montage
nerveux.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">C’était mieux avant ?</span></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Avant… après… La situation du fantastique national bouge si
lentement qu’on a le sentiment qu’elle est inchangée depuis 50 ans. C’est
vraiment un trait culturel assez malheureux. Alors qu’il y a chez nous un
énorme public pour le fantastique le plus baroque. Qu’on voit le succès du
fantastique japonais en France, que ce soit du côté du manga ou de l’anime. Et
pourtant, il y a un vrai blocage vis-à-vis des productions nationales. A tel
point que les distributeurs donnent des titres anglais à des films français.
Mais au fond, est-ce vraiment problématique ? Ce qu’il l’est peut-être, c’est
la grande uniformisation de l’imaginaire et de la fiction opérée par les Etats-Unis,
qui ont gagné sur tous les fronts : celui du cinéma, et aussi celui de la
série télé, qui est tout aussi déterminante dans le domaine. Encore une fois la
question que cette colonisation des imaginaires pose, il faut se la renvoyer à
soi-même : les spectateurs regardent bien ce qu’ils veulent, et si l’on
garde l’exemple de Netflix, la plate-forme regorge de film à découvrir en
provenance de tous les pays du monde, jusqu’à l’Inde, Isräel, la Thaïlande, la Corée, il suffit d’avoir un
peu de curiosité. Au cinéma c’est un peu pareil : la multiplication des sites
de VOD rend accessible d’une manière inespérée pour l’amateur des productions
qui existent. Si elles ne sont pas aussi exposées que celles en provenance d’Hollywood,
elles sont tout aussi faciles à trouver. Si on revient en France, La dernière
vie de Simon, ou l’Angle mort, sacrifiés au cinéma sont maintenant disponibles
en ligne partout. Tout est à portée de télécommande, quand on sait quoi
chercher.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJ0ndzZuO5Q_e25y9JO6NRJWtojaMInh6aBwXh4p1-WnVmxoTxENKLOoQ-4fzoY0PVHzkWHw9QSfB0dmQZr9IPwwoa29k-mCFxx4ZowbjxX3ilGqjf2Nx4MnDAyErhjjfc5da7_yJOkUHR/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJ0ndzZuO5Q_e25y9JO6NRJWtojaMInh6aBwXh4p1-WnVmxoTxENKLOoQ-4fzoY0PVHzkWHw9QSfB0dmQZr9IPwwoa29k-mCFxx4ZowbjxX3ilGqjf2Nx4MnDAyErhjjfc5da7_yJOkUHR/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/_Y0fq2I95pI/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/_Y0fq2I95pI?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Toi qui entres ici et n’as pas encore vu ce film, abandonne tout espoir de surprise à sa vision si tu continues cette lecture. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ça marche par un twist final, fameux ‘truc’ narratif ! Dans <b>Triangle</b>, on trouve de nombreux personnages qui meurent et qui reviennent, au sens littéral : la même situation est répétée <i>ad libitum</i>, un peu à la façon dont nous l’avons déjà vu du <b>Edge of Tomorrow</b> de Doug Liman, mais dans une version autrement plus angoissante ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Nous allons en l’occurence plus précisément nous intéresser à Jess, jeune mère célibataire d’un petit Tommy autiste obsessionnel, qui nous est présenté au tout début du film en pleurs dans les bras de sa maman qui le rassure en lui répétant qu’il « a fait un mauvais rêve ». Cette première séquence apparait d’abord comme une étrange introduction, en dehors du récit lui-même, mais aussi bien sûr comme la clé dramatique, si l’on peut dire, de ce qui va advenir par la suite. Le cauchemar, c’est l’espace même de l’irrationnel, avec ses formes inintelligibles et pourtant familières, et sa logique hermétique qui finit par prendre un étrange sens néanmoins pour le rêveur. Lorsque le voilier de plaisance, le Triangle, chavire sous l’effet d’une tempête impromptue, et que les survivants de la croisière brutalement avortée finissent par trouver refuge sur le paquebot Eole, qui parait vide d’abord de toute présence humaine, l’apparente confusion propre au monde onirique semble oeuvrer. D’autant que nous avons été spectateur avant cela du comportement pour le moins singulier de Jess lorsqu’elle est arrivée sur le ponton où l’a accueillie son soupirant, le skipper du voilier, Greg, puis du sommeil dans lequel elle est tombée peu après, juste avant cette tempête inopinée. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce sentiment est renforcé par la confusion que provoque l’exploration du paquebot : les longs couloirs tous semblables qui se croisent et ouvrent sur des salles abandonnée depuis peu - un buffet est encore installé sur sa table de réception dans l’une d’elles. Evidemment, il est impossible de ne pas penser au <b>Shining</b> de Kubrick lors de ces longues déambulations dans ces corridors angoissants. d’ailleurs Christopher Smith ne cache pas ses sources d’inspiration : la cabine où va se nouer une partie du drame porte le numéro 237, fameuse chambre du Overlook Hotel. Toutefois, là où le film de Kubrick nous faisait basculer progressivement dans la folie de Jack Torrance, <b>Triangle</b> nous sert d’abord ce délire insensé avant de progressivement le <i>rationaliser</i>. C’est là il me semble l’un des intérêts principaux du film : en fait de cauchemar démentiel, nous avons affaire à une belle mécanique tout à fait construite, et c’est sans doute pire encore ! La raison est plus horrible que la déraison. Et nous parlons bien là de récit, pas de psychologie des personnages - même si celle-ci n’est pas complètement absente du film, mais plutôt pour donner un motif au déroulement rationnel du récit - qui pourrait tout à fait se passer de cette cause initiale.</span></span><br />
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ainsi nous allons finalement comprendre durant ce film pourquoi tout semble si fou, nous allons le comprendre depuis le point de vue de Jess, et dire à ce sujet qu’elle revient à la vie, finalement, n’est pas du tout souligner un happy end jubilatoire… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vautre coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour la pauvre Jess, c’est tout simplement d’entrée en Enfer qu’il est question… Peu importe que « tout ça n’arrive que dans ta tête », comme lui reproche Greg lors de leur incursion dans les couloirs vide du paquebot, ce qui compte, c’est qu’il n’y a plus que cela qui arrive : tel le disque rayé qu’elle s’obstine à remettre en place, Jess revit la même situation, celle en boucle de ce groupe de naufragés accostant le bateau, dès lors que chacun de ceux-ci ont finalement été tué sur le paquebot, soit accidentellement, soit par un tueur d’abord mystérieux, puis qui s’avèrera être Jess elle-même poussée à la violence pour fuir cet enfer de répétition. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Un peu difficile à résumer en quelques mots tout cela, mais la mise en scène fluide de Smith permet de parfaitement comprendre la mécanique à l’oeuvre, qui s’éclaire progressivement dans toute son horreur mais également donc dans toute son évidence. Quelques images terribles, absconses hors du récit, prennent alors tout leur sens, voire éclairent même la compréhension du récit : les dizaines de corps sans vie de Sally qui s’amoncellent sur une passerelle, couverts de fientes d’oiseaux, voilà une image tout à fait digne d’un cauchemar et qui pourtant nous explique la situation alors. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et même si le récit prend son temps à se développer, et qu’au bout d’un moment, on a compris, pourrait-on dire, au risque de s’ennuyer peut-être un peu, le sens plastique de Smith, et le jeu inquiétant mais posé de Melissa George - on est loin de Nicholson…- permet de nous garder à l’affût de ce récit, dont la conclusion va confirmer le caractère logique, finalement. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour Jess, difficile à savoir. C’est que tout se tient, et ce qui fut le passé déclenche ce qui sera l’avenir, que ce soit dans ce paquebot infernal où le temps s’écoule à la façon du triangle de Penrose, mouvement perpétuel replié sur lui-même, ou plus globalement que ce soit pour la vie d’après ! Puisque cette histoire finalement se révèlera appartenir à ces apologues fantastiques où l’on assiste à la punition d’une faute. En l’occurence la violence de Jess à l’égard de son fils obsessionnel, qui sera donc payée de ce sisyphien éternel retour du même. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Jess ressuscite donc mais seulement le temps de revivre son Enfer, jusqu’à sa propre mort, la première, celle qu’elle se donne à elle-même, non comme un suicide, mais en assassinant son propre double, première punition, puis donc, la seconde, en acceptant enfin de passer de l’autre côté - plusieurs scènes de miroirs nous avaient soulignés ce motif classique du fantastique - c’est-à-dire dans son cas de revenir à la vie pour mourir encore et encore. Ici, nulle grâce, nulle jubilation, juste l’horreur de comprendre ce qui arrive.</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Cette ruse du fantastique, souvent présente en littérature, par exemple chez Agapit avec ses nouvelles éditées dans l’inoubliable collection Angoisse de Fleuve noir, est plus rare au cinéma, et ce n’est pas la moindre des qualités de ce film qui pourrait être un épisode luxueux de la Quatrième dimension que de nous rappeler par l’image que l’on peut épouvanter, non en égarant, mais en </span><i style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">orientant </i><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">le spectateur. Peut-être l’un des sens de ce très polysémique Triangle du titre… </span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-24993661785518953842020-05-05T21:35:00.002+02:002020-05-10T12:33:32.023+02:0023/31: Frankenstein 1932<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtvaOSqVF0dwQ0d_LBRmAHphaeeeAOpsLXmckVGifb5usW45cdw2P_2smuqrOZgr0iX-1nicdlT9nMxJup2Dl9AYJNKEPXJ4B9viOdHZPCkWF4U5hiBJ8z6MX__cX4wCnu2hnkGL-jckvb/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtvaOSqVF0dwQ0d_LBRmAHphaeeeAOpsLXmckVGifb5usW45cdw2P_2smuqrOZgr0iX-1nicdlT9nMxJup2Dl9AYJNKEPXJ4B9viOdHZPCkWF4U5hiBJ8z6MX__cX4wCnu2hnkGL-jckvb/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/qK-yE-saN9k/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/qK-yE-saN9k?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial"; font-size: large;">ça marche comment ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial";"><br /></span>
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">A l’électricité. Mais comme
il faut une sacrée décharge, c’est la foudre qui doit amener l’étincelle de la
vie dans le corps du monstre. Une métaphore tout cinématographique, et
d’ailleurs inventée par lui : dans le roman, la résurrection du monstre
est carrément traitée par une ellipse. C’est la tout le talent de Whale que
d’avoir compris la cinégénie potentielle du récit :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il y a par exemple une adaptation de 1910,
dans laquelle le monstre est mijoté dans un grand chaudron, comme une bonne
soupe.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/67ENQibFW9w/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/67ENQibFW9w?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: "arial";">On voit bien qu’à l’époque, la
mise en scène au cinéma est encore faite dans la vieille marmite du théâtre.
Même si dans ce film, il y a, à la fin, un intéressant trucage pour permettre une
métaphore visuelle : Frankenstein voit le monstre dans le miroir, à la
place de son propre reflet. En 31, Whale est de ces cinéastes qui utilisent à
plein les moyens de leu art... c’est la période où le cinéma est rêvé comme un
art total, et on le voit bien ici : le décor, le son, la mise en scène, les
éclairages, les dialogues, toutes les aiguilles sont poussées dans le rouge. Littéralement
il y a « de l’éléctricité dans l’air » Et puis il y a la dimension
blasphématoire de cette scène. Dans les propos du docteur, bien sûr :
« Now I know what it feels like to be God ! » mais dans tout la
scénographie. On assiste à une sorte d’ascension inversée. Ce n’est pas
l’esprit qui monte au ciel, mais le corps putrescible, où il ne sera pas
accueilli mais renvoyé, porteur de la vie. Et cette élévation ne se fait pas
dans la grâce mais dans le chaos assourdissant du crépitement des machines. Car
c’est la mécanique, l’ingénierie humaine qui permet la vie, et pas le souffle
divin. On pourrait aller très loin dans l’analyse en cherchant ce qui fait de Whale
et ses collaborateurs les auteurs de cette lecture très anti-religieuse de
Frankenstein, mais ça n’a pas être pas tellement d’importance. Ce qui est
certain, c’est que sa vision a interpellé un très vaste public, et a traversé
les modes, au point de s’imposer comme la pierre philosophale du mythe de
Frankenstein, et comme une de ces Joconde du cinéma que l’on évoque souvent.
Tout dans cette scène s’est inscrit dans l’inconscient collectif : la
disposition du laboratoire avec cette table sur laquelle repose le corps, cette
espace verticale s’étirant démesurément, le corps qu’il faut hisser, jusqu’au
propos du docteur : « it’s alive, it’s alive ! », son jeu
proche de l’hystérie… et bien entendu l’apparence du monstre, soigneusement
caché, qui va nous être révélé plus tard.</span>
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial"; font-size: large;">ça vaut le coup ?</span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial"; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Il nous manquerait quand
même un sacré morceau d’histoire du cinéma si l’on n’avait ce Krankenstein de
Whale incarné par Boris Karloff, maquillé par Jack Pierce, éclairé par Arthur
Edison. On peut faire une comparaison un peu facile, mais à l’instar du docteur
Frankenstein, ce sont autant d’artistes qui ont voulu aller là ou les autres
n’étaient pas allés avant eux. Il y a là une volonté d’innovation qu’on peut
comparer à celle de Cameron- toute proportions gardées quant à la logistique
des projets. Frankenstein, ce n’est pas non plus Napoléon d’Abel Gance, certes,
mais voilà un film qui fait progresser le cinéma à la fois d’un point de vue
esthétique que technique. Whale et Edison se retrouveront d’ailleurs pour <a href="https://trainfantome.blogspot.com/2014/10/2031-lhomme-invisible-de-hg-wells-1897.html" target="_blank">Theinvisible man, qui est peut-être le sommet de leur collaboration</a> tant le film
représente un défi cinématographique. Selon la personnalité de son metteur en
scène, il peut s’agir d’une figure absolument cinégénique ou absolument
anti-cinématographique. Si Frankenstein est le coup de tonnerre inaugural,
L’homme invisible l’expérimentation totale, il y a ensuite Bride of
Frankenstein, qui est peut-être encore plus séminal que le précédent. C’est le
grand réservoir d’images du cinéma d’horreur gothique. Tim Burton est sans
doute le plus célèbre des pilleurs de ce film. Non seulement ça vaut le coup,
mais je dirais même que Frankenstein est un film qu’il faut avoir vu. C’est un
classique.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial"; font-size: large;">c'était mieux avant ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Avant, il n’y avait presque
rien. Le cinéma « expressionniste » allemand- en tête Nosferatu de
Murnau, 3 ans auparavant, qui demeure une grande influence esthétique pour les
Universal monsters. Le Dracula de Browning vient d’ouvrir la voie à ces
réappropriations américaines d’une esthétique façonnée dans le creuset
artistique de l’Europe. Mais il ne faut pas oublier que Frankenstein est
vraiment l’expression de la voix singulière de Whale. Le film, et sa suite
encore plus, est parcouru par un humour féroce, allant de pair avec son refus
des interrogations religieuses. On l’oublie un peu parce que c’est devenu une
évidence, mais c’est Whale qui invente le monstre pathétique- même s’il ne faut
pas minimiser l’apport de Karloff dans ce domaine. Il fallait le faire !
C’est encore plus frappant dans sa suite : à peine avons-nous pris fait et
cause pour le monstre, qu’il noie une petite fille. Il y a quelque chose de
très puissant et d’indémodable dans cette figure du « freak », dont
Whale partage avec Browning (encore lui !) la paternité. David Lynch s’en
souviendra lorsqu’il entreprendra de tourner Elephant Man en noir et blanc.
C’est aussi Whale qui fait du monstre, et non plus du Baron la figure
emblématique, le « héros » du récit. Ça aussi, quand on y pense, il
fallait le faire. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Copiée, reprise, la scène de
la résurrection du monstre du Frankenstein de Whale est devenu un véritable
« sujet » du cinéma fantastique, comme on le dirait en peinture.
