5/10: X-Men, Days of future past, Bryan Singer, USA, sorti le 21 mai 2014.
Dans 20 ans, on aura oublié la moitié de ces films de
super-héros interchangeables, sans interêt, produits d'appel pour les
mutiplexes permettant d'amener les clients vers la confiserie où ces cinémas
font maintenant le plus gros de leur chiffre d'affaire.
Pour fabriquer ces programmes audiovisuels attrayant, Brian
Synger, cinéste centriste, est l'homme idéal. Tout ici est tiède, sans saveur
(c'est fait pour, c'est le pop-corn qui doit avoir du goût), pas trop
compliqué- il s'agit d'un récit de voyage dans le temps... raconté de façon
linéaire ! Vous imaginez l'excitation intellectuelle provoquée par le truc.
Sinon, on peut presque être fasciné par l'efficacité avec
laquelle Singer et son armée d'assistants et techniciens divers parviennent à
retirer de leur produit toute trace de cinéma. Cadrages, narration, relations
entre les "personnages", grammaire visuelle, direction artistique,
tout relève du téléfilm.
On a quand même un peu de chagrin pour Hugh Jackman, dont le
charisme mérite mieux que les gentils films qu'il enchaîne, à de rares
exceptions prêt, depuis... toujours, en fait, et pour Patrick Stewart, qui lui
aussi mérite amplement mieux, comme en témoigne cette vidéo. Il y parle de son
expérience d'enfant de femme battue, en répondant à une fan l'apostrophant,
tremblante et touchée, sur le sujet. Pourquoi personne n'a jamais filmé Stewart
comme ça ? Son intervention ici donne la chair de poule.
Patrick Stewart évoque son engagement contre les violences conjugales, et sa compréhension, devenu adulte de ce qui se joue entre une femme et son mari qui la bat.
Quelle tristesse quand même, qu'on puisse croire en allant
voir ça qu'on a été au cinéma. Peut-on aller plus loin encore dans la
désincarnation d'un film ? Peut-on faire plus globalisé ? Plus insipide ?
Réponse l'an prochain sans doute !
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