L’énumération de ses apparitions serait interminables, mais pour les plus grand
public, citons Frankenstein Junior, Frankenweenie de Tim Burton, et un peu
moins grand public… Frankenhooker, de Frank Henenlotter. L’apparence du monstre
est devenu un totem, un drapeau brandi dans les films d’innombrables cinéastes,
au même titre que King Kong. Il apparaissent d’ailleurs tous les deux dans un
film magnifique, un chant d’amour à la puissance libératrice d’un imaginaire
dont Whale est un des pères : Quelques minutes après minuit, de J.A
Bayona. Le monstre de Frankenstein est rené en 1931 et il n’a plus jamais
quitté les images du cinéma. « It’s alive » !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-76628225311418414962020-05-04T23:45:00.002+02:002020-05-05T21:36:44.451+02:0022/31 : Abyss (The abyss) 1989<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFb_PjoBgpYnq8qkbWK9EiRi-JnZrrheq-nB9qjoZzrzSEwFmgBdQekofzcYQJuE-e6A8ltBhdYrUystHsG3tX7obGmKy6TeToWyyeix4yg6dI9dXpYprbBlAbXudL7ruzScD-txRltsZq/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFb_PjoBgpYnq8qkbWK9EiRi-JnZrrheq-nB9qjoZzrzSEwFmgBdQekofzcYQJuE-e6A8ltBhdYrUystHsG3tX7obGmKy6TeToWyyeix4yg6dI9dXpYprbBlAbXudL7ruzScD-txRltsZq/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/9IS0JEwi3gM/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/9IS0JEwi3gM?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ça marche sans aucun effet spécial. Ça marche par la magie du cinéma, et la grâce de deux acteurs, en l’occurence Ed Harris, qui incarne Bud Brigman, et Mary Elisabeth Mastrantonio qui interprète sa femme, Lindsey Brigman. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Les deux personnages sont en instance de divorce mais réunis à la faveur de l’action du film : la plate-forme pétrolière de grands fonds marins conçue par Lindsey doit servir de base à quelques militaires qui veulent récupérer les têtes nucléaires de missiles d’un sous-marin porté disparu et localisé aux abords d’une fosse abyssale. Lindsey, ingénieure, doit seconder l’escouade belliqueuse, quand Bud continue son travail de toujours : diriger cette équipe d’ouvriers du pétrole, fortes têtes et coeurs tendres, comme dans n’importe quel bon film de genre américain. Bien sûr, la mission ne va pas se passer comme prévu : une tempête - et l’insuffisance des militaires - va provoquer une catastrophe et le Deepcore, la plate-forme sous-marine, va se retrouver isolée au fond des océans, à la proximité immédiate de cette abysse d’où surgissent des phénomènes mystérieux, dus aux russes pour l’officier des soldats, dus à une intelligence non-identifiée mais bienveillante pour Lindsey qui a été témoin d’une de ces manifestations. L’opposition, classique là encore, entre les militaires forcément agressifs d’un côté, et la scientifique, en l’occurence la technicienne plutôt, qui a confiance de l’autre, est elle aussi respectée, motif habituel du film de science-fiction depuis au moins <b>Le jour où la Terre s’arrêta</b>, mais aussi sujet récurrent des films de Cameron, même s’il peut connaitre quelques variations, entre l’inconscience des Marines et les sombres présages de Ripley dans <b>Aliens</b>, ou le voyage d’un camp à l’autre pour Jake Sully dans<b> Avatar</b> - sans même parler de la lutte des classes sur le <b>Titanic</b> ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Cameron dans <b>Abyss</b> n’essaie pas d’envisager les camps avec fair-play : son point de vue est résolument celui des « gentils » travailleurs américains, évidemment motivés par l’argent, mais aussi par une camaraderie entre égaux. Rien à voir avec les hommes-robots emmenés par le névrosé lieutenant Coffey, prêt à déclencher la troisième guerre mondiale sans aucun scrupule. C’est à propos de cette histoire de soviétiques d’ailleurs que le film trahit son âge, car vraiment, depuis 1989, année de réalisation du film, la Guerre froide est définitivement passée à la trappe du cinéma, quand elle fut pourtant le carburant d’une quantité formidable de fictions depuis 1945. Et pourtant, le film de Cameron, à l’instar du visage d’Ed Harris, ne semble pas s’abîmer avec le temps. Se patiner, sans doute un peu, mais sans se démoder : rien de désuet ou de vieilli dans ce film à la mise en scène impeccable, presque hors du temps. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est bien sûr, d’abord que James Cameron est un immense metteur en scène, à l’instar d’un Spielberg ou d’un Jackson, mais aussi qu’il nous est raconté là comme l’absolu de tout récit de fiction : l’amour, la mort, l’espoir. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La mort, c’est ce qui sépare. La vie, c’est ce qui rassemble. Alors, oui, ressusciter celle que l’on aime, ça vaut le coup ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Toute la scène de la mort de Lindsey est filmée <i>in extenso</i>, lorsque, coincée avec Bud dans un sous-marin de poche, à quelque encablures du Deepcore, elle fait le choix de se noyer volontairement afin, peut-être, d’être ramenée à la vie par son mari dès lors qu’il aura réussi à leur faire rejoindre la station. Dire de cette scène, pourtant très simple sur le plan des moyens mis en oeuvre, qu’elle est franchement éprouvante est peu dire. Le choix de la mort, le sacrifice de Lindsey au profit de celui qu’elle pense le plus important pour la mission à accomplir, mais aussi l’amour exprimé entre les deux personnages, dans le moment même de l’anéantissement de celui-là, tout cela est exprimé par la mise en scène de façon fort simple : la mort, c’est ce qui sépare, en l’occurence le hublot du casque de Bud, qui découpe deux visages aux couleurs et aux textures qui sont radicalement distinctes. C’est aussi le silence imposé, d’abord celui de Bud, muet devant les acclamations de peur de Lindsey lorsque l’eau envahit la totalité du submersible, puis le regarde éperdu et forcément silencieux de Lindsey sous l’eau, enfin les mains charnelles et tremblantes qui s’accrochent aux montants métalliques du scaphandre de Bud. Cette opposition entre chair et machine est un motif habituel chez Cameron, souvent problématique d’ailleurs, si l’on se souvient qu’il est l’auteur de <b>Terminator</b>, mais dans cette scène, cet antagonisme prend toute sa force dans la plainte assourdie de Bud serrant dans ses bras, sans pouvoir la toucher, la dépouille de Lindsey. La scène du baiser terminal sur le hublot fonctionne d’ailleurs comme l’exact inverse de la scène que nous avons souvent trouvé ce mois-ci : un baiser d’adieu, parce que l’on ne peut déjà plus se toucher. La mort sépare. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Lors de la longue scène de résurrection, le plan est lui aussi découpé en deux : d’un côté, Bud qui en dépit de son affliction - à cause d’elle peut-être ? - veut faire revivre Lindsey, comme ils se le sont promis, et de l’autre les camarades du Deepcore, qui tentent avec lui de la faire revenir, sans trop y croire il faut bien le dire. Entre eux, Lindsey, comme entre deux mondes, celui des vivants et celui des morts, et peut-être plus encore en l’occurence, entre ceux qui acceptent la mort et celui qui ne l’accepte pas. Le plan en plongé sur le groupe, avec la piscine qui découpe comme l’écran entre deux mondes, celui très concret des personnages agenouillés auprès de la dépouille de la jeune femme, et celui d’un bleu incorporel presque métaphysique souligne la tension dramatique de ce moment : qui de la vie ou de la mort va l’emporter ? </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Les répétitions du ‘bip bip’ du défibrillateur qui se recharge, le corps bleuté de Lindsey qui tressaute aux chocs électriques, tout cela fabrique à l’aide de couleur, de son, de formes, autant d’image « mécaniques » qui rendent parfaitement compte de l’image d’un corps que la vie a quitté. A côté de cet impassibilité de la mort, l’émotion et l’agitation de Bud, auquel le visage buriné de Harris rend parfaitement justice, vient comme rompre l’image presque mystique de Lindsey reposant en paix près du bassin - et des siens. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La violence de Bud semble tout à coup le prix de la vie. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Evidemment il y a du happy end dans tout ça. Mais quelle scène, tout de même ! Il faut tout le talent de Cameron et de ses acteurs pour nous faire vibrer à cette résurrection, qui avec beaucoup d’autres aurait paru des plus téléphonées ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce qui n’empêche pas en plus un vrai propos de mise en scène. Si nous vivons cette scène auprès des personnages, nous ne la vivons pas <i>à leur place</i>. S’il y a un personnage qui organise la scène, c’est bien Lindsey, non pour nous permettre de nous immerger, si j’ose dire à propos de cette scène d’<b>Abyss</b>, mais bien pour nous raconter une histoire, celle éternelle de ce voyage d’un monde à l’autre, depuis le royaume des vivants jusqu’à celui des morts. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Après son retour à la vie, Lindsey dira d’ailleurs à Bud qui utilise un « mélange » pour parvenir à descendre au plus profond des abîmes océanes, liquide qui remplit ses poumons, qu’elle a « déjà essayé » une telle expérience. Et l’un et l’autre, et tout le film avec eux, passent alors dans une autre dimension : celle des contes et des légendes, où le héros, ou l’héroïne, traverse la frontière qui tient séparés les morts et les vivants. Bud dans toute cette ultime scène est lui-même littéralement mélangé : ni vivant, ni mort, au seuil d’un royaume qu’il vient explorer en visiteur, amical, et en paix.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce voyage vers l’autre rive achève ce film à la poésie inaltérée depuis plus de trente ans. Sa naïveté apparente, comme en équilibre sur l’abysse elle-même, n’est que le contrepoint de l’immense maîtrise de son metteur en scène, ce conteur d’exception qu’est Cameron lorsqu’il nous narre ces voyages extraordinaires qui sont d’abord ceux d’êtres sensibles, qui vivent, qui aiment, et qui meurent, parfois.</span></span></div>
<span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"> </span></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-53719257320698542192020-05-03T19:12:00.002+02:002020-05-07T12:13:04.604+02:0021/31: Star Trek III: à la recherche de Spock (Star Trek III: The search for Spock) 1984<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/fQZVJ-DfCfE/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/fQZVJ-DfCfE?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<a name='more'></a><span style="font-size: large;"><br /></span>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Grâce à ce qui s’est passé dans le film d’avant. Star
Trek : A la recherche de Spock est la suite directe de Star Trek : La
colère de Khan. Préfigurant les narrations feuilletonnantes des blockbusters
fantastiques d’aujourd’hui, les scénaristes ont prévu, en s’orientant avec le
deuxième film la série vers un space opera beaucoup plus « pulp »,
une suite de rebondissements étalés sur deux films. La charnière entre les deux
parties étant la mort de Spock, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">shocker </i>de
fin de film, et le lancement de la torpille « Genesis » vers une
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nébuleuse stérile à la fin de La colère
de Khan. Elle provoque, c’est inattendu, la transformation de la nébuleuse
Mutara en une nouvelle planète.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Mais les
nouvelles vont vite, et la planète suscite bien des convoitises…D’autant plus
que le cercueil spatial de Spock a justement été, comme pour des funérailles en
haute-mer, confié aux flots…stellaires, et s’est ’écrasé sur ladite planète.
Bon, le sous-titre du film ne cache pas le mystère, c’est bien la résurrection
de Spock qui va être tout l’enjeu du film. Elle se produit en deux temps,
suivant la bonne vieille séparation du corps et de l’esprit. Pour le corps,
c’est assez simple, pas besoin de sortir du chapeau des explications
tarabiscotées : L’effet revitalisant de la torpille « Genesis »,
qui a fait d’un nuage stérile une planète luxuriante régénère le corps de
Spock… qui<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>réapparaît, mais en repartant
du début : Nous le découvrons enfant, et il va grandir à vitesse
accélérée, car l’effet miracle a son revers : la poussée vitale formidable
qu’il provoque accélère tout autant les processus vitaux. Autrement dit, Spock
vieillit à vitesse grand V, tout comme la planète qui, en fait, se précipite
vers l’auto-destruction. Il faut extirper Spock au plus vite de l’atmosphère de
Genesis, et lui réinjecter son âme. Ça tombe bien, on nous révèle qu’en fait,
dans le film d’avant, il l’avait rangée à notre insu dans ce bon vieux Mc Coy,
dont la carcasse est un peu étroite pour accueillir en plus de la sienne une
autre psyché bien trempée. Et là, on n’a pas encore parlé des Klingons qui vont
se mêler de tout ça…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">A l’énumération d’une maigre portion des péripéties du
récit, on voit bien que les scénaristes se sont complètement laissés aller à la
fièvre de l’aventure<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?rinli=1&pli=1&blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></span></a>, cherchant
l’émerveillement, le « sense of wonder » propre à l’âge d’or de la S.F, comme dans les récits les
plus trépidants de Edmond Hamilton, Jack Williamson ou Poul Anderson. Sans en
atteindre complètement la qualité parfois proprement délirante, le film ne
s’excuse jamais de son appartenance au genre, et de fait, se pose comme une
sorte de produit de niche, justement destiné au public des amateurs, des
« geeks »- le mot n’a pas encore été popularisé. Comme la mise en
image est très pantouflarde, le film dégage une sorte de radicalité
molle : à prendre ou à laisser dans son imaginaire purement
« pulp », mais sans jamais s’imager dans un flamboyant baroque que le
scénario appelait pourtant. Quand on partage cet imaginaire, impossible de
rester complètement insensible au charme de ce film. On peut mesurer d’ailleurs
ce qui sépare A la recherche de Spock des films relancés par J.J Abrams, et qui
croit, l’idiot, que ce qui manquait à Star Trek, c’était une épaisseur
psychologique au personnages, et des conflits intérieurs auxquels le grand
public pourrait s’identifier…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span>
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><b><span style="font-size: large;">c'était mieux avant ?</span></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Il y a une ressemblance amusante et éclairante entre la fin
de A la recherche de Spock et celle d’Avatar. Or James Cameron a été dans son
enfance et son adolescence un lecteur avide de S.F, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de son propre aveu, c’est celle publiée
jusqu’aux années 50 qui a sa préférence. De fait, il s’agit dans le final des
deux films de transmettre, lors d’un rituel indigène à l’issue incertaine,
l’âme d’un corps étranger dans le corps d’un natif. Mais si le succès de
Cameron fut si grand et tellement supérieur à celui de ce Star Trek, c’est
qu’il a su rendre, justement, cette science-fiction accessible, et même
excitante, pour un public de non-initiés, voir rétif au genre. Il faut tout le
génie de Cameron pour réussir ça… mais Avatar appartient malgré tout à la même
famille de films que cette Recherche de Spock. Avatar aurait pu s’appeler
« A la recherche de soi »- c’est toute la différence. Mais le film de
Leonard Nimoy reste un des ces produits adressés à la niche des amateurs
précisément à une époque où on découvrait encore qu’il y avait peut être de la
place pour une science fiction populaire à gros budget dont les Stars ne
seraient pas forcément en Wars.. C’est peut-être ce qui a longtemps caractérisé
les films Star Trek, et qui en a assuré la pérennité. Etre d’abord et avant
tout, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>simplement des films de
science-fiction<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?rinli=1&pli=1&blogID=136408394682168928#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[2]</span></span></span></span></a>. Parfois, c’est dans la
modestie des ambitions que se trouve une forme de grandeur…</span></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?rinli=1&pli=1&blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> C’est Harve Bennett, qui
ébauche l’histoire de la colère de Khan, et écrit A la recherche de Spock. Il
est aussi producteur exécutif sur un bon nombre de films Start Trek période
Kirk/SPock.</span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?rinli=1&pli=1&blogID=136408394682168928#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[2]</span></span></span></span></a> D’ailleurs, c’est en
déplaçant l’action sur Terre à notre époque, et en transformant le film en
comédiée que Nimoy offrira à la saga son plus grand succès américain, avec Star
Trek 4 : the voyage home.</span></div>
</div>
</div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-58690844999593265682020-05-02T17:19:00.004+02:002020-05-02T17:19:49.970+02:0020/31 : Edge of tomorrow 2014<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKOnLB-jm4iefpDTGkRNu9kmAx3yxYl6fjN24X6OHShAdN7KY9nwVdxrvb69ohuclOwqUJO66W48xMLN49UmzbncGT6OKhPF6G_FaeiBmJIazQ1Si8XBCJXB_fFdGDnj5H3fU3nVm8aGjg/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKOnLB-jm4iefpDTGkRNu9kmAx3yxYl6fjN24X6OHShAdN7KY9nwVdxrvb69ohuclOwqUJO66W48xMLN49UmzbncGT6OKhPF6G_FaeiBmJIazQ1Si8XBCJXB_fFdGDnj5H3fU3nVm8aGjg/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/NN5LqWC4WhQ/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/NN5LqWC4WhQ?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Par une succession de plans, toujours les mêmes, dans une économie très graphique, qui nous rappelle bien sûr le cultissime <b>Jour sans fin </b>d’Harold Ramis - l’un des Ghostbusters ! - mais aussi plus prosaïquement ces interminables après-midi de jeu vidéo durant lesquelles on rejoue à l’infini les mêmes coups pour avancer dans l’odyssée le plus souvent assez violente de notre personnage de pixels. Pour le coup je n’ai jamais été très fan de ces passe-temps vidéo-ludiques, sans doute trop impatient de fiction pour répéter ad libitum, et dans mon cas ad nauseam, les mêmes gestes et les mêmes péripéties, jusqu’à parfaitement maitriser mon sujet, et mériter d’avancer dans le récit… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Dans le cas du film de Liman, si l’on rentre un peu dans l’histoire qui nous est racontée, la résurrection répétée du personnage du Major Bill Cage, interprété par un Tom Cruise toujours bon pied, bon oeil en dépit de ses cinquante printemps passés, est la conséquence d’une première mort, si l’on peut dire, qui à la suite d’une explosion, a mêlé son sang aux fluides d’un des extraterrestres envahisseurs et belliqueux d’un genre un peu particulier, appelé Alpha, et qui a la capacité de se réinitialiser. Cage, devenu pour un temps mutant d’un type particulier qui lui permet de revenir toujours au même point de départ temporel, à l’aube de l’attaque qu’on voudrait décisive contre les aliens, dès lorsqu’il est tué, connaît donc la suite de l’histoire, le fiasco de l’attaque, et décide seul contre tous de gagner cette guerre en <i>apprenant </i>au fur et à mesure de ses propres échecs jusqu’à finalement vaincre l’Oméga, le cerveau des envahisseurs extraterrestres. Il va être aidé dans cette quête par le sergent Rita Vrataski, la belle Emily Blunt, qui fut avant lui elle aussi l’objet de cette étrange disposition temporelle, qui lui permit de vaincre lors de la fameuse bataille de Verdun - cocorico ! - jusqu’à ce qu’une transfusion sanguine lui ôte sa capacité au <i>reset</i>. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Le film avance ainsi paradoxalement assez lentement, puisque nous connaissons à l’avance la plupart des évènements, voués à se répéter encore et encore, selon des modalités légèrement différentes, dès lors que Cage modifie tel ou tel geste. Cela permet le déploiement d’une mise en scène efficace, et qui permet d’appréhender notamment les scènes de batailles, et principalement celle de ce débarquement de Normandie - recocorico ! - entre <b>Saving Private Ryan</b> et <b>Starship troopers</b>, dont les combats nous sont présentés ainsi sous différents angles, non selon un point de vue omniscient, mais avec une grammaire de l’immersion qui pour une fois, et grâce à un principe intradiégétique assez original, permet un point de vue de mise en scène, qui nous permet d’avancer dans la narration, par la même scène, et nous raconte dans le même temps le rapprochement sentimental de ces deux guerriers d’exception malgré eux. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">C’est cette réitération persistante qui permettra à Cage de sauver l’Humanité, rien de moins, même si entretemps, il aura éprouvé toute la gamme des sentiments que, l’on suppose, on expérimente en temps de guerre : la sidération, la surprise d’être encore en vie, la rage de vivre, le courage, l’amitié, l’amour même, l’espoir, la lassitude, jusqu’au désespoir, enfin la résolution. Parvenir à renouveler les codes du film de guerre grâce à la science-fiction n’était pas si simple, et, mine de rien, <b>Edge of Tomorrow</b> y parvient, tout en nous divertissant avec tous les ingrédients du genre. Le récit, tiré d’un roman japonais, génère un plaisir jubilatoire - pour reprendre notre partition de la résurrection - lorsque l’on voit Cage subir ces épreuves dans lesquelles il va finir par se révéler. Bien entendu, on aura aussi compris qu’il y a du Tom ‘scientologist' Cruise derrière tout ça : quoi de mieux pour magnifier son personnage que de débuter dans la peau d’un lâche pour finir dans celle d’un héros, grâce à un apprentissage hors du commun ? Nous ne sommes pas loin là du film de super-héros, mais diablement égocentrique : le monde tout entier tourne désormais autour du nombril de notre sacré Tom. On peut un peu en ricaner, il n’empêche qu’il est très bien dans ce rôle de froussard qui se soigne. Et le contrepoint apporté par la présence toute en sévère exigence d’Emily Blunt permet au couple de fonctionner à merveille, selon le vieux principe du binôme antagoniste, ici le vieux beau pusillanime et la gracieuse combattante courageuse. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Liman tient compte du cinéma qui a eu lieu avant lui. J’ai déjà cité <b>Starship troopers</b>, mais les références au film de Verhoeven sont nombreuse et évidentes. De même les exosquelettes et les mitrailleuses individuelles rappellent les équipements des soldats d’<b>Avatar</b> de Cameron. On ne fait pas semblant de ne pas connaître ses « classiques ». Quant au film de guerre, entre le déjà cité <b>Saving Private Ryan</b>, référence désormais incontournable du genre, et la mention transparente au <b>Full metal jacket</b> de Kubrick, non seulement lors de la scène récurrente de réveil, avec son inévitable caporal inflexible et gueulard, mais aussi avec le surnom donné par les soldats admiratifs au personnage d’Emily Blunt - <i>Full Metal Bitch</i>, on notera l’hommage féministe… -, nous avons peut-être là affaire à un discours un peu secret qui consisterait à dire que tous les films ont déjà été fait, et qu’il ne s’agit plus que de les refaire désormais. Lorsque vers la fin du film, Cage confesse à sa partenaire qu’il ne parvient plus à la sauver désormais, que l’histoire se rejoue éternellement sans qu’il arrive à la modifier, et qu’il lui raconte donc ce qui n’a pas encore eu lieu, tout se passe comme si le film prenait lui-même acte de ses limites, à la fois dans son récit, mais aussi dans son existence même : vous connaissez cette histoire, on vous l’a racontée cent fois, semble nous glisser Liman, et bien entendu vous savez comment elle va finir, alors il ne nous reste plus qu’à vous attacher à nos personnages. Rita confesse au moment de sa mort planifiée quelque chose qu’elle espère neuf, son second prénom, Rose - le nom d’une fleur…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Ainsi, que ce soit dans le genre de la science-fiction ou dans celui de guerre, inventer de nouvelles formes n’est plus si simple - mais est-ce que cela l’a jamais été ? - il ne nous reste peut-être plus qu’à nous émouvoir de ce qui constitue depuis toujours les meilleures histoires : l’amour, le courage, l’espoir d’un printemps qui reviendra forcément.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"> </span></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-36224367133223503232020-05-01T16:19:00.001+02:002020-05-03T11:57:38.650+02:0019/31 La belle et la bête 1946<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpW4ja986PaYtEq6JtxN6bPMx9MTSJaCOpeKOicJr-wA_vOptUZmg9vPp6H2fF7HCovOb5z0fsmKxanxT01j6rrDC4XsuqEpuFMW9GyBVR6WKBG9M0XNhq9-9_FhFZJc93QBs4b5MZO4-C/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="77" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpW4ja986PaYtEq6JtxN6bPMx9MTSJaCOpeKOicJr-wA_vOptUZmg9vPp6H2fF7HCovOb5z0fsmKxanxT01j6rrDC4XsuqEpuFMW9GyBVR6WKBG9M0XNhq9-9_FhFZJc93QBs4b5MZO4-C/s320/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/KZDpULAJlLE/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/KZDpULAJlLE?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><b><span style="font-size: large;">ça marche comment ?</span></b></span><br />
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Mais c’est le grand classique : c’est par la magie de
l’amour ! De La belle et la bête, 1946, à Matrix, 1999, la mythologie
cinématographique demeure<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>inchangée par
son histoire : a condition d’être aimé d’un amour sincère, le défunt peut
revenir d’entre les morts. Ici, la résurrection est doublée d’une
transformation, presqu’une transfiguration, puisque la Bête révèle sa véritable
nature. Le film fonctionne d’ailleurs comme une sorte d’avertissement nous
invitant à nous méfier de ceux qui ont l’apparence des princes, à l’image
d’Avenant : ils révèlent parfois des cœurs de bête. Christophe Gans, qui
réalisera une belle version du même conte, conclue d’ailleurs son Pacte des
loups, sur une morale qui conviendrait parfaitement au film de Cocteau :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Du point de vue de la mise en scène, Cocteau procède comme
dans le reste du film par trucage : il y a cette statue vivante de Diane,
cette surimpression du visage de la bête sur celui d’Avenant, le réveil du
prince, qui se redresse comme s’il ignorait les lois de la gravité, tous ces
trucages s’enchaînent, faisant du film un exemple unique, à ma connaissance,
dans le cinéma français à l’époque de long métrage « à effets
spéciaux »- Méliès étant le grand génie, 30 ans plus tôt, du domaine alors
restreint aux courts-métrages. Ces trucages artisanaux, inventés pour le film,
vont être repris tels quels dans un autre film, avec lequel la comparaison peut
être éclairante. Dans le final de Dracula, Coppola, qui trahit d’ailleurs son modèle
littéraire- le roman de Stoker- au profit de son modèle (littéralement !)
cinématographique, rejoue le final de La belle et la bête.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Scénographie similaire : le salut vient d’un personnage
à l’apparence identique à celui qui est devenu un monstre. Chez Coppola il
s’agit d’une peinture, d’une <i style="mso-bidi-font-style: normal;">image</i>,
mais est-ce vraiment différent chez Cocteau ? Il faudra prendre une vie
pour que le prince revive- chez Coppola, la dramaturgie est inversée :
c’est le visage du prince qui se superpose à celui de la bête, et si l’amour
triomphe également, c’est pour la paix de l’âme du monstre, et non pour sa
résurrection. Chez Coppola, le ressuscité cherche à mourir. Coppola ressasse,
alors Que Cocteau invente… Il célèbre l’immortalité de la beauté. Le cinéaste américain, par contre, nous
avertirait-il, dans un geste mégalomaniaque, qu’après lui, la beauté du cinéma
peut mourir en paix ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La tension sexuelle est absente du film de Cocteau. Je crois
que ce qu’incarne le prince, c’est la beauté- en laquelle le poète croit, et qui est
l’horizon de sa quête esthétique. Cela paraît dérisoire aujourd’hui, quand on
voit la postérité du film, mais c’est ce qui lui a été reproché à l’époque. La
plupart des critiques de l’époque reprochent au film son esthétisme calculé et
glacé… aujourd’hui on lui trouve une sorte de force primitive telle, que Coppola
va reproduire ses images avec ses techniques pour retrouver une sorte
d’innocence du cinéma. Mais à sortie, La belle et la bête est qualifié de film
« d’arrière garde » ! Mais oui, pour Cocteau, la quête de la beauté
vaut toutes les peines, et il en eu beaucoup, à fabriquer son film.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Les critiques le disaient du Sang des poètes en voyant la Belle et la Bête, Coppola le revendique
quand il a son étrange projet de faire Dracula avec des techniques désuètes, le
cinéma naïf, le cinéma qui se revendique du conte est toujours accueilli avec
cette étrange critique : c’était mieux avant, l’innocence a été perdue
entre temps. Peut-être, parce que comme Cocteau le rappelle dans son panneau
liminaire, c’est un cinéma qui cherche à raviver un émerveillement propre à l’enfance,
celui que procurent les histoires entendues pour la première fois, et qui par
définition, ne peux être, au mieux, qu’évoqué. Finalement, c’est peut-être à ce
projet, plus qu’à sa mise en œuvre que s’adressent les critiques. Et pourtant, aujourd’hui,
La belle et la bête est un film dont la poésie ne semble ni fabriquée, ni artificielle.
Cocteau veut simplement célébrer une beauté qui n’a rien d’un idéal. Il la sait
faite de plâtre et de projecteurs, de pellicule qu’on passe à l’envers ou de
chair se faisant passer pour de la pierre. Et c’est sans doute cela qui touche :
ce regard n’est pas tourné vers les cieux, mais prend sa source devant la
caméra, où se tient Jean Marais et cette tension là, pour le coup est palpable
et on ne peut plus sincère. Peut-être est-ce ce qui donne au film sa vitalité
inextinguible ? Le cinéaste cherche à nous faire partager une émotion au
présent, ici et maintenant. Il n’y a aucune religiosité chez lui. D’une
certaine façon, dans La belle et la bête, il n’y a ni avant, ni après. Il n’y a
que notre regard au présent, qui n’attend qu’un basculement pour voir le beau
derrière le laid.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-21564478256725466882020-04-30T16:06:00.004+02:002020-04-30T22:18:10.714+02:0018/31 : Il est de retour (Er ist wieder da) 2015<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNqzMcImNjyfzIbD8WKYA2hNk_cXoih220KxJsFW_VewbGpjLo4_7eVDVMUIBpMmP2peNNdyUvMlMcEdMwIXn5qLFln_TYtFOIomTFmHJKPgEv1BtUA23FB8ErgXDHAlYkYGJa21jZhjyT/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNqzMcImNjyfzIbD8WKYA2hNk_cXoih220KxJsFW_VewbGpjLo4_7eVDVMUIBpMmP2peNNdyUvMlMcEdMwIXn5qLFln_TYtFOIomTFmHJKPgEv1BtUA23FB8ErgXDHAlYkYGJa21jZhjyT/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/rUZi67BmY_M/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/rUZi67BmY_M?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">On apprendra à la fin du film qu’en fait, il n’est sûrement jamais mort, cet Adolf Hitler… Attention, foin ici de théorie du complot ou de considérations historiques fumeuses ! Dès les premières images du film, le dictateur se réveille dans un vague jardin public, au pieds de tours de la Willemstrasse, où se trouvait la chancellerie du Reich et son fameux bunker jusqu’en 1945, et où passait il n’y a pas si longtemps encore le Mur qui divisa la capitale allemande pendant plus d’un quart de siècle. David Wnendt, le réalisateur, et Oliver Masucci, l’interprète de l’autocrate, à mon sens le véritable auteur du film, du moins celui qui lui donne tout son intérêt, nous présentent dès l’ouverture un Adolf encore noirci et fumant de la crémation tout à coup avortée d’avril 1945. Hitler n’est donc pas mort : il vient de se réveiller parmi nous, en ces années 2010’, au milieu de cette Europe a priori tellement éloignée du cauchemar de la Seconde Guerre mondiale. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Bien entendu, il y a là un dispositif auquel on nous demande instamment d’adhérer, ce qui n’est pas si évident. D’abord pour des raisons cinématographique : le film est d’une grammaire très télévisuelle, très télé-réalité même, qui mélange pures scènes de fiction, lorsque Hitler est engagé en qualité d’animateur par une chaine de télévision qui serait notre équivalent de M6 ou TMC - Hitler dans ce film a clairement un côté Hanouna par exemple - et scènes de caméra plus ou moins cachée, un peu sur le mode « Strip-tease » ou même plus franchement burlesques et authentiques du type « Caméra invisible ». Autant dire donc qu’on est à la télé, avec tout ce que cela implique… Les autres raisons sont historiques, du moins à mon sens : une fois encore, on réduit le nazisme, le Troisième Reich et les horreurs de la Seconde guerre mondiale à la seule figure - au sens stricte - d’Hitler, en un épouvantail pratique, qui évite de trop réfléchir. Il est établi aujourd’hui par nombre d’historiens, comme en France Christian Ingrao ou Yohann Chapoutot, que le nazisme ne peut se réduire à ce personnage, aussi sinistre fut-il. Pour être franc, Wnendt et Masucci tiennent compte de cela tout de même, mais dans une version qui ne parvient jamais à enlever à Hitler sa dimension presque magique, peut-être un peu embarrassante plus de 70 ans après sa disparition. Bon, c’est certain que le ressusciter ne peut certes pas lui ôter cette dimension… Peut-être cette limite est-elle de fait inscrite dans le projet même du film. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et puis, il y a la dernière raison surtout, celle de l’humour, qui est réel, et pourtant ambigu. J’ai vraiment ri à plusieurs reprises, et pourtant l’humour, sur Adolf Hitler qui plus est, reste un trait fortement marqué par son caractère national, rendant souvent anodin pour un français ce qui est drôle pour un allemand, et inversement… Comme quoi, peut-être, au moins Hitler a-t-il encore l’étrange capacité internationale à nous faire rire, si l’on pense qu’il le faisait depuis déjà les années 40’ avec Chaplin en passant depuis par Jerry Lewis, Mel Brooks ou dernièrement le Néo-Zélandais Taika Waititi, avec <b>Jojo Rabbit</b>. Un motif donc, un vrai, mais dont les développements dans ce film laissent pourtant un peu circonspect. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ? </b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce qui vaut le coup, c’est la performance d’Oliver Masucci, qui loin du sépulcral - et peut-être paradoxalement trop sympathique - Bruno Ganz de<b> La Chute</b>, film parodié d’ailleurs dans ce film, parvient à faire d’Hitler à la fois un personnage falot et fascinant, qui réussit à toucher les gens, sa seule vraie « came » de démagogue. Il y a là pour le coup, sous le vernis de la drôlerie et de la dérision, quelque chose qui fonctionne vraiment : on n’est pas dans l’Actor Studio, loin de là, Masucci n’incarne pas le dictateur, plus justement, il en saisit quelque chose dans le verbe, notamment en improvisation, un peu à la manière dont avait pu le faire, et le réussir, Chaplin, mais qui lui le faisait en poète et artiste de cirque presque, avec une logohrrée musicale, plastique, et jubilatoire. Là, Masucci joue plus sur le sens et les opinions, notamment dans les moments de caméra « cachée » - la caméra ne l’est pas forcément, mais on n’évoque pas le tournage d’un film de fiction - durant lesquels, les gens se « lâchent » vraiment, avec une jubilation mauvaise, comme si la caméra, le dispositif conventionnel du film forcément facétieux, les autorisait à toutes les transgressions. C’est là que le film, grâce à la performance de Masucci, qui parvient à « accoucher » les gens, à « jouer du piano sur le peuple », comme le dit son personnage, toujours sur ce fil ténu entre humour invraisemblable et affirmations effrayantes, trouve son intérêt le plus grand, nonobstant les éventuelles manipulations dont ont pu faire l’objet certains de ces « braves gens » qui profèrent tout à coup des horreurs, en ayant l’impression de bien rigoler… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour ce qui est du fond de l’affaire, et donc de ce fameux temps passé qui ne cesse de revenir sous forme de fantôme, là les deux camarades me semblent moins à la hauteur. Tout cela finit par avoir la consistance d’un tract d’extrême-gauche, certes assez marrant, mais qui ne va pas bien loin, et qui parfois n’hésite pas à utiliser les moyens qu’il prétend dénoncer : la télé, c’est tous des Goebels obsédés par le pognon, YouTube, c’est tous des collabos prêts à tout pour quelques likes, à Bayreuth, on trouve des nostalgiques du Troisième Reich, en Bavière aussi (non ?), Merkel est une molasse - là l’extrême-gauche est étrangement d’accord avec l’extrême droite… - et on en profite au passage pour taper un petit coup sur les Grünen, les Verts allemands, parti dont se réclame Hitler, dans sa logique « écologique » tordue - son darwinisme sociale intégral. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le côté "Gilet jaune" de l’affaire finit par nous perdre un peu, d’autant que l’obsession fondamentale de Hitler, l’antisémitisme, est évacuée en une scène un peu problématique : c’est la grand-mère grabataire rescapée de la Shoah de la copine du héros qui finit par remettre les points sur les i, dans une scène hystérique, qui si elle n’est certes pas drôle, relève tout de même de la même économie que tout le reste du film. Il n’y a qu’un moment où un passant, spontanément, dit que c’est une honte de faire un film comique avec Hitler. Seule scène peut-être qui prend acte de la limite de son propre propos, avec cette fin où Hitler est finalement jeté du haut d’une tour, avant de revenir encore, et encore : il fait parti de nous, donc. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce qui n’empêche pas une coda discutable du triomphe médiatique du dictateur : « C’est un bon début », conclue-t-il sur la mélodie électronique d’un Mozart très <b>Orange Mécanique</b>, tandis que le héros finit enfermé en hôpital psychiatrique, parce qu’il a prétendu que c’était là le vrai Hitler qui était revenu. Une manière de souligner qu’il est difficile de traiter encore ce fantôme dans le placard autrement que sur ce mode grotesque. Dommage. Mais à l’époque de Trump, peut-être la réalité suffisait-elle…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-76997239994101094282020-04-29T16:14:00.001+02:002020-04-29T16:14:12.614+02:0017/31 Le masque du démon (la maschera del demonio) 1960<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> </span><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsP1xR4nDdyPiw7IxySWd02AP7-_mmjdovOHQfT2y5_-t1M00u707zoKoC-hZ-XDJfF0B52f50eaYOZPInT3Wa8JptPna095zVugUxqxiDDwJ-Pg74WekHFcCt5bU_DULBBcOwvTIAmf8w/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ça marche comment ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Par un effet de montage. Très élégamment. On parle de Mario
Bava là. Voilà un cinéaste qui montre une main pour qu’on ne regarde pas
l’autre, en bon prestidigitateur. Ici, on peut s’amuser du côté presque
post-moderne des effets employés. Très conscient d’œuvrer dans un genre déjà
ultra balisé, le cinéaste accumule à la vitesse d’un train –fantôme- lancé à
plein régime, les clichés du film fantastique : Le prologue, dans une
lande évidemment brumeuse, par une nuit forcément orageuse, une foule,
rassemblant villageois vindicatifs et exorcistes fanatisés exécutent une
sorcière… accusée de vampirisme ! Si ça ne suffit pas, on enchaîne
immédiatement avec une calèche en perdition quelque part en europe centrale,
piégée par une forêt vivante, forçant les passagers à l’exploration d’une
chapelle en ruine… En quelques minutes, ce sont les grands motifs dramatiques
et plastiques du fantastique gothique qui sont précipités devant la
caméra : le tonnerre et l’éclair résurrecteur de Frankenstein, ainsi que
sa foule<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>vengeresse, le voyage au milieu
d’une nature qui semble aux ordres d’un mal immatériel de Dracula, et, plus
généralement, la figure de la sorcière martyrisée, celle de la ruine romantique
… Bava va vite, très vite, comptant à la fois sur la culture de son public et
sur sa lassitude aussi pour le suivre dans cet emballement formel par lequel il
synthétise, et régénère déjà le genre. Voilà pour la main qui montre.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’autre,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nous fais
comprendre ce qu’elle ne nous montre pas. En reliant faisant se succéder à
l’image le gros plan du visage momifié de la sorcière et la silhouette de
Katia, la princesse locale, Bava suggère que la première vient de se réveiller-
puisque cette Katia, on la reconnaît immédiatement : elle a le visage de
la sorcière suppliciée du prologue du film. C’est par la valeur de son cadrage-
impressionnant, et du travelling qui magnifie la silhouette immobile que Bava
traduit la puissance de son personnage. L’image devenant plus lisible, cette
puissance nous est d’ailleurs confirmée : Katia tient en laisse deux
énormes chiens qui ne bronchent pas. Là encore, c’est typique de Bava, qui peut
être presque goguenard<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></span></a> dans
on utilisation de la symbolique des images, jusqu’à une grossièreté hilare, et
pourtant juste. Katia tient en laisse, littéralement, deux purs instincts, et
c’est un peu toute la thématique développée autour de ce personnage qui est
résumée là : comme toujours, l’enjeu du personnage de la sorcière, c’est
celui du désir qu’elle suscite, et dont les personnages masculins et virils ne
saurait permettre la libre circulation. La maman et la putain, toujours la même
histoire, semble nous dire en rigolant Mario Bava.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La suite du film va nous confirmer ce cette scène nous a
fait sentir : la sorcière vient bien de se réveiller, précisément au
moment où on nous révèle Katia. C’est sur la confusion possible des deux
personnages que tout le reste du drame va se construire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ça vaut le coup ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pour la sorcière Asa, pas vraiment puisque les villageois
vont finir le travail entamé par leurs ancêtres deux siècles plus tôt et la
brûler. Comme quoi, eux aussi sont un peu toujours les mêmes, et la foule,
quelle que soit l’époque dissout l’individu dans la pulsion de meurtre
collective. Pour Katia, par contre, la malédiction est brisée, et elle y trouve
un prince charmant. Enfin… Asa et Katia ayant échangé leur fluides vitaux, on
peut se demander si finalement, ce n’est pas indifférent de savoir laquelle est
l’une, laquelle est l’autre. LA morale, par contre, est sauve en
apparence : c’est grâce à un crucifix détectant immanquablement la
présence du mal que Andre a pu distinguer son aimée de la sorcière, et livrer
la bonne à l’autodafé.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Autrement dit, à
la fin, la laisse a changé de main, et tout va bien, c’est monsieur qui la
tient. Bava a toujours donné l’impression de se foutre un peu de son récit
apparent, et de ses acteurs. Ce n’est pas tout à fait faux, et on ne peut pas
dire qu’ici, un quelconque sous texte vienne nuancer le message. Par contre, et
ça c’est aussi typique de Bava, il y a une forme de lucidité désenchantée, qui
va parfois jusqu’à la misanthropie<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[2]</span></span></span></span></a>, et
ici le cinéaste prend acte de l’impossibilité d’exister, pour la femme libre
qu’est la sorcière, ailleurs que dans le giron du mal. Du mâle ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’était mieux avant ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">En tous cas, il y a un avant Bava, et un après Bava. Il est,
dans le cinéma fantastique, le génie de son temps. Un cinéaste fascinant, dont
l’œuvre si moderne frôle parfois le post-modernisme, comme dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les trois visages de la peur</i>, dans lequel
il dévoile à l’écran le trucage d’une scène alors que le récit se termine tout
juste. C’est aussi peut-être le plus dandy des cinéastes, tant il prend un
malin plaisir à sembler n’accorder d’importance à rien sinon au style, à la
forme. Pour <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Danger Diabolik</i>, son plus
gros budget, financé par De Laurentis, il poussera la pose jusqu’à ne pas
réussir à dépenser tout l’argent ! Etait-ce conscient, je ne sais pas,
mais ça vraiment de l’allure- d’autant plus que le film montre exactement le
contraire : des « héros » dont la seule motivation est le lucre,
prennent des bains de billets, et ne se sentent jamais assez riches !
L’année du masque du démon, de l’autre côté de l’atlantique, il y a Psychose,
d’Alfred Hitchcock qui vient aussi poser les bases de l’horreur moderne, en
revisitant aussi, l’air de rien, le motif du château hanté perdu dans la lande.
Bien sûr, Bava a recours à une imagerie plus traditionnelle, et semble moins
investir son récit. Mais au fond, il raconte aussi l’histoire d’une
émancipation féminine impossible. Sauf que chez hitchcock, le couteau de Norman
Bates remplace le crucifix d’Andres. Et qu’Hitchcock ne fait pas mine de
prendre le parti de Bates… quoique ! Il est aussi question chez Hitchcock
de mannequins, ceux des animaux que Norman empaille, et chez Bava, c’est bien
connu maintenant, ils se confondent bien souvent avec les personnages.
S’apercevoir que l’on n’est qu’une silhouette, le réceptacle creux que
viendront animer des pulsions changeantes est une des angoisses des personnages
de Bava, mais pas du cinéaste. Pour lui, mannequins et humains se valent, dès
lors qu’ils prennent bien la lumière.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> Le nom de la sorcière,
Asa, ne semble avoir été imaginé que comme un farce faîte à la critique
analytique qui ne pourra s’empêcher de relever que la thématique de la dualité
est présente jusqu’au nom palindrome de l’héroïne. Ce qui ne loupe jamais, la
preuve !</span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[2]</span></span></span></span></a> Voir <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La baie sanglante</i></span></div>
</div>
</div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-9231431121542445432020-04-28T23:27:00.001+02:002020-04-29T15:04:24.103+02:0016/31 : Terminator Renaissance (Terminator Salvation) 2009<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOhB0tzLGe1-vn2kU_TSYyokkd640HBxyahlsYoEEFPYINZ1oaTqBHL_UPnDOW2WD2igVPJVsmb6VjI6SKOjSf8Chafc-SEOXh9i17W9S96wjR2IPP26Xmu5tqj4tRMaIp8-wsoBmgVFh4/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOhB0tzLGe1-vn2kU_TSYyokkd640HBxyahlsYoEEFPYINZ1oaTqBHL_UPnDOW2WD2igVPJVsmb6VjI6SKOjSf8Chafc-SEOXh9i17W9S96wjR2IPP26Xmu5tqj4tRMaIp8-wsoBmgVFh4/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/5u3geeKfG5U/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/5u3geeKfG5U?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><div style="font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est la technologie futuriste de Cyberdyne qui permet la résurrection toute militaire en 2018 de Marcus Wright, exécuté en 2003 à la suite d’un braquage qui a mal tourné. Dans l’intervalle, Cyberdyne est devenue la possession de Skynet, l’intelligence artificielle qui a pris le pouvoir et détruit presque toute l’Humanité lors du fameux « Judgement day ». Ce que nous autres spectateurs nous ne savons pas lors de ce réveil, qui a tout de la renaissance comme le dit le titre français, voire de la Genèse même, avec sa nudité originelle, l’éruption hors de la glaise archaïque, le cri primal de la <i>créature</i>, c’est que cette résurrection est une subtile stratégie des Machines pour infiltrer le genre humain, au sens propre comme au sens figuré, comme nous le découvrirons durant le film. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le motif de la résurrection au cinéma prend souvent l’une ou l’autre des formes classiques de l’étrange ou du jubilatoire, parfois les deux, comme dans <b>Matrix</b>, autre histoire d’êtres humains en guerre contre des Machines manigançant des stratégies aussi sophistiquées que parfois difficile à faire passer au spectateur. Ces deux sentiments plutôt contradictoires traduisent également une tension qui a à voir avec le cinéma que nous aimons dans ces colonnes : celle qui passe entre enfance et âge adulte, entre le rationnel « ce qui ne se peut pas » et le chimérique « ce qui devrait être ». L’ouverture de ce <b>Terminator Renaissance</b>, ma foi fort honnête - plus en tout cas ce jour que dans mon souvenir - pose ce paradoxe de la résurrection en des termes simples et efficaces, très « terminatoriens » : a-t-on le droit à une deuxième chance ? Ceci est vrai pour l’individu comme pour l’espèce, bien sûr…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le baiser qu’exige Marcus Wright de la aussi belle qu’inquiétante Dr Kogan, incarnée par la toujours troublante (enfin pour moi) Helena Bonham Carter, traduit cette ambivalence que ne va cesser de déployer le film de McG : entre Eros et Thanatos, « c’est donc cela le goût de la mort », réplique avec une ironie cruelle, à la doctoresse en phase terminale un Marcus en butte au monde et ses fatalités, entre inéluctabilité, comme aurait dit M. Smith, et résolution intime. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Cette résurrection va paradoxalement se retourner contre ses promoteurs, les Machines, qui pensaient utiliser le « nouveau » Marcus Wright pour assassiner John Connor, héros de la Résistance, et Kyle Reese, son futur père, je vous renvoie aux fameux épisodes précédents. A la fin du film, un peu comme d’habitude avec la série des Terminators, tout est à la fois en place pour tenir les épisodes précédents, et ainsi éventuellement boucler l’histoire : John Connor a vaincu Skynet, qui envoie dans le passé des terminators éliminer sa mère, ou lui-même, enfant, adolescent, jeune adulte, etc. et en même temps pour pouvoir continuer l’histoire avec es péripéties et des coups de théâtre toujours plus nombreux. Au fond, tout se passe avec chaque épisode de <b>Terminator</b> comme si l’éternel retour du même devait bien avoir lieu, mais selon des modalités et un agencement qui laissent toujours sa place à la liberté. « No fate but what we make ! », suivant l’adage de Sarah Connor. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et ce que l’on fait, c’est la guerre, sans cesse recommencée : il n’y a pas de bataille décisive, cette illusion de pouvoir en finir une bonne fois pour toute, fantasme de tout film de guerre hollywoodien, notamment dans le domaine de la science-fiction, genre auquel appartient au plus haut point ce Terminator Renaissance - nous aurons peut-être l’occasion d’y revenir plus tard dans cette fournée printanière du Train. La guerre ici est particulièrement impressionnante, et McG l’assume comme telle : ballets d’hélicoptères, fusillades nourries, explosions colossales et destructions diverses, mais aussi camaraderie et chaine de commandement, tous les codes du genre sont ainsi convoqués, selon une syntaxe qui pourrait agacer, mais qui correspond bien à cette volonté de nous présenter, dans le respect de ses traditions, si j’ose dire, le monde de <b>Terminator</b> d’après le Judgement day, hors champs des précédents films, dont les quelques rares aperçus ont forcément fabriqués une certaine attente pour nous autres spectateurs. MacG semble nous dire dans ce 4ème opus : vous vouliez savoir à quoi ressemble le futur après Skynet, et bien c’est simplement cela, c’est la guerre, et la guerre est toujours la même, peu importe qu’on l’envisage à l’âge classique ou à l’âge nucléaire…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour ma part, sur le plan du cinéma, avec ces longs plans-séquences impressionnants, et son propos simple mais efficace, je reçois aujourd’hui ce récit avec un plaisir de spectateur dont n’est pas absent la touche de mélancolie qui caractérise l’univers de cette série depuis 1984. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Avant, il y avait donc le post-apo pur et dur, celui qui en effet laissait ce monde en ruine dans un (presque) hors champs tellement évocateur. Il y avait aussi le western, avec sa frontière et ses mexicains (encore eux !), vers lequel certains passage du film de McG me semblent toutefois (re)faire signe. Il y avait tout un monde dont le film prend vraiment acte : il rejoue sans arrière-pensée toute les scènes attendues d’un <b>Terminator</b>, depuis l’arrivée du nouveau-venu à l’époque du récit, jusqu’aux punchlines classiques, en passant par les usines aussi angoissantes qu’inhumaines où s’achèvent toujours les affrontements titanesques. Nous avons même le retour, la résurrection numérique !, d’un Arnold Schwarzenegger version 1984, de là à dire que tout est fait pour nous plonger dans la nostalgie… Mais pourtant McG prends en charge le changement d’époque : l’affrontement a désormais tout de la Guerre des mondes, nous sommes bien au XXIème siècle, avec ce mélange de low et high tech qui s’est trouvé validé par le 9/11, au-delà de la science-fiction des films de Cameron. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">« Je sais ce que je suis », finit par nous dire Marcus, qui a pris acte de son hybridation, qui est ce qui lui permet de choisir son camp : 50% homme, 50% machine, 100% Résistant pourrait-on paraphraser un autre fameux Cyborg des années 80’, qui lui aussi (re)devenait ce qu’il était à la fin du film. Ce « gnỗthi seautόn » (« connais-toi toi-même » en grec), loin d’être le mantra individualiste et égotiste du héros des années 80’ tel qu’on l’a trop souvent caricaturé, résonne désormais comme une maxime mélancolique qui n’est pas si loin du « mythe » fondateur du genre, la célèbre créature de Frankenstein. A l’increvable squelette d’acier automatique, Golem de cauchemar, répond le monstre coriace qui cherche des réponses, et décide finalement de fabriquer ses propres réponses. Quitte à embrasser de l’Humanité ce qui est notre partage le plus universel : la mort, pour finir…</span></span></div>
<div>
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-54756414817847697312020-04-27T20:00:00.000+02:002020-04-28T23:30:35.582+02:0015/31 E.T l'extra-terrestre (E.T the extra-terrestrial) 1982<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXEG9Vvg8HYvQtXV8gBuYwDKohzjP73qr05MtUFaPHo3K2O7fPJPJq_W5k-t0LGeqyDN4GRD20RN5rOE_OcnnpkZT-6V2cBFOn2RHzQBIGeb9nOIOHJtL2Ey-Dcg2827ekrmPZkvKs8zk4/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXEG9Vvg8HYvQtXV8gBuYwDKohzjP73qr05MtUFaPHo3K2O7fPJPJq_W5k-t0LGeqyDN4GRD20RN5rOE_OcnnpkZT-6V2cBFOn2RHzQBIGeb9nOIOHJtL2Ey-Dcg2827ekrmPZkvKs8zk4/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/5Vvy5Or1p-E/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/5Vvy5Or1p-E?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><br />
<b style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: large;">ça marche comment ?</span></b><br />
<b style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></b>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Si l’on en croit le scénario, c’est prévu pour marcher tout
seul. E.T est un extra-terrestre, et les mystères de son métabolisme restent
impénétrables, même pour les scientifiques qui essayent de les comprendre. Mais
entre nous et le scénario, il y a le génie de metteur en scène de Spielberg,
éclatant dans cette scène comme dans toutes les autres de E.T. Tel que filmée
par E.T, c’est bien entendu à l’amour d’Eliott que cette résurrection est due-
puisque l’extra-terrestre se réanime après que celui-ci lui ai dit en mots tous
simples son amour. Expliquer comment marche la mise en scène de Spielberg est
aussi compliqué qu’elle est évidente pour les spectateurs. Il lui a été
beaucoup reproché à l’époque les facilités de E.T, c’était sans se rendre
compte qu’elles apparaissaient comme telles seulement parce qu’elles n’étaient
facile que pour Spielberg. En fait personne d’autre n’est capable d’une telle
virtuosité. Il est capable par ses images à la fois de véhiculer des
informations, de libérer les émotions exactement au moment où le récit les
amplifiera le plus, et d’organiser tout cela en une chorégraphie à laquelle
participent tous les éléments de l’image… et du son. On regarde ça les larmes
au yeux, mais aussi bouche bée, le souffle coupé.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est un des plus beaux films qui soit. C’est un cliché,
mais si on aime le cinéma, il faut avoir vu E.T.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La récompense d’un film comme E.T c’est
l’émotion qu’il nous invite irrésistiblement à libérer. D’ailleurs c’est ce qui
a posé problème à beaucoup de critiques à l’époque. Qu’on puisse si facilement
apparemment, nous tirer des larmes. Et c’est dans cette scène que le pic
lacrymal est atteint. C’est un débat assez typiquement français quand même. Il
serait indigne de faire pleurer l’auditoire en employant des moyens déloyaux en
quelque sorte. L’idée qu’il y aurait au cinéma des larmes dignes, et des larmes
indignes est étrange. On peut mesurer par quels moyens l’émotion est fabriquée,
sans pour autant s’interdire de l’éprouver. Et ici, je crois qu’essayer de
saisir comment Spielberg nous amène à être tellement ému dans cette scène n’a rien
d’indigne, au contraire. La vitre posée entre Eliott et E.T, en fait la porte
du sarcophage dans lequel les scientifiques vont le conserver matérialise très
simplement cette barrière infranchissable entre le monde des vivant et celui
des morts. Ovale posé horizontalement, elle évoque aussi le miroir- et là,
c’est un variation du motif qui lie Eliott et E.T à travers tout le film :
ils partagent une connexion empathique totale, l’un reflétant les états de
l’autre. Enfin le halo nimbe le petit garçon pour en faire une sorte d’icône-
oui, E.T est un film qui sacralise l’enfance. Cette lumière autour d’Eliott est
d’ailleurs transmise à E.T, littéralement à l’écran, par le mouvement de la
porte que le garçon abaisse. Le torse d’Eliott</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le bouquet de fleurs mortes, lui, a circulé à travers les
images de tout le film- ici il permet à Spielberg, en quelques plans, de nous
renseigner sur l’état de E.T sans avoir besoin de faire des inserts sur lui
dans le sarcophage- et du même coup de nous montrer en même temps ce que font
les autres personnages. Evidemment, la renaissance des fleurs ajoute une aura
magique à celle de E.T, dont on découvre qu’il a le pouvoir de ressusciter ce
qui est mort, animal ou végétal. Et on ne parle pas du traitement des
scientifiques, de la direction d’acteur, des rapports entre premiers et
arrières-plans…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">E.T est un film sur l’enfance. S’il n’en a pas forcément la
nostalgie, c’est indiscutablement un film qui présente cet âge de la vie comme
celui ou l’on peut vivre des choses magiques et fortes- littéralement dans le
film. Tout comme Superman, E.T est un film à hauteur d’enfant, sauf que là, ce
n’est plus le regard de Richard Donner, mais celui de Spielberg, qui est un
génie du cinéma, au sommet de son art déjà à l’époque. Même si pour aboutir à
un chef d’œuvre, il faut qu’un peu de grâce s’en mêle, un petit miracle
inexplicable, permis par la dimension
collective du cinéma, et une petite part de hasard. E.T c’est évidemment une
très belle histoire de rencontre avec un autre tellement autre, et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qui est pourtant aussi nous-même<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></span></a>, et
une célébration de ce que Spielberg associe dans le film à l’enfance : une
forme de croyance refusant les lois du réel, un besoin de justice qui voudrait,
au besoin, déplacer les montagnes (ou voler les BMX ), une empathie si forte
qu’on peut se sentir mourir avec celui qu’on aime quand la vie le quitte.. Et
comme le langage de Spielberg c’est l’image, cela devient cette lumière, que
l’on la voit. Elle s’allume au bout du doigt de E.T, ou rayonne dans sa
poitrine. L’âme de l’enfance.</span></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> Comme le fait joliment
remarquer Clelia Cohen,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>entre Eliott et
E.T, le nom du second n’est que la contraction de celui du premier. Cohen
Clelia<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, Steven Spielberg</i>, Paris,
Cahiers du cinéma / Le Monde, 2007, p28.</span></div>
</div>
</div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-73870503114999677512020-04-26T23:51:00.002+02:002020-04-27T11:58:36.377+02:0014/31 : Justice League 2017<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL_88pqpSUrbs72tT3U0huoB0jPTOCBXoijLvLbsRFYocpIxyOLeWZMHNIldXZNaJmwbzuWvoE1Q2zp2l3BhcrqU7VLYBBLWVKhx5XNFkDtWJ4uzG4g3dUfiS-6CSgL_PlYIlKaNt5Nly5/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL_88pqpSUrbs72tT3U0huoB0jPTOCBXoijLvLbsRFYocpIxyOLeWZMHNIldXZNaJmwbzuWvoE1Q2zp2l3BhcrqU7VLYBBLWVKhx5XNFkDtWJ4uzG4g3dUfiS-6CSgL_PlYIlKaNt5Nly5/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/oQI9VGBr9Ic/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/oQI9VGBr9Ic?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Oh que c’est compliqué ! Avec une boite, appelée « Boite-mère », typique macguffin de ce genre de film de super-héros, et déclinaison narrative de la Kryptonite bien connue, qu’il faut actionner dans un chambre amniotique, grâce à un courant électrique que va fournir l’un des personnages nouveau-venu, le jeune et espiègle Flash, et grâce aussi à la technologie dont dispose un autre personnage nouveau-venu également, le Cyborg, lui-même maintenu en vie grâce à cette science extraterrestre… Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit, tout cela est évidemment extraterrestre, comme Superman pour le coup, même si la « Boite-mère » utilisée est celle des Humains, et non celle des Atlantes ou des Amazones, allez comprendre…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Bon, vous aurez compris, tout ce bric-à-brac à la croisée de la fantasy, de la science-fiction et, ne l’oublions pas, du film d’action franchement bourrin, c’est pas vraiment ma tasse de thé. Et pourtant, j’aime chacun de ses genres, et pourtant, j’aime le héros kryptonien… Nous avons eu une petit conversation avec le Chef de gare au sujet de Superman il y a quelques temps, et pour lui comme pour moi, il était évident que parmi les résurrections essentielles du cinéma, il y en avait forcément qui concernaient Superman : celle dont il nous a entretenu hier, mais aussi, liste non exhaustive, celle du <b>Superman returns</b>, de Singer, hommage (un peu trop) appuyé au film de Donner, et donc celle de ce <b>Justice League</b>, qui structure tout le film - le film s’ouvre sur une scène d’enterrement. Il faut dire que cette résurrection succède à la mort de Superman, point d’orgue d’un précédent opus, déjà dirigé par Zack Snyder, <b>Batman vs Superman</b>, d’une tenue autrement plus rigoureuse, mais qui déjà brodait pendant plus de deux heures sur un motif consacré du genre, depuis le fameux « coup » éditorial de DC Comic, qui tua son héros au début des années 90’ - c’est en tout cas ce que m’a raconté le Chef de gare, je ne suis pas lecteur de comics. Au passage, Superman qui meurt en 92, 93, tout un symbole ! Le monde n’avait-il plus besoin alors de Superman ? </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">C’est peut-être là d’ailleurs l’une des limites des films de Snyder, que de s’adresser aux fans, et de se présenter à la fois comme un méta-discours sur les personnages archi-typés de DC tout autant que comme une vague réflexion sur notre époque. Bon, dans <b>Justice League</b>, il a un peu abandonné la prétention à l’époque pour garder surtout la grosse baston, mais tout de même, à sa façon clichetonneuse assumée, Snyder nous offre quelques méditations et poncifs sur le mal, l’Humanité et le « Leadership »… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Quand on n’est pas coutumier de ces histoires, qui ont tout des codes d’une fantasy urbaine, avec ses races et ses histoires, qui nous sont presque racontées à la façon d’un Jackson dans <b>Le Seigneur des anneaux</b>, tout ceci nous apparait tout de même comme une macédoine absolument indigeste qui finit par nous ennuyer largement… Sans doute n’ai-je plus l’âge depuis longtemps de la cible publique, c’est vrai, mais c’est bien là que le bât blesse : comme l’a dit superbement le Chef de gare hier, Superman, c’est l’enfant en nous, le fantasme de la toute-puissance qui n’existe que parce qu’on sent bien, progressivement, que la réalité ne nous la permet pas. Cette enfance, nous l’avons souvent dit dans le Train, continue de vivre en nous lorsque nous sommes adulte, à l’état de souvenir, plus ou moins vigoureux, plus ou moins nostalgique, mais comme la réminiscence de ce qui nous a fait adulte. Avec <b>Justice League</b>, <i>au contraire</i>, on alimente le fantasme régressif de l’adolescence : la bande de potes, la fanfaronnade, la belle en mini-jupe, le copain richard, toujours pratique, avec sa super-bagnole et son super-appart… Le personnage central de ce film, ce n’est pas Superman, ce n’est pas non plus Batman, c’est bien sûr Flash, le jeune introverti qui s’ouvre au monde. Si le monde a besoin de Superman, c’est surtout que la « team needs Clark » - autre fameux introverti - comme le dit Bruce Wayne. Au fond, le monde, ici on s’en fout un peu. Il est pour une fois - c’est rare dans un film de Superman - réduit à une famille pauvre russe (mais « russe du nord » hein!, pas genre russe un peu arabe du sud quand même) : dans <b>Justice League</b>, le monde a disparu, restent les copains et les complices, restent <i>eux </i>et <i>nous</i>. <b>Justice League </b>n’est plus qu’un film de guerre, pour s’amuser, dans la plus pure tradition <i>teenager</i>… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Toutefois, je ne me moque pas complètement. Je pense que chaque adolescence a ses univers, et ceux-ci sont essentiels aussi dans la construction des adultes que nous devenons. Mais l’adolescence est exclusive : elle rejette l’enfance et l’âge adulte. C’est même sa définition. Alors que l’enfance est en partage, comme Superman l’est, ou devrait l’être. Il n’y a pas de second degré dans l’enfance : Superman ne peut pas mourir, il est invicible, peu importent les coups éditoriaux et leurs commentaires. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Alors tout simplement ce <b>Justice League</b> n’est pas fait pour moi… Superman ne peut pas ressusciter, puisque Superman, en fait, ne peut pas mourir.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Non. Sauf si vous avez plus de 12 ans et moins de 18… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Avant, au cinéma, on n’avait pas besoin de tout cet attirail pseudo-mythologique, qui relève déjà du commentaire - même un peu pauvre. Alors évidemment, Flash, c’est Mercure, Diana, ben c’est pas dur, c’est Diane, Arthur, c’est Neptune, Victor, Vulcain, etc. Mais à la fin, rassurez-vous, on a quand même le Messie, à l’instar de Néo ou du Starman. Décidément, notre culture judéo-chrétienne est peut-être trop enracinée en nous pour nous permettre de nous bouleverser avec autre chose que le ciel au dessus de nos têtes et la loi morale au fond de nos coeurs…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Je ne reviendrai pas non plus sur la composition de la bande : une femme, un noir, un jeune, un « natif », et tout de même, un blanc, hétérosexuel, riche et chef du groupe… On sait bien qu’Hollywood doit faire avec les contraintes d’un certain « politically correct » qui a un poids autrement plus fort là-bas que chez nous, mais quand à la fin, ça se prend les pieds dans le tapis comme ici, on ne peut s’empêcher de ricaner un peu… </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Et pourtant quand on voit la violence du film, avec ses morts par paquets, ses tortures un peu plus que suggérées, sa mitraille à tout va, et son second degré qui enveloppe tout ça, on ne peut s’empêcher de voir dans ce film tout ce qui fait aussi de l’adolescence un moment littéralement réactionnaire - et néanmoins jubilatoire - de la vie : seul contre tous ! Allez, sauvons tout de même la scène où bien malgré lui, Jason Aquaman Momoa se livre à ses compagnons parce qu’il est assis sur le fouet de Diana - artefact qui oblige son captif à dire la vérité. Ici, un peu de dérision, sans toutefois de second degré. Voilà qui est rare chez M. Snyder…</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">Reste la musique d’Elfman qui fait signe vers son thème du <b>Batman</b> de Burton et vers celui de Williams - le seul vrai thème de Superman ! Allez, retournons en 1978, et rêvons avec Christopher Reeves, à jamais le héros en collant !, car le cinéma rend immortel. </span></span></div>
<div>
<span style="font-kerning: none;"><br /></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-54204312600798609122020-04-25T23:56:00.000+02:002020-04-26T23:54:48.487+02:0013/31 Superman 1978<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzmpsuKDCf3VD2-ucfe4i-myQ9QMEA9ENLrykie1rUcdDcpaazm4jv5ZfEtaj2bv-1gqIcU2pIhbqVgAi7cyaFQD46xcxmxqodN5ErM5UtZx-h4I9ps0F2GqQtT_4fM3L0S11mnY6OiUIP/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzmpsuKDCf3VD2-ucfe4i-myQ9QMEA9ENLrykie1rUcdDcpaazm4jv5ZfEtaj2bv-1gqIcU2pIhbqVgAi7cyaFQD46xcxmxqodN5ErM5UtZx-h4I9ps0F2GqQtT_4fM3L0S11mnY6OiUIP/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/kThfwjZWJqw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/kThfwjZWJqw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></span></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><b><span style="font-size: large;">ça marche comment ?</span></b></span><br />
<span style="color: orange; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Comme sur un dessin d’enfant. Si les jours s’écoulent parce
que la Terre
tourne, il suffit de la faire tourner dans l’autre sens pour remonter le temps.
Une logique enfantine qui fait la réussite et la beauté du Superman de Richard
Donner . Il fallait faire le film à hauteur de regard d’enfant. Superman est lu
par des enfants, et c’est à eux qu’il parle. Il est peut-être bien plus
difficile et risqué d’essayer de conserver ce regard là en transposant Superman
au cinéma que de chercher à en faire l’outil d’une interrogation sur le monde
moderne dans toute sa complexité. Ça<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a
plus de sens, en tous cas, par rapport au comics. Le film de Richard Donner
s’ouvre sur des images de la bande-dessinée qu’un enfant lit, comme une note
d’intention qui sera tenue jusqu’au bout.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La longue première partie du récit est consacrée à l’enfance
de Superman. Il y est défini doublement comme un fils : enfant des
étoiles, il vient d’une autre planète et cette ascendance <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qu’il ignore lui assure une fois sur terre des
dons exceptionnels. Voilà pour la métaphore sur le potentiel que chacun doit se
découvrir et réaliser. Superman est aussi un enfant de la terre, il a été
recueilli et élevé par Jonathan et Martha Kent, deux fermiers du Kansas, qui
incarne sous leur meilleur jour les valeurs de l’Amérique des pionniers :
le travail manuel, l’entraide, la foi. Voilà pour le rappel que nul enfant ne
saurait grandir en ignorant les lois morales de la société dans laquelle il
aura sa place d’adulte à trouver.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et cette double identité est une image simple et jolie de ce
qui agite la psyché enfantine : à quel point sommes nous les enfants de
ceux qui nous élèvent ? Tout le film découle de cette problématique, et le
parcours du héros, ses choix, sont sans cesse mesuré à l’aune de ces figures
parentales : réelles- Martha et Jonathan, fantasmée, Jor-El et Lara.
Superman, c’est évidemment la volonté de puissance, le délire narcissique sans
limite, Clark, c’est tout le contraire, le principe du réel à l’œuvre contre le
héros, et là tout devient impossible, même, et surtout adresser la parole à
cette femme qu’on désire- Loïs Lane. On peut d’ailleurs s’amuser de cette
contradiction tout aussi enfantine : Superman affirme ne jamais mentir,
alors qu’il le fait constamment, puisqu’il cache à tout le monde qu’il se
déguise en Clark Kent !</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le final de Superman va confronter les deux tendances
antagonistes, en les traduisant magistralement. Le principe de réel absolu à
l’ouvre dans la mort de Loïs Lane- filmée comme dans un thriller des années 70,
sous une lumière crue, par une caméra cruelle dans son positionnement quasi
documentaire qui ne nous épargne rien du déroulement des évènements entraînant
la mort de Loïs. Puis, après un moment étrangement suspendu, une série de fondu
nous fait passer du côté du fantasme et de l’onirisme. Superman s’envole, et un
lumière magique nimbe maintenant la scène. Tout devient possible- comme dans un
dessin d’enfant donc. La bande-dessinée se replie sur ses deux
dimensions : cette terre est une terre dessinée qu’on peut faire tourner
dans le sens que l’on veut, comme au bout de son doigt, ou de son crayon.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">ça vaut le coup ?</span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est sûrement la plus belle chose que puisse faire
Superman : ramener à la vie nos chers disparus. Par quel plus grand
exploit pourrait-on définir le plus absolu des héros ? Superman c’est
cette rêverie douloureuse, dont les exploits fonctionnent comme presque autant
d’anti-phrases. Tout ce que Superman peut faire, c’est justement ce que nous ne
pourrons jamais faire. Voilà d’ailleurs où se loge la haine que Luthor voue au
héros, et le fondement humain, si humain de leur antagonisme. Comme le lui fait
dire Brian Azzarello : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">I see
something no man can ever be. I see the end. The end of our potential. The end
of our achievements. The end of our dreams. You are my nightmare</i>. »<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></span></a></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le second film de la série, Superman II, prolongera
d’ailleurs cette problématique, en mettant en scène un Superman adulte,
autrement dit, un personnage ayant surmonté son narcissisme pour accepter
d’entrer dans le monde de l’altérité, et par là même, le réel. Ce qui, traduit
dans le scénario, fait du renoncement à ses pouvoirs la condition pour Superman
de la possibilité de vivre une histoire d’amour avec Lois.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">c’était mieux avant ?</span></span><br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’était tellement plus beau avant. Comment regarder Superman
en essayant de retirer le filtre de la nostalgie ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pourquoi faudrait-il essayer d’ailleurs ?
Dans Superman, ce final avec la terre qu’on fait tourner à l’envers, c’est
quelque chose de fou, naïf et épatant qu’on pourrait voir dans un serial
Republic. En ce sens, le film de Richard Donner relève de la même culture que
ceux de Spielberg à la même époque. Même s’il est daté techniquement- mais
n’importe quel film l’est- quelque chose est impérissable dans ce film :
le charme unique de Christopher Reeve, son duo comique impeccable avec Margot
Kider, et pour rehausser les éléments colorés et naïfs venant de la bd, une
esthétique, elle directement héritée du cinéma des années 70. Les bureaux du
Daily Planet pourraient être ceux des Hommes du président. Et cette dualité
esthétique répond parfaitement à celle qui structure tout le récit, cette
opposition du réel avec le fantasme, dont le génie est d’avoir réussit à le
maintenir au niveau d’une problématique enfantine. C’est d’ailleurs ce qui a
toujours été reproché à Superman. C’est un film profondément enfantin, oui,
mais c’est justement sa beauté.</span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span><br />
<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> « Je vois quelque
chose qu’aucun homme ne pourra jamais être. Je vois la fin. La fin de notre
potentiel. La fin de nos accomplissements. La fin de nos rêves. Tu es mon
cauchemar. » Azarello Brian, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Lex
Luthor : man of steel, </i>N°1, DC Comics, mai 2005, 22p.</span></div>
</div>
</div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/I-eAxVs7LCU/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/I-eAxVs7LCU?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span><br />
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">En l’occurence par l’imposition des mains. Et par un pouvoir extraterrestre qui nous est fort éloigné, à nous autres pauvres primitifs, globalement acharnés à détruire ce Starman nouveau venu, pourtant inébranlable.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce très beau film de Carpenter arrive à une période particulière dans l’oeuvre du maître. Nous sommes deux ans après <b>The Thing</b>, son probable chef d’oeuvre, film à la réussite formelle aussi élevée que son échec public et critique à l’époque. Le film est devenu culte comme l’on dit, et en tout cas, rassemble aujourd’hui des cinéphiles pour lequel cette oeuvre est l’un des pivots du genre, cinéphiles dont nous sommes, je vous renvoie à notre retour vers l’année 1982 d’il y a quelques années déjà… <b>Starman</b> fut, après <b>Christine</b>, une nouvelle commande passée à Carpenter, cinéaste resté en marge d’un système dans lequel certains de ses homologues de même génération ont pris le pouvoir. Etrangement, on peut pourtant regarder ce film comme le revers de <b>The Thing</b>, et comme son autre version, en guise de réponse, à toute une série de films mettant en scène des extraterrestres, à la même époque, par ces mêmes cinéastes, les Spielberg bien entendu, avec <b>ET l’extraterrestre</b>, LE succès de l’année 1982, mais aussi <b>Rencontres du troisième type</b>, un peu plus ancien, Scott avec <b>Alien</b>, et assurément Kaufman avec <b>L’Invasion des profanateurs de sépulture</b>, remake du film de Siegel - nous évoquons décidément souvent cette oeuvre ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le début du film nous a présenté comme dans <b>The Thing</b> l’arrivée d’un vaisseau spatial <i>alien</i> sur la Terre. Contrairement à celui de 1982 qui devait se perdre dans les immensités glacées d’Antarctique, celui-là s’abîme dans un coin perdu d’Amérique, d’Americana même, tant tout le film est largement placé sous le signe du road-movie et de ses paysages grandioses, à l’exact opposé de l’huis clos oppressant de 1982. Carpenter n’essaie pas d’installer un suspens quelconque : nous savons tout de suite que l’alien qui vient de faire irruption chez une jeune veuve, Fanny, incarnée par une Karen Allen tout en mélancolie, prend l’apparence du défunt mari, sans toutefois lui ressembler. La scène de transformation qui reprend certains des codes des métamorphoses de la chose de 82, nous est présentée à travers le regard de Fanny, et nous apparaît avec une certaine horreur, forcément fascinante toutefois, surtout lorsqu’à la fin c’est finalement le beau Jeff Bridges, acteur un peu miroir dans son allure à Kurt Russell, qui fait face à Jenny, dans une nudité à la fois inquiétante et (légèrement) érotique. Cette ouverture a tout de la scène de résurrection, mais en réalité il n’en est rien, puisque c’est bien d’une renaissance qu’il s’agit, d’un autre qui est le même, ou plus rigoureusement d’un même qui est un <i>autre</i>, et pas tout à fait sympathique, il faut bien le dire. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Ce profanateur de sépulture demeurera à nos yeux durant tout le film sur ce fil, entre inquiétude et éblouissement. D’une façon assez fine, l’histoire renverse le classique soupçon de l’<i>ennemy within</i> : cette fois, Jenny, et nous avec, aspirons de plus en plus à trouver en cet alien l’ami intime, celui en qui nous pouvons déposer toute notre confiance, en dépit de ses maladresses, et de leurs conséquences. La scène du chevreuil illustre ce parcours mental et affectif de Jenny : alors qu’elle allait abandonner le Starman, après toutefois lui avoir laissé les moyens d’achever seul sa quête, elle vient finalement le sauver lorsqu’il ressuscite ce chevreuil, à la grande colère du chasseur qui venait d’en faire son trophée, et de ses camarades red-necks, aussi violents qu’imbéciles, dans la plus pure des traditions du cinéma de genre américain de ces années-là. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour révérer la vie, et notamment celles de ces animaux mal nommés sauvages, lorsque la sauvagerie apparaît du côté de cette race « primitive » qu’est l’être humain, Starman va être en butte à la violence des hommes. Un geste de vie se paie d’une violence à laquelle il faut apprendre à répondre par la violence, « bienvenu dans un monde d’humains », a l’air de nous dire déjà Carpenter, mais cette fois sans cette ironie parfois assez peu amène. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pas sûr. Le pauvre chevreuil risque bien de finir une seconde fois sur le capot de cette voiture , si l’on en croit la violence inhérente au genre humain. Alors bien sûr, comme dans toute bonne science fiction, au moins depuis <b>La chose venu d’un autre monde</b>, la tension entre scientifiques d’un côté et militaires de l’autre permet de relativiser ce pessimisme : il y a aussi des gens qui à l’instar du Starman visent quelque chose de vital, comme ce scientifique du SETI incarné par Charles Martin Smith, qui apparaît lui comme l’alter-ego très yankee du frenchie Truffaut dans <b>Rencontres du troisième type</b>. C’est grâce à ce petit bonhomme à l’allure débonnaire que Jenny et le Starman parviennent à fuir les forces de l’ordre - qui pour une part d’entre elles, n’ont décidément pas l’air d’être activement intéressés par leur traque… Des chasseurs, des chassés, de temps à autre, une bonne âme qui permet de continuer la course, voilà un peu le monde de Carpenter, même s’il apparait dans ce film avec une dose de beauté simple qui n’est pas la plus habituelle chez lui : lors des échanges entre Jenny et le Starman, dialogues très sommaires pour commencer, puisque l’ET ne connait que peu de mots d’anglais, lorsqu’il regarde à la télévision de vieux films, dont le précédemment cité <b>La Chose d’un autre monde</b>, et surtout le fameux baiser sur la plage de <b>Tant qu’il y aura des hommes</b>, et évidemment lorsque Jenny est tuée par une balle perdue, et qu’il la ramène à la vie, grâce certes à l’un des artefacts qu’il a amené avec lui depuis sa lointaine planète, mais aussi et surtout grâce à un baiser, le deuxième donc de ce Train fantôme printanier consacré aux résurrections ! </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"> </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span><br />
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Je ne reviendrai pas là sur le chevreuil, puisque Dieu merci, nous l’avons laissé à sa vie sauvage, la seule qui vaudrait, paradoxalement, d’après ce Starman qui nous vante avant de nous quitter la beauté harmonieuse de son monde, « une seule langue, une seule loi, un seul peuple. Pas de guerre, pas de faim. » De là à vouloir voir dans cet unanimisme trop parfait le monde littéral de ces profanateurs déjà mentionné, il n’y aurait qu’un pas… Mais Carpenter retourne là le motif habituel : la fin du film va se passer en territoire indien. Il est à plusieurs moments dans le film question de cannibales et d’explorateurs, comme un vieil impensé américain, celui de cette conquête de l’ouest où « civilisés » et « primitifs » se sont affrontés à mort, au bénéfice de la civilisation. Pour une fois, c’est le plus « civilisé » qui est l’alien, l’étranger, l’autre, qui repart et laisse à leur sort ces « primitifs » effrayés auxquels il a pourtant laissé en cadeau une part de lui-même. Dire de ce motif que lui aussi relève du religieux est évident : une fois encore, le départ du Starman, à l’instar de celui de ET à la fin du film de Spielberg, a tout d’une a<i>scension</i> qui est aussi une mort à ce monde. « Je dois partir » est le gimmick obligatoire de ces visiteurs de l’espace qui nous ont fait don lors de leur brefs passages de notre propre humanité. Et de la grâce qui peut parfois aller avec, comme en témoigne le dernier plan sur le visage transfiguré de Jenny. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Décidément, ce n’est pas parce que la science-fiction s’est débarrassée de Dieu, qu’elle a jeté le bébé avec l’eau du bain, pourrait-on conclure… Même s’il ne faut pas trop vite se convertir. Ce <b>Starman</b> étrangement optimiste dans la filmographie de Carpenter lui permettra de revenir à certains de ses projets plus personnels, qui ne connaîtront certes pas le même succès, et pousseront notre acariâtre Johnny à retomber dans l’hérésie, lorsque ses aliens d’<b>Invasion Los Angeles</b> seront à nouveau les méchants profanateurs de sépulture qu’ils n’ont peut-être jamais cesser d’être. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La conversion la plus difficile à effectuer reste bien la sienne propre, toujours. Difficile d’être autre que soi… Tant mieux ?</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-19594015759995081932020-04-24T07:00:00.000+02:002020-04-26T23:53:17.587+02:00Blind Test ! <span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Hey Hey les cocos !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Un blind test de 15 titres rien que pour vous ! Il s'agit bien entendu de musiques de film. Pas d'indices, les indices, c'est pour les faibles :-)</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais c'est très facile la plupart du temps. Il s'agit de films que nous avons vu ensemble, ou qu'on aime particulièrement, ou qui ont une place dans notre galaxie personnelle, ou parfois c'est juste un peu générationnel. Si, un indice quand même: il y a 14 films américains pour un français !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Alors... bon jeu !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">je vous embrasse. </span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 01</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="https://drive.google.com/file/d/1SckKwTbeZHzkz0UInTVr65hXAJHBSbb5/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 02</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1mnOHgIEK5VfeUwFECY84DRLQhZgu4BTY/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 03</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/18SOz4ZGkVT6Pw82jlNWcO15O3BUKQU1x/preview" width="500">
</iframe><br />
<span style="color: orange;"><br /></span>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 04</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/19_ATRt1W_Xks08jtcxk4L9oD0WY0Dflk/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 05</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1qM2bfy5OYoXRuw3JfH-eW52BPAT7NFb4/preview" width="500">
</iframe><br />
<span style="color: orange;"><br /></span>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 06</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1jHxxVToDL18-l9lpFDVrIm72nmNegJrr/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 07</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1EI9FlzN5nevF6u0GqFCeCddRn1ne9SEi/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 08</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1E_6ErW4h_kOW72Le_m1wpeY6s0YU4AP5/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 09</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1q61jhjV9Nz_hAwj3XTHcEqAcZna2rhCf/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 10</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1_0IocN01kZzq4tcdgRdkztfsmaoR42-s/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="background-color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="background-color: white;"><span style="background-color: black;"><span style="color: orange;">Extrait 11</span></span></span></span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1Y5hVGiZCMg3GSh2nZocRTHWkWyM-Adjh/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 12</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1pI6qMYJxfTb2KHm1A0hDEX9XUha6H9wV/preview" width="500">
</iframe><br />
<span style="color: orange;"><br /></span>
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 13</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1lFmIlubg-P89rmdCQxJ5UYcmqcg6cU_P/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 14</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1yL0HDuD6JrBnKl0PPvLNO66_C9Nl6bSt/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait 15</span></span><br />
<iframe frameborder="0" height="80" src="//drive.google.com/file/d/1mdLRsJrHSWVyK7eWr1jPAjOo7atQR32U/preview" width="500">
</iframe><br />
<br />le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-32102573136837947702020-04-23T15:50:00.001+02:002020-04-25T13:40:43.647+02:0011/31 Hellboy 2004<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9JlVcTG1COUg5-px_RsBtL8WdA0YDLoytHwEXWIy4o5hFzOKMAsIyotPluPQXNusgw6MWh1-ehxJvIwMlQY08dXzzJP0zVFWsWNHFrF7rzf6v7dGZd4HZLWCcmnCxBA1X7uOuWq0SvFuk/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9JlVcTG1COUg5-px_RsBtL8WdA0YDLoytHwEXWIy4o5hFzOKMAsIyotPluPQXNusgw6MWh1-ehxJvIwMlQY08dXzzJP0zVFWsWNHFrF7rzf6v7dGZd4HZLWCcmnCxBA1X7uOuWq0SvFuk/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/XpqqzMIAvkE/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/XpqqzMIAvkE?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Il suffit d’arrêter le temps. Et de le remettre en route
ensuite. Cela semble être la fonction de la clef que Kronen insère dans sa
poitrine, pour se remonter lui-même tel un jouet mécanique. Une créature
typique du bestiaire de Guillermo Del Toro, très conscient de ses propres
effets signature. Les rouages, les mécanismes, l’horlogerie sont parmi les plus
saillants et les plus visuels. La machine scarabée de Cronos, le passe-temps du
Capitaine Vidal, horloger amateur, l’infrastructure intérieure des Jager de
Pacific Rim, Les rouages animant les légions d’or, et ceux qui composent la
grande terrasse de leur mausolée, pour ne citer que ceux là- mais ces motifs
apparaissent à un moment ou un autre dans presque tous les films du mexicain. C’est
d’autant plus apparent dans Hellboy que le film est adapté d’une bande
dessinée, et qui si Kronen y est présent, il n’a pas du tout cette spécificité
bien pratique se faire passer pour mort auprès de ses antagonistes.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Le système est d’ailleurs plein de cette poésie visuelle
dont Del Toro parvient à infuser ses films dans les meilleurs moments, elle
confine même ici à un humour « non sensique » dont il est parfois
très proche. Car enfin, comme peut fonctionner ce Kronen ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Est-ce qu’il se remonte comme un ressort et
qu’en attendant de repartir il est comme mort ? S’agit-il d’une invention
absurde comme celles du Baron de Munchausen, qui arrivé au bout de la corde
qu’il grimpe prend l’autre extrémité pour la prolonger ? Kronen, quand il
est mort, se rend-il tout simplement vivant ? Evidemment, aucune
explication ne nous est donnée mais la poésie d’un beau paradoxe entre cette
mécanique en apparence toute rationnelle qui compose Kronen, et son
fonctionnement parfaitement illogique. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est difficile de savoir avec Kronen, puisque l’apparence
du personnage est entièrement conçue pour qu’il soit complètement
inexpressif : son langage corporel est complètement mécanique, et il porte
divers masques… qui dissimulent un visage écorché, dont les moteurs
d’expression sont absents : pas de lèvres, pas de paupières, pas de
sourcils. Machine de mort, Kronen est également un nazi, on peut aussi voir en
lui la personnification de la volonté désincarnée de destruction du régime. Une
puissance de mort sans affect, dont Del Toro souligne la nature éternelle- En
ce sens c’est un réalisateur de films fantastiques classique : comme
Fischer ou Carpenter, il croit en l’existence d’un Mal absolu. Dont Kronen est
ici une image. D’ailleurs, on peut souligner qu’il est au service des autres
personnages. Kronen, qui n’a pas de « vie » propre, n’a pas non plus
de volonté. Cela aussi donne du relief au personnage : absolument
redoutable et fatal, il se laisse commander comme un toutou par Elsa. Il est ce
mal absolu, qui tue tout ce qu’il touche, mais n’a ni conscience ni direction,
qui est informe d’une certaine manière- d’ailleurs on le voit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans un autre scène, Kronen se vide non pas
de son sang mais d’une sorte de sable, encore une idée poétique, il est
littéralement un sablier- Kronen est le sac dans lequel la mort est enfermée.
Et c’est la volonté des autres personnages, leur désir de pouvoir et de
destruction qui font agir Kronen. Ça c’est aussi un motif de Del Toro : la
mort et la destruction sont les instruments de ceux qui veulent asservir les
autres. Les « héros » chez Del Toro, s’il y en a, le sont en général
malgré eux, parce que les circonstances leur font croiser le chemin de ceux qui
sème la mort. Le héros professionnel, celui qui a la vocation du bien est un
personnage compètement absent de l’univers du cinéaste. On imagine très mal
chez lui un héfos flic, ou un super-héros traditionnel, encore moins un
militaire. Hellboy combat les monstres parce que c’est ce que font ceux qui
l’ont recueilli, les pilotes des Jaeger de Pacific le deviennent parce qu’ils
ont une connexion innée entre eux, les medecins de mimic essayent de réparer ce
qu’il ont provoqué, les enfants de l’échine du diable doivent résister au
carcan que leur imposer leur orphelinat d’abord, puis les plans de Jacinto,
Ofelia doit se soustraire à l’autorité de Vidal.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Et on ne sera pas supris que les héros, chez Del Toro soit
presque toujours des personnages qui doivent libérer un imaginaire, ou se
libérer tout court. Tandis que les<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>« méchants » ont toujours, eux, pour réaliser leurs projets, à
se soumettre à une autorité supérieure dont ils espèrent obtenir un pouvoir.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Vu l’allure de Kronen, cicatrices, scarification et
amputations diverses, on ne doute pas qu’il devait avoir bien meilleure mine
avant. La soumission aux puissances obscures des « méchants » chez Del
Toro est souvent traduite par la nécessité d’une mutilation ou d’un sacrifice.
Dans Hellboy, Raspoutine a donné ses yeux ! Tout cela est très classique
dans les mythologies fantastiques, archétypal même. C’est là la limite et la
beauté du cinéma de Del Toro : il est pleinement inscrit dans une
tradition, dont on sent qu’elle lui convient intimement, et qu’il revisite à sa
manière. Cela dit, il est capable de variations très personnelles et étonnantes
sur ces motifs. Kronen est un bel exemple : il<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a quelque chose du ninja, de la momie, du
Terminator…Et pourtant c'est vraiment une créature qui n'appartient qu'au cinéaste. D’ailleurs dans l’extrait on voit la portée de l’imagination de Del
Toro. L’aspect de Kronen répond directement à la manière dont il est mis en
scène : je trouve très élégant la façon dont sa renaissance et montrée à
l’écran par le souffle qui soulève la bâche de plastique qui le recouvre- qui
suffit d’ailleurs immédiatement à nous faire comprendre qu’il est considéré comme
mort. Et comme on le sait depuis disons Nosferatu de Murnau: le mal ne peut mourir. Il circule. Plus ou moins
intensément.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-42684685980475011632020-04-22T23:31:00.003+02:002020-04-23T00:36:15.440+02:0010/31 : Gravity 2013<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwWJUc28okXTJD14CuSEoRb9yWqwcChOhsi0WHP7SKVypZrrZ2lj2BJWdqYXDYsMe9oJd-w67F8Uy9vfThRweDqIq6xSThylsgkSz8eWHQ1Evd9ZyC-msmzNIBia8esxHQmKLZlmJdKtfM/s1600/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="640" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwWJUc28okXTJD14CuSEoRb9yWqwcChOhsi0WHP7SKVypZrrZ2lj2BJWdqYXDYsMe9oJd-w67F8Uy9vfThRweDqIq6xSThylsgkSz8eWHQ1Evd9ZyC-msmzNIBia8esxHQmKLZlmJdKtfM/s640/train_fanto%25CC%2582me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/EThczHxvjKo/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/EThczHxvjKo?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça marche comment ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">On n’en est pas très sûr, mais apparemment, jusqu’à un certain point, l’asphyxie peut, pour un temps, faire revivre des êtres disparus, corps et bien disparus en l’occurence.</span></span><br />
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span>
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">C’est un peu d’une double résurrection dont il est question dans ce passage de <b>Gravity</b>, l’attraction complètement folle d’Alfonso Cuaron. D’abord, apparemment donc, celle de Matt Kowalski, l’astronaute qui cornaque l’héroïne du film, celle au côté de laquelle nous allons passer cet heure et demie éprouvante, le Docteur Ryan Stone, interprétée par Sandra Bullock. Ces deux-là seront les deux seuls personnages réellement à l’écran durant le film, même si d’autres personnages, réduits brièvement ou à l’état de silhouette, ou à des simples voix <i>off</i>, participent au drame. Matt et Ryan, Georges (Clooney) et Sandra, autant dire Adam et Eve, éjectés non d'un jardin d’Eden, mais de cet espace qui offre à la fois les magiques visions de notre Terre vue du ciel, un spectacle dont on ne se lasse jamais, et l’effroi des espaces infinis. Espaces dans lesquels va finir par littéralement dévisser la débutante Stone, et nous, plus débutants encore, avec elle. Dire de ce film qu’il est une expérience de spectateur parmi les plus saisissantes jamais réalisée, c’est encore être loin d’une expérience qui s’avère unique, lorsqu’on l’a vécue au cinéma et en 3D. Vraiment, la première fois qu’on a vu ce film, on s’en souvient, n’est-ce pas, Chef de gare ? </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Bien entendu, ce film a aussi un côté Train fantôme de très grand luxe - et de très bonne tenue - mais reste peut-être un peu pauvre sur le plan de son drame véritable, au fond un survival dont la grammaire immersive est poussée à son paroxysme. C’est vrai qu’on peut le juger ainsi. Mais tout de même, il faut lui reconnaitre une mise en scène magistrale. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span>
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Toutefois, cette fameuse scène de résurrection est double donc, en ce qu’elle met en jeu le moment de <i>conversion </i>de Ryan depuis la mort, la sienne, très probable, celle de sa fille, intervenue avant l’histoire, vers la vie, toujours la sienne, très improbable, mais qu’elle va désormais tenter d’arracher à ces immensités infinies dont le silence effraie, comme on dit. Ce passage de la mort toujours sûre à la vie toujours précaire, passe donc symboliquement par cette hallucination, justifiée dans le récit par cette mise à l’arrêt volontaire des systèmes de survie du Soyouz dans lequel Ryan s’est réfugiée, et qui a tout du suicide par asphyxie. Ce procédé narratif, outre qu’il permet de réintégrer pour un bref moment, un second personnage dans l’histoire, et quel personnage, ce Matt Kowalski très <i>cool</i>, qu’on pensait donc tragiquement - mais dignement - disparu dans les abîmes spatiales, nous fait sortir un bref moment du « réalisme » ou de la vraisemblance - toute relative je vous l’accorde, mais néanmoins conventionnelle - de la mise en scène pour fabriquer une vision directement issue de l’esprit troublé du personnage de Ryan. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Cette résurrection impose donc comme pivot du film un évènement <i>qui n’a pas lieu</i>, dans l’économie du récit. Avec les longs et beaux plans sur la Terre, notre berceau, qui nous renvoient à notre propre humanité, cette scène, sans doute la seule qui filme en fait l’intériorité d’un personnage, permet au film d’atteindre une certaine poésie, qui permet au film de dépasser son statut d’attraction foraine de (très grand) luxe.</span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Comme je l’ai dit, cette scène est le pivot du film. Avant il y a la fuite, l’abandon, la défaite, après il y a le ressaisissement, le combat, la victoire, comme dans n’importe quel bon film de catch mexicain ! A cet égard, le traitement sonore est assez clair : Matt, à notre immense surprise, frappe au hublot du Soyouz, à l’instar de Ryan nous ne comprenons pas tout de suite la scène, alors que nous nous assoupissions avec elle dans le calme soudain de la petite navette, et lorsque brutalement l’écoutille s’ouvre sur l’espace, en dépit de la violence du moment, un silence total se fait - silence finalement assez rare au cinéma et qui pourrait apparaître comme une anomalie. L’astronaute se hisse dans le vaisseau, se retourne, s’installe tandis que Ryan reste prostrée le visage dans les mains pour se protéger. Puis enfin, comme on pourrait faire <i>reset</i> sur un ordinateur, Matt remet en route tous les systèmes, le son revient, la lumière, puis Ryan s'anime à nouveau, nous montre son visage, se redresse, et c’est reparti pour un tour ! Après ça, la vodka, la country, et tout le reste, c’est un peu pour le folklore… Kowalski rééditera la mise à l’arrêt des systèmes, comme pour souligner la leçon de vie, comme si le cinéma ne suffisait pas à le faire, tout de même : « Ancre toi dans le sol et mets toi à vivre ! ». Cette seconde disparition de Kowalski signe la résurrection de Ryan, et le retour à un environnement hostile et âpre. Peut-être qu’un Georges Clooney moins bavard et cabotin n’aurait pas rendu cette scène moins compréhensible. Mais après tout, nous sommes tout de même à Hollywood, et il fallait nous expliquer un peu la scène. Dommage, elle n’en avait pas besoin. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><span style="font-kerning: none;"></span><br /></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b>c’était mieux avant ?</b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="color: orange; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><b><br /></b></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Pour le coup, le fait pour Ryan de reprendre vie, raconte que ce n’était pas mieux avant, et qu’il a donc fallu que Matt Kowalski meure pour qu’elle s’en rende compte. A partir de là, on retrouve quelque chose du mysticisme chrétien de Cuaron, lorsque Ryan traduit son « sauvetage » par Kowalski comme une épiphanie qui lui a donné une ligne directe avec sa fille décédée. Le retour sur Terre, qui est donc un retour à la vie, est aussi une renaissance, un baptême qu’illustrera littéralement la scène finale qui a tout elle aussi de la résurrection, voire de la genèse même, puisque c’est de la glaise qu’émergera enfin la nouvelle Ryan. </span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div style="font-stretch: normal; line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="-webkit-font-kerning: none;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La gravité dans le film de Cuaron finit ainsi par avoir tout de la Grâce elle-même. </span></span></div>
Matthiashttp://www.blogger.com/profile/13302046750291184801noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-18937944412625807652020-04-21T18:18:00.002+02:002020-04-30T18:43:03.952+02:009/31: Les deux tours (the two towers) 2002<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg44fkZR-LpEXYvRiDKn6YE0oRcBz7HULVSUpIQQd4rBG6nPYGq4o0JFFhkupnkoO-eiIZY0e2CSYM0c5vSfimStImRlNKiU8xJalDX8T3VlLxE_qXMiw7txWOPG6QIE0bpTiz6cBWCbl0O/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg44fkZR-LpEXYvRiDKn6YE0oRcBz7HULVSUpIQQd4rBG6nPYGq4o0JFFhkupnkoO-eiIZY0e2CSYM0c5vSfimStImRlNKiU8xJalDX8T3VlLxE_qXMiw7txWOPG6QIE0bpTiz6cBWCbl0O/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/JzolMvlohNs/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/JzolMvlohNs?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="color: orange; font-family: arial;"><span style="font-size: large;">ça marche comment ?</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">C’est
l’affrontement entre Gandalf et le Balrog, créature du Premier Âge, qui permet
au magicien de passer du gris au blanc. Tout cela est un peu mystérieux dans le
film, peut-être un tout petit peu moins dans le roman - et vaguement plus clair
pour qui connaît sur les doigts la mythologie tolkienienne, qu’on trouve
notamment dans le <b>Silmarillion</b>, oeuvre qui n’était pas destinée à la
publication par son auteur, rappelons-le. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Bien
entendu, regarder le film de Peter Jackson n’est pas lire le chef d’oeuvre de
l’auteur britannique. Nous sommes au cinéma, il y a trois films - là encore on
peut peut-être rappeler que les trois romans du Seigneur des anneaux ne sont
que le fruit d’une « obligation » éditoriale, Tolkien n’ayant jamais
envisagé son récit que dans son unicité - et Gandalf a disparu dans le premier
épisode, lors du franchissement de la
Moria, scène-pivot de La Communauté de l’anneau,
qui faisait passer les personnages, et les spectateurs avec eux, de la naïveté
à la terrible prise de conscience des sacrifices qu’allait induire leur
expédition vers le Mordor.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Et
pourtant à l’amorce de ce deuxième épisode, un prologue nous présente ce qui
était resté hors champ dans le premier : le fameux combat entre Gandalf le gris
et ce Balrog infernal, créature à la puissance comparable à celle de Sauron, le
grand méchant. Dire de cette affrontement qu’il est épique, c’est peu dire : le
choc entre les deux puissants - car Gandalf est issu du même Âge ancestral que
son antagoniste - défie même l’espace et le temps. La mise en scène échevelée
de Jackson, avec ce plan au milieu du combat qui nous présente depuis un point
de vue lointain les deux combattant comme deux points de lumière chutant dans
les profondeurs d’un abîme sans fond, accompagnée de la musique exaltée de
Shore, tout cela nous annonce dès le début du film ce que l’on va finir par
découvrir dans la suite du récit : Gandalf n’est pas mort.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Ou
plutôt, dans l’univers de Tolkien, Gandalf, s’il a succombé d’une certaine
façon à sa lutte démesurée avec le Balrog, s’est éveillé à une nouvelle vie,
une nouvelle conscience, un nouveau pouvoir, symbolisé par cette couleur
blanche, qui si elle traduit un niveau de puissance plus élevé, trahit
également une distance plus lointaine avec ses camarades de la
communauté. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Car
c’est ainsi chez Tolkien - peut-être plus que chez Jackson - le pouvoir isole,
éloigne, rend plus inaccessible à la tendresse et à l’amitié. Le pouvoir <i>aliène</i>.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Tolkien ou
Jackson, c'est toujours la perspective qu'il faut choisir quand on déplie les
films. Tout l'affrontement avec ce monstrueux Balrog, du point de vue de la
narration suit exactement le récit de Tolkien. Il y a même une pulsion
illustrative presque exhibitionniste chez Jackson: comme tu le rappelles, tout
nous est montré, par retour en arrière sucessifs, de ce combat de titans. Chez
Jacskon, il faut faire image, ce qui est quand même intéressant face au texte
de Tolkien, qui est à la fois très riche en informations visuelles, et très peu
cinématographiques. Je pense que Tokien n'avait aucun interêt pour le cinéma.
Mais il y a aussi, chez lui, et ça fait écho au cinéma de Jackson, un goût de
l'image pour elle-même. Par exemple, quand à la nudité de Gandalf dans la
scène, Il précise dans une lettre:<i> "C'était seulement employé dans le
sens littéral. "Sans vêtements, comme un enfant" (et non
"désincarné") "</i> Dont acte: Jackson assume complètement cette
vision du vieillard dans la neige. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">On n'est pas
chez Roméo Castelluci non plus, mais dans une production presque hollywoodienne,
c'est drôle que Jackson trouve à appuyer son penchant pour la provocation sur
le respect, ce coup là, du vénérable et intransigeant professeur d'Oxford. De
même que Gandalf passe "hors de la pensée et du temps", c'est tel
quel dans le texte, et là encore, Jackson a ce besoin naïf, que je trouve très
beau parce que c'est vraiment un rapport au cinéma très enfantin et premier, de
chercher à le montrer. D'où cette vision complètement kitsh !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Alors Comment
ça marche ? Dans le cas de Gandalf, tout naturellement: il est prévu pour ça-
tout simplement c'est un Maia, une créature équivalente à un ange dans la
hiérarchie des divinités d'Arda, dont la Terre du Milieu est le continent central. Le
Balrog occupe d'ailleurs exactement la même place que lui, puisque c'est aussi
un Maia, dévoyé par le pouvoir corrupteur de Morgoth, dont Sauron fut le
serviteur. Gandalf "<i style="mso-bidi-font-style: normal;">est vraiment
mort et a été transformé</i>", pour Gandalf la mort est un passage à
prendre vers un pouvoir étendu, rendu nécessaire par la gravité de la menace
que fait peser Sauron sur le monde à ce moment là. C'est une sorte de sacrifice
auquel il consent. Je crois que Peter JAckson, pour qui est sensible à cette
imagerie, a su rendre formidablement la dimension allégorique- même si Tolkien
disait détester le mot- de ce combat de la lumière et des ténèbres. Tu parles
de son passage du gris au blanc: c'est ce qu'on retrouve dans le décor enneigé
de la scène, qui prépare son changement de costume. Gandalf représente, et est
associé picturalement à la lumière, après sa mort, il revient en ayant encore
augmenté son rayonnement. Ah ! on se retrouve à écrire de ces choses quand on
parle de Tolkien !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;"><b>ça vaut le coup ?</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">En
tout cas, on est content - et donc finalement pas très surpris - de retrouver
Gandalf. Déjà parce que tout le monde aime bien Gandalf, en dépit de son côté
un peu bougon et assez mélancolique, mais comment ne pas l’être quand on a son
âge, et son expérience - avec quelques milliers d’années de moins, je me sens
souvent un peu Gandalf… Et que Ian McKellen est parfait, absolument, dans le
rôle. Difficile même d’imaginer Gandalf autrement que sous les traits à a fois
altiers et malicieux du britannique. C’est même là sans doute l’une des limites
de cette adaptation, et partant de toute adaptation : il devient difficile
parfois de se débarrasser des images qui nous sont proposées pour nous souvenir
de nos propres images, aussi imparfaites fussent-elles. C’est particulièrement
vrai dans ce genre particulier de la fantasy, dans lequel tout l’univers est à
inventer. Alors bien sûr, un magicien, c’est un magicien. Mais qui aujourd’hui
parviendrait à imaginer un magicien avec une autre allure que celle de Gandalf
le blanc ? </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Il
y aurait bien peut-être le physique altier et malicieux d’un autre célèbre britannique,
qui incarna en son temps une autre créature fantastique, le Comte Dracula :
l’inoubliable Christopher Lee. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Je n’aurai jamais imaginé voir un jour qualifié de
« malicieux » Christopher Lee !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Qui
interprète dans la trilogie de Jackson Saroumane le blanc, à la fois mentor de
Gandalf, et depuis sa résurrection, son égal. Evidemment de là à voir une
filiation entre les deux acteurs… M’enfin, la période a changé : quand
Christopher a grenouillé une bonne partie de sa vie dans les eaux troubles du cinéma
de série B, McKellen lui a eu droit aux superproductions de Jackson ou de
Singer avec la série des <b>X-men</b>. Au fond, tout cela n’est peut-être pas
très différent, mais les moyens et la reconnaissance ne sont certes pas les
mêmes !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">On s'égare un peu,
mais Christopher Lee a quand même joué dans la trilogie Star Wars des années
2000, on fait pire comme série B. Et oui, je pense que le Seigneur des Anneaux
c'est quand même autre chose que Bryan Singer. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Si effectivement, la
colonisation de l'imaginaire successive au succès des films de Peter Jackson
peuvent rendre un peu triste, quel authentique amateur de fantasy aurait pu ne
pas vouloir les voir ? Pour eux- pour nous quoi !- ça vaut le coup, et pas
qu'un peu. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Qu'on se
replace dans la logique industrielle du cinéaste, qui était complètement
épargnée à Tolkien- sinon que son livre a du être coupé en trois à cause
du prix du papier après guerre- ce que Jackson a réussi à accomplir est
prodigieux- industriellement, techniquement, artistiquement. Notre scène du
jour, par exemple, n'a aucune utilité narrative- typiquement c'est une scène
que tu pourrais enlever sans qu'il ne manque rien. Non seulement Jackson la
garde, mais il la fait sans en rabattre aucun des aspects: c'est spectaculaire,
aucune des images les plus "limite" ne sont esquivées: on voit ce
tout petit personnage vaincre cet énorme monstre- à l'écrit une telle
différence de taille ne se voit pas, à l'écran c'est particulièrement dur à
vendre- le voyage dans le cosmos de la réincarnation, le tout avec cette caméra
opératique qui en ajoute encore dans le lyrisme. C'est ce que j'aime chez
Jackson, cette façon d'y aller à fond dans l'imagerie et l'imaginaire, et de
dire au spectateur, en substance: si c'est trop baroque pour toi, c'est que tu
rêves pas assez fort.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Donc
pour Gandalf, passer à ce stade supérieur de puissance vaut la peine. Comme tu
dis, il est littéralement « radieux » ! Même s’il est un peu devenu
autre : « Je suis Saroumane ». Ote-moi d’un doute : dans le roman,
c’est vraiment beaucoup plus franc, cette comparaison entre les deux ? Il n’y a
pas ce « ou plutôt Saroumane tel qu’il aurait dû être », qui apparaît
comme une vague explication en fait incompréhensible… Toujours est-il que ses
camarades ne sont pas seulement heureux de le retrouver, ils en sont sidérés :
« cela ne se peut pas ! », dans le sens religieux du terme : voir
Legolas qui tombe à genoux devant le magicien et lui offre, pieux et fervent
son arc - Legolas n’a pas d’épée, il a un arc, dont il se sert plutôt bien… On
voit bien là encore la dimension tout de même fortement teintée de notre
religiosité chrétienne qu’on trouve dans ce motif de la résurrection. C’était
le cas dans plusieurs films que nous avons croisés cette semaine, avec <b>Highlander
</b>ou <b>Matrix</b>, et c’est encore le cas, même dans un univers tout de même
aussi éloignée du christianisme que celui de Tolkien. La résurrection est tout
au moins dans le film perçue par les autres personnages comme quelque chose de
l’ordre du miracle, et est filmée comme telle : la lumière blanche, l’air
presqu’absent du personnage, qui regarde au-delà de son horizon, même la courte
séquence très 2001, l’Odyssée de l’espace, et partant très divine dans sa
forme, tout participe d’une lecture de ce motif sur le mode religieux. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">A
ce sujet tu parles de style « baroque », on est en plein dedans :
Jackson incarne en effet un genre de « contre-réforme »
cinématographique contre tout ce cinéma qui<i> n’y croit plus</i>. Lui, il y
croit plus que jamais, et veut nous emporter avec lui. Evidemment que ce cinéma
me touche. Et j’ai vraiment adoré ces trois films du <b>Seigneur des anneaux</b>,
même si, on s’en touchait un mot tout à l’heure, cette vision du roman est inscrite
désormais dans une époque, qu’elle a très largement participer à façonner, mais
par là même a « réduit » il me semble l’oeuvre de Tolkien. Mais
Jackson au fond n’y est pour rien : c’est le temps qui passe d’une part, et
surtout l’immense puissance d’évocation de la littérature sur l’ostension
essentiel du cinéma d’autre part, qui jouent contre lui… Mais là, je suis déjà
dans la question suivante…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">J'allais justement te parler de cette réplique faiblarde ou
Gandalf se compare à Saroumane. Clairement, tout au long de la scène, on a
essayé de nous faire passer la silhouette de Gandalf pour Saroumane- et le
montage de tout ce qui se passe aux abords de la forêt de Fangorn jusque là a
fonctionné sur ce suspense. Encore une fois, comment en vouloir à Jackson de
vouloir faire du cinéma avec son matériau ? Et bien le roman fait exactement la
même chose ! "c'était un funeste fantôme de Saroumane que nous avons vu la
nuit dernière. J'en suis sûr, même à la lumière du matin. Peut-être ses yeux
nous observant-ils de Fangorn en ce moment même", dit Gimli le nain, au
début du chapitre adapté dans cette scène, Le cavalier blanc. Et cette réplique
"En vérité je suis Saroumane. On pourrait presque dire Saroumane tel qu'il
aurait du être !", je te la recopie du livre. Il faut toujours faire
attention quand on a l'impression que Jackson trahit les livres. Je crois qu'il
les a sincèrement lus avec sa sensibilité, mais qu'il a eut la volonté tout du
long d'être fidèle à Tolkien. Mais en tant que cinéaste, pas lecteur. Et dans
le livre, c'est Gimli qui tombe à genoux, pas Legolas...</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Pour continuer
l’exégèse du texte, vu qu’on est entre nous , et pour conclure sur le sens
que Tolkien donne à la comparaison avec Saroumane, il l’éclaire lui-même,
encore une fois dans une lettre, et cela explique aussi la mort, nécessaire de
Gandalf : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« C’était pour lui un
sacrifice de périr sur le Pont en défendant se compagnons, moins peut-être que
pour un homme ou un hobbit mortel puisqu’il avait un pouvoir intérieur bien
plus grand que le leur ; mais d’avantage également puisque c’était faire
preuve d’humilité et d’abnégation, en conformité avec les
« Règles » : pour autant qu’il le savait à ce moment-là, il
était la </i>seule<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> personne capable de
diriger avec succès la résistance contre Sauron, et toute sa mission </i>à lui<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> était vaine. Il s’en remettait à l’autorité
qui avait décrété les règles (…) C’est ce que, je dirai, l’autorité désirait
comme contrepoids à Saroumane. (…) La crise était devenue trop grave et
exigeait un pouvoir accru. Gandalf s’est donc sacrifié , a été accepté et rendu
plus fort, et il est revenu »</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;"><b>c’était mieux
avant ?</b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Comme
je le disais un peu plus haut, le statut de la puissance chez Tolkien est
ambigu : le pouvoir comporte une part de violence qui est irréductible, et
cette violence implique une altérité dont l’expression ultime est précisément
l’Anneau unique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Gandalf ne fait qu’accompagner
la Communauté
de l’anneau, ce n’est pas lui qui le porte jusqu’au Mordor, le pouvoir
d’attraction de l’anneau lui apparaît trop tentant. Il n’y a qu’une faible
créature qui peut porter cette objet de puissance, parce qu’elle ne se sentira
jamais en capacité de la dominer. Tout de même dans cette histoire, on ne peut
s’empêcher de lire une certaine morale qu’a tiré Tolkien de sa vie, et sans
doute de son expérience de la guerre, comme jeune officier durant la Bataille de la Somme en 1916. L’indicible
non seulement de la proximité avec la mort, certes, mais aussi la monstruosité
des moyens engagés durant cette guerre, face auxquels l’individu, l’homme,
n’est plus rien, ne compte pas plus qu’une bestiole invertébrées, tout cela ne
peut pas ne pas avoir compté dans l’écriture de son oeuvre, même s’il s’en est
souvent défendu. Il me semble en tout cas que cette expérience, en plus de
l’immense érudition du professeur d’Oxford qu’il était bien entendu, infuse son
oeuvre. Un sens du tragique de la condition humaine, tout simplement.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Que
reste-t-il de cela dans le film de Jackson ? A mon sens, tout de même, en dépit
du plaisir que j’ai devant ces trois (très) long-métrages, cet aspect me semble
un peu passer à la trappe. On fait un magnifique voyage, on vit des aventures
incroyables, des choses folles, presqu’inimaginables à la lecture prennent vie
sous nos yeux, mais la dimension philosophique du récit est un peu sacrifiée.
Du moins dans la réception que j’en ai eu. Et cette scène de la résurrection de
Gandalf m’en semble l’un des exemples frappants : il ressuscite, voilà qui est
formidable, l’aventure peut continuer… Je crois que je préférais le lyrisme un
peu excessif de la scène de sa mort, et de la réaction de ses amis, dans
l’épisode précédent. Il y a aussi tout simplement que l’on est effectivement au
début du film des Deux tours, et qu’on ne met pas un point d’orgue au tout
début d’une partition. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Alors pour toi, Jackson, il
l’a le sens du tragique ? </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial"; font-size: large;"><br /></span>
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Non je crois
pas, pas fondamentalement non. Il est capable de lyrisme, ça oui, mais je crois
pas du tragique.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Est-ce que la
fin de Heavenly Creatures est tragique ? Est ce que Lovely Bones est tragique ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">S'il est un
parcours dans le Seigneur des Anneaux qui est tragique, c'est celui de Frodo.
Et je n'ai pas l'impression que ce soit</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">ce que Jackson
réussisse le mieux. C'est pour ça que je préfère, comme "hobbit",
MArtin Freeman en Bilbo. ça correspond infinment mieux</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">à la
pesronnalité de JAckson je trouve.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Mais cela dit,
Tolkien non plus, pas tellement. Il est trop croyant !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Par contre,
une chose qui est très affirmée chez Tolkien, et qu'on ne perçoit pas chez
Jackson, c'est que pour Tolkien, encore une fois, c'est une position très
catholique: il n'y a pas de victoire sur le mal. ça n'a pas de sens. Il y a des
périodes de répit, mais le sens "politique" du monde des hommes,
pousse, pour lui, comme un mouvement de balancier, à voir un retour du mal
après une période de règne du bien.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">Pour le coup, ça c’est très
tragique : on ne fait que gagner du temps sur quelque chose d’inexorable. Une
conception du monde qui nous est devenue un peu étrangère, au profit d’une
vision sans doute plus dynamique : il faut dépenser pas épargner.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;">La
mélancolie est présente dans les films, toutefois. Peut-être parce que Jackson <i>adopte,
</i>comme on le dirait pour un animal, le point de vue des Hobbits, et de
Frodon et Sam parmi eux. Le lyrisme, l’héroïsme, tout cela, il le sert
magnifiquement dans quelques-unes des scènes les plus fameuses de la série : la Moria, le gouffre de Helm,
la bataille des champs du Pelennor, avec d’ailleurs un goût tout
cinématographique pour les Rohirrim et leurs chevauchées fantastiques. Mais on
sent tout de même que les héros un peu trop propres sur eux, ça l’intéresse
moins, l’ancien sale gosse qui a commis Bad Taste comme premier film.
Franchement, il se fout un peu de sa gueule à Legolas, non ? L’interprétation
de celui-là pour le coup, on aimerait bien l’oublier… globalement d’ailleurs,
tous les elfes apparaissent plutôt peu intéressants dans les films, en dépit de
la prestation plutôt bien celle-là de Hugo Agent Smith Weaving dans le rôle
d’Elrond. Mais sinon, on sent que son intérêt, même plastique, se porte d’abord
sur les Hobbits, éventuellement sur les Hommes, et parmi eux, les plus
« cabossés » comme Boromir ou Faramir, ou bien sûr, Eowyn, qui a dans
le film une place plus importante que dans le livre, dans mon souvenir. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial"; font-size: large;"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial"; font-size: large;"><br /></span>
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Tu es mon ami,
mais je crois que je ne suis pas tout à fait d'accord avec tout ça.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Legolas... à
la fois, il s'en moque un peu, oui, mais en même temps, il lui fait faire des
exploits certes improbables et qui font sourire, mais sur un mode hyperbolique qui le valorise. Finalement, les exploits des héros dans la tradition orale celtique ou dans les saga nordiques sont racontées avec une exagération similaire. Sur le traitement des elfes... là j'ai plutôt l'impression que c'est
de Tolkien que Jackson se moque un peu ... Ou plutôt de l'imagerie associée aux
elfes- pour aller vite, on va dire par le biais de la culture "donjons et
dragons", qui en fait, n'a de rapport que très superficiel avec Tolkien.
Par contre, le travail plastique sur les elfes est très important, pardon. Tout
le travail sur Rivendell, tant la photographie, que la direction artistique,
c'est largement aussi poussé que le reste. Idem quand on arrive au gouffre de
Helm. Le fait est que les elfes de Tolkien ont une grâce très littéraire, je
crois, qui passe mal à la moulinette de la surincarnation du cinéma de Jackson.
Là il fallait un cinéaste chinois peut-être... Du coup, si il se fout de la
gueule de elfes, c'est toujours un peu un sale gosse JAckson non ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: orange; font-family: "arial"; font-size: large;">Cette
discussion pourrait être développée dans beaucoup de directions... Outre le
talent purement cinématographique de Jackson- qui le place hors d'atteinte de
tout ce qui se fait en fantasy au cinéma depuis qu'il s'y est mis, et pas qu'un
peu- on voit bien que les films posent des questions très excitantes en tant
qu'adaptations littéraires, et qu'ils relaient bien ce pouvoir d'attraction
particulier du livre, qui fonctionne comme un emboîtement de poupées russes,
dont l'ouverture de la première provoque un émerveillement juste un tout petit
peu moins fort que celui qu'on s'imagine éprouver en ouvrant la suivante. Au
fond, ces films- j'inclue Le hobbit dedans- fonctionnent comme autant de
manifestes d'un rapport à l'imagerie, à la mythologie, à l'imaginaire unique,
inégalé malgré son immense influence, qui dépasse le cadre de l'analyse pour
n'être, dans leur meilleurs moments, qu'une pure célébration de l'ivresse que
procure l'imagination roue libre. Je les adore.</span><br />
<span style="color: orange;"><br /></span>
<span style="color: orange; font-family: "arial";"><i>Les citations de Tolkien sont extraites de la lettre 143 dans Tolkien, J.R.R., Lettres, Paris, Christian Bourgois, 2005, 720 p.</i></span><br />
<span style="color: orange;"><br /></span>
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial";"><i><span style="color: orange;">La citation du Seigneur des anneaux est tirée du chapitre 5 du livre III, Le cavalier blanc. La traduction est celle de Francis Ledoux. </span></i> </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial";"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #ff6600; font-family: "arial";"><img class="ajT" height="1" src="file:///C:\Users\PIERRE~1\AppData\Local\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" width="1" /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-136408394682168928.post-10875250230808980222020-04-20T16:45:00.002+02:002020-04-22T22:27:30.740+02:008/31: La leçon de piano (The piano) 1993<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEic7_g62EGVCLrYXPjYVNdGMqP8sKVGdovNRxO6glIqmCgBX3gwixyf4Hs5x9rtc_QLOviL5anwjtMCzEI4xZoaiRagPSlS7m8Y59AXlROk376upES96U3tTBgcdkEzD7-jrSUyhRQCR4HZ/s1600/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="1374" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEic7_g62EGVCLrYXPjYVNdGMqP8sKVGdovNRxO6glIqmCgBX3gwixyf4Hs5x9rtc_QLOviL5anwjtMCzEI4xZoaiRagPSlS7m8Y59AXlROk376upES96U3tTBgcdkEzD7-jrSUyhRQCR4HZ/s640/train_fant%25C3%25B4me_ressurected_avril_2020.jpg" width="640" /></a></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/fTn4ibTb_sw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/fTn4ibTb_sw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: orange;"><span style="font-size: 13.5pt;">ça marche comment ?</span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: 13.5pt;">Est-ce que ça a seulement marché ? Qui, de l’Ada morte
ou de l’Ada vivante rêve l’autre ? Autrement dit, au spectateur de décider
ce qu’il voit, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à supposer que ça ait de
l’importance. Quoi qu’il en soit, ce qui se passe après qu’Ada se laisse
entraîner par son piano, est mis en scène comme une résurrection et une
renaissance. La voix of est explicite : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">What a death</i> »<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 13.5pt;">[1]</span></span></span></span></a>. Et
le retour à la surface s’accompagne d’un effet sonore soulignant l’analogie
avec une naissance : une inspiration profonde, peut-être douloureuse. La
scène et structuré par une symbolique presque stéréotypée de l’océan matrice de
la vie. Ada en est sortie, difficilement, par l’équipage de la barque, comme
par des accoucheurs. L’angle choisit, une plongée, aplatissant la profondeur de
l’eau, et soulignant l’interaction d’Ada et des personnages autour d’elle
souligne l’analogie. Ce n’est pas l’image de l’héroïne jaillissant de l’eau
propulsée par sa volonté de vivre, mais celle d’un nouveau-né qu’il faut
assister, et qui accepte de se confier à l’autre. Ce qui est justement l’enjeu
de la vie qui l’attend et qu’Ada a choisi. Apprendre à parler, vivre auprès de
quelqu’un à qui elle peut se donner et non plus résister. Etre dans le monde
autrement que par le truchement de la musique. Le piano de la vie d’avant est
resté au fond de l’océan. D’ailleurs comme dans beaucoup de mises en scène de
la résurrection, ici aussi il faut passer par un état intermédiaire et un monde
flottant entre celui des vivants et des morts. C’est le travail plastique sur
l’image qui le matérialise ici : ralentis très appuyés, effets de flou et
de miroitement. Autrement dit, dans cet espace d’indécision ou l’on n’est ni
mort ni vivant, la perception se brouille et le temps perd sa dynamique. Tout y
est suspendu.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: orange;"><span style="font-size: 13.5pt;">ça vaut le coup ?</span></span></span></div>
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<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: 13.5pt;">Cette
nouvelle vie aperçue à la fin du film a tout d’onirique. En ne nous montrant
que des détails, en évitant soigneusement un plan d’ensemble qui poserait
objectivement la scène, Jane Campion procède d’une narration qui relève
de la dynamique du rêve, de la même façon qu’en se réveillant on ne se souvient
de nos songes que par quelques détails, une image ici, une sensation là. La
cinéaste retarde d’ailleurs le moment où l’on verra le visage d’Ada, instaurant
brièvement une atmosphère incertaine, participant au flottement onirique de
toute la scène.</span></span></div>
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<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="color: orange;"><span style="font-size: 13.5pt;">c'était mieux avant ?</span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-size: 13.5pt;">Tellement pas qu’Ada a fini par préférer mourir que vivre. J’écrivais
avant-hier que chez Almodovar l’humanité des personnages s’exprimait par le
spectacle de leurs émotions, chez Campion, c’est dans le refus d’une vie où
l’intériorité de l’individu ne pourrait plus s’exprimer. En voyant son piano
sombrer, le seul objet par lequel elle pouvait trouver une identité face au
monde, Ada a choisit de disparaître avec lui, plutôt que de laisser se
continuer une existence où elle serait privée d’elle-même. Comme chez le
cinéaste espagnol, les personnages existent dans toute leur humanité plutôt que
comme vecteur d’une leçon dont leur parcours dramatique donnerait le sens, si
bien que la question de la renaissance d’Ada est finalement sans grand
importance. Elle affirme son identité par ce paradoxe : Mourir comme seul
moyen de pouvoir continuer à exister en restant elle-même : « It’s a
weird lullaby, and so it is. It is mine »<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 13.5pt;">[2]</span></span></span></span></a> Ce
qui s’ensuit a tout du rêve : cette maison irradiant la lumière, la porte
dont l’ouverture est soulignée par les rideaux que le vent soulève, cette
petite fille qui se joue de la gravité en remuant avec cette vitalité qui
n’appartient qu’à l’enfance, cet homme débordant d’amour. Qu’elle le vive ou
pas, il n’appartient qu’à Ada, et rien ne pourra le lui enlever. Et
certainement pas la mort… Qu’est –elle, pour qui à la force de vivre à la
hauteur de ce qu’il veut être, semble nous demander Jane Campion ? </span></span></div>
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<div style="mso-element: footnote-list;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br clear="all" /></span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></span></a> « Quel
mort !" </span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=136408394682168928#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[2]</span></span></span></span></a> « C’est une étrange
berceuse. C’est comme ça. C’est la mienne. » </span></div>
</div>
</div>
le chef de garehttp://www.blogger.com/profile/16496077600828044876noreply@blogger.com